Moi qui croyais être venu emménager dans une démocratie... je me mets à en douter.
Il y a un journal. Pas celui où je travaille. Un bon journal, je veux dire. Plutôt à gauche, mais surtout indépendant. Contrairement à un autre qui n'en a que le nom.
Ce journal a une attitude critique. A l'égard du gouvernement, évidemment, mais pas seulement. Pendant la campagne électorale, ils ont avant tout dénoncé le manque de débat d'idées, les campagnes basées sur le communalisme, etc... Et ce au sujet des deux candidats. Contrairement à d'autres feuilles de choux qui affichaient clairement leurs couleurs, quitte à occulter ce qui se passait dans les meetings du camp adverse et oublier toute forme d'impartialité.
Or, j'apprends que depuis plusieurs années (depuis 2006, une année après l'accession au pouvoir de l'actuel Premier Ministre), le gouvernement a décidé d'arrêter de faire paraître ses avis publics (appels d'offres, avis de fermeture des routes, et autres) dans ce journal. Ne les faisant passer que dans celui où je travaille, qui a pourtant un plus faible tirage... Et privant ainsi le premier d'une partie de ses revenus, mais privant surtout ses lecteurs d'informations importantes !
Après les dernières élections, ils sont même allés au-delà. Il semblerait que l'ordre ait été donné aux différents ministères de résilier leur abonnement à ce quotidien, qui était jusqu'alors acheté et mis à la disposition des fonctionnaires. Plus grave encore : on a donné des directives pour le faire disparaître des bibliothèques municipales ! Ils semblent tenter désespérément de bloquer l'accès à l'information, surtout à celle qui leur déplaît. Ce qui fait d'autant plus peur qui n'existe déjà pas de chaîne de télévision privée...
Mais la cerise, c'est le nouveau Ministre des Finances qui l'a posée tout en haut du gâteau : il a carrément décidé d'interdire l'accès à une conférence de presse officielle, tenue à l'hôtel du gouvernement, à tous les journalistes du groupe qui dirige le journal incriminé. Ceux-là n'avaient reçu aucune invitation, mais l'un deux a tout de même tenté de s'y rendre ; on l'a tout bonnement refoulé.
Le gouvernement a donc non seulement privé le journal d'une partie de ses revenus, son lectorat d'informations officielles, a tenté d'interdire aux fonctionnaires et aux usagés des bibliothèques de le lire, mais tente également d'empêcher le quotidien de faire son travail en annonçant dans ses colonnes les dernières décisions prises par l'Etat, informations du domaine public ! Cela va évidemment à l'encontre des lois sur la liberté d'expression. On connaît des cas dans ce genre ; c'est dans les dictatures que l'on muselle ainsi la presse, pas dans les démocraties...
Le groupe de presse a fait une demande d'injonction "en attendant l’action qu’elle envisage d’entrer en cour incessamment". L'Etat devra donc s'expliquer devant la Cour Suprême le 7 juin prochain.
Mais je me demande... Si un procès est intenté contre l'État, un juge pourra-t-il vraiment se prononcer contre ce dernier ? La raison du plus fort ne risque-t-elle pas, dans un pays comme celui-ci, de passer au final pour la meilleure ? L'avenir (l'Avenir ?) nous le dira...
( http://www.lexpress.mu/story/12508-les-journalistes-de-la-sentinelle-interdits-a-un-point-de-presse-du-ministre-des-finances.html )
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lundi 31 mai 2010
vendredi 28 mai 2010
Petit bonheur du jour
Aujourd'hui, j'ai cédé ma place à une vieille dame dans le bus.
« Bondié béni twa, mo tifi »
Un sourire sur son visage, et un sourire plus grand encore sur le mien.
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« Bondié béni twa, mo tifi »
Un sourire sur son visage, et un sourire plus grand encore sur le mien.
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Habiller ses pieds
Depuis le temps que je marche dans des... comment peut-on appeler cela ? Guenilles pour pieds ? C'est-à-dire, des chaussures pas très belles, un peu fichues déjà, achetées très bon marché quand les anciennes étaient devenues trop usées. Depuis le temps que je marchais là-dedans, donc !
Eh bien aujourd'hui, tadadam, boum, boum ! J'ai acheté de nouvelles parures pour mes petits petons. En soldes. Avec de hauts talons. Pas aiguilles, parce que je ne sais pas marcher dessus, surtout sur les pavés, les trottoirs déformés, les chemins défoncés que je trouve sur ma route.
Je vous laisse admirer ;)
vendredi 21 mai 2010
Filles de Joie, filles de larmes
Depuis que je me suis inscrite à la médiathèque, je n'ai pas eu l'occasion de lire beaucoup. J'ai emprunté trois livres dès le commencement, les ai prolongés les tous les trois une première fois au bout des trois semaines autorisées, puis j'en ai enfin terminé un. Je l'ai rendu, mais ai prolongé les deux autres... Et parmi ceux-ci, se trouve le sujet auquel je voulais en venir !
Le livre s'appelle Notre Pain de Chaque Nuit, et a été écrit par un auteur béninois, Florent Couao-Zotti. L'histoire commence abruptement, dans le lit, si je puis dire, d'une prostituée. Leur petite affaire terminée, l'homme semble en vouloir encore... Se sentant agressée, elle se jette sur lui et le frappe jusqu'à le tuer.
Je n'en suis pas arrivée bien loin encore, mais le style me plait bien. Il mêle des mots de la langue locale (laquelle exactement, je ne saurais dire) et s'amuse à transformer un peu la syntaxe et le vocabulaires français, ce qui lui donne une petite touche originale.
Des prostituées, j'en croise souvent dans le jardin public, tout près de là où je travaille. Robe légère au short minuscule, très maquillées, elles attendent, ou abordent les hommes assis seules. Elles ont parfois l'air jeunes, très jeunes... Je me demande quelle est leur vie. Quelle vie ça peut être, de devoir faire ça pour vivre...
D'autant plus que ça peut être dangereux. Il y a quelques mois, une terrible histoire a secoué la population en faisant la une de tous les journaux ici. Une femme - une prostituée - a été sauvagement violée, torturée puis assassinée par trois jeunes gens, dans ce même jardin. Ses agresseurs de 17, 19 et 21 ans (!!!), en voulaient aux prostituées en général de les avoir infectés du SIDA. Ils l'ont violée à tour de rôle, l'ont amenée sous un pont, l'ont torturée, alors qu'elle était enceinte de huit mois. L'un d'eux a même proposé, d'après ce qu'on a pu lire dans les journaux, d'ouvrir son ventre afin de voir son bébé...
De quoi donner envie de vomir. Et donner à réfléchir. Comment un jeune garçon de 17 ans peut non seulement être retrouvé dans la rue à cette heure-là, avoir commis un crime pareil, et de plus, être à son âge déjà un habitué des prostituées ? La misère est sans doute un début de réponse, le manque d'encadrement des jeunes également... Dans tout les cas, ce genre d'histoire me choque, me révolte, me dégoûte, mais me donne aussi envie d'agir... Peut-être qu'en créant des structures pour les jeunes, en leur permettant de jouer à des sports d'équipe, d'avoir quelque chose à faire de leurs après-midi, peut-être cela les empêcherait-il de se livrer à pareilles choses...
On peut toujours rêver. Et espérer qu'un jour le monde devienne bon.
Le livre s'appelle Notre Pain de Chaque Nuit, et a été écrit par un auteur béninois, Florent Couao-Zotti. L'histoire commence abruptement, dans le lit, si je puis dire, d'une prostituée. Leur petite affaire terminée, l'homme semble en vouloir encore... Se sentant agressée, elle se jette sur lui et le frappe jusqu'à le tuer.
Je n'en suis pas arrivée bien loin encore, mais le style me plait bien. Il mêle des mots de la langue locale (laquelle exactement, je ne saurais dire) et s'amuse à transformer un peu la syntaxe et le vocabulaires français, ce qui lui donne une petite touche originale.
Des prostituées, j'en croise souvent dans le jardin public, tout près de là où je travaille. Robe légère au short minuscule, très maquillées, elles attendent, ou abordent les hommes assis seules. Elles ont parfois l'air jeunes, très jeunes... Je me demande quelle est leur vie. Quelle vie ça peut être, de devoir faire ça pour vivre...
D'autant plus que ça peut être dangereux. Il y a quelques mois, une terrible histoire a secoué la population en faisant la une de tous les journaux ici. Une femme - une prostituée - a été sauvagement violée, torturée puis assassinée par trois jeunes gens, dans ce même jardin. Ses agresseurs de 17, 19 et 21 ans (!!!), en voulaient aux prostituées en général de les avoir infectés du SIDA. Ils l'ont violée à tour de rôle, l'ont amenée sous un pont, l'ont torturée, alors qu'elle était enceinte de huit mois. L'un d'eux a même proposé, d'après ce qu'on a pu lire dans les journaux, d'ouvrir son ventre afin de voir son bébé...
De quoi donner envie de vomir. Et donner à réfléchir. Comment un jeune garçon de 17 ans peut non seulement être retrouvé dans la rue à cette heure-là, avoir commis un crime pareil, et de plus, être à son âge déjà un habitué des prostituées ? La misère est sans doute un début de réponse, le manque d'encadrement des jeunes également... Dans tout les cas, ce genre d'histoire me choque, me révolte, me dégoûte, mais me donne aussi envie d'agir... Peut-être qu'en créant des structures pour les jeunes, en leur permettant de jouer à des sports d'équipe, d'avoir quelque chose à faire de leurs après-midi, peut-être cela les empêcherait-il de se livrer à pareilles choses...
On peut toujours rêver. Et espérer qu'un jour le monde devienne bon.
mercredi 19 mai 2010
Un peu d'exercice !
Depuis deux ou trois semaines, mes beaux-parents se sont mis au sport. Tous les deux jours, environ, ils partent à l'escalade de la Montagne des Signaux, juste au-dessus de nos têtes. Ma belle-maman surtout a l'air très motivée à perdre quelques kilos.
Aujourd'hui, son cher et tendre lui ayant posé un lapin, c'est Brian et moi qui l'avons accompagnée. Mais nous sommes partis dans l'autre directions pour aller jusqu'au parc des Salines, un joli jardin public pas très loin d'ici. Moitié courant, moitié marchant, ça nous a fait une jolie petite balade à la tombée de la nuit. Ça m'a fait du bien de faire un peu d'exercice, je ne fais pas assez de sport depuis que je suis ici.
En partant, on est passés devant l'ancien cinéma désaffecté qui se trouve tout près d'ici (et à côté duquel je passe également tous les matins, en allant prendre le bus). En arrivant, il m'a semblé voir de la lumière à travers l'une des grande fenêtres, à l'étage... jusqu'à ce que je me rende compte qu'il s'agissait de flammes ! Quelque chose avait pris feu à l'intérieur... En revenant, nous avons vu le camion pompier, qui avait sorti sa lance incendie et réussi à éteindre le feu. Ouf !
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Aujourd'hui, son cher et tendre lui ayant posé un lapin, c'est Brian et moi qui l'avons accompagnée. Mais nous sommes partis dans l'autre directions pour aller jusqu'au parc des Salines, un joli jardin public pas très loin d'ici. Moitié courant, moitié marchant, ça nous a fait une jolie petite balade à la tombée de la nuit. Ça m'a fait du bien de faire un peu d'exercice, je ne fais pas assez de sport depuis que je suis ici.
En partant, on est passés devant l'ancien cinéma désaffecté qui se trouve tout près d'ici (et à côté duquel je passe également tous les matins, en allant prendre le bus). En arrivant, il m'a semblé voir de la lumière à travers l'une des grande fenêtres, à l'étage... jusqu'à ce que je me rende compte qu'il s'agissait de flammes ! Quelque chose avait pris feu à l'intérieur... En revenant, nous avons vu le camion pompier, qui avait sorti sa lance incendie et réussi à éteindre le feu. Ouf !
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mardi 18 mai 2010
Préparons-nous bien, les amis !
Lorsqu'un couple décide de se marier à l'Église, il est un petit rituel qu'il est obligatoire d'accomplir. Ici, tous les couples doivent suivre des "sessions de préparation au mariage", afin d'obtenir un précieux certificat qui les autorisera ensuite à se rendre ensemble devant l'autel...
Nous avons donc dû nous y plier et avons commencé à suivre ces "sessions". Je dis bien "sessions", pas "cours", car ici "péna zélève, péna professère, nou la pou partazer, nou tou là pou appranne".
Il y en aura six en tout, six dimanches matin de suite. Nous sommes à peu près une soixantaine, peut-être plus. On commence par chanter quelques chants d'amour chrétiens. Puis les animateurs font une petite introduction du thème du jour ("Aimer, c'est une décision", "La communication"). On se sépare ensuite en plusieurs petits groupes pour parler d'un sujet précis, avec deux animateurs (un couple marié). Cette partie est assez intéressante (j'aime bien écouter les petites histoires des autres et raconter les miennes, et ça me donne l'occasion de pratiquer mon créole ;) Ensuite, un prêtre vient nous parler, et il y a parfois de petits sketches joués par les animateurs. On termine ensuite par une prière.
La semaine dernière, le thème était "L'acte d'amour dans le mariage". En d'autres termes, les relations sexuelles. Ils ont très rapidement passé en revue les divers moyens de contraception existant (préservatif-pilule-stérilet-diaphragme-préservatif féminin-implant), avant de nous faire un long speech sur la méthode "naturelle", méthode "thermomètre". Peut-on vraiment appeler naturelle une méthode où l'on va à l'encontre de nos pulsions en s'abstenant au moment où la Nature nous dit: c'est le moment ma cocotte, tu es fertile, tu peux y aller ?
Je me le demande...
Mais le clou de la session a été sa clôture sur un film "sur l'avortement", plus exactement un film anti-avortement américain des années 80. Peut-être avez-vous déjà vu Le Cri Silencieux ?
On y voit un médecin, grosses lunettes et blouse blanche, nous montrer à l'aide de maquettes les étapes de croissance d'un fœtus. Ensuite, à l'aide de "nouvelles technologies", c'est-à-dire un écran de télé posé à côté de lui sur lequel il passe la vidéo d'une échographie, il nous montre en temps réel comment se passe une IVG. A l'aide d'images carrément floues où il suggère ce que l'on doit voir plus qu'on ne le voit vraiment, il nous montre comment le fœtus de 12 semaines est aspiré, puis comment la tête, trop grosse pour passer par le petit tuyau, est broyée et retirée à l'aide d'une pince. De manière à nous toucher un peu plus, il décrit comment la bouche du futur bébé s'ouvre dans un cri silencieux au moment où il commence à se sentir en danger. Cela se finit enfin sur des images de corps de fœtus dans des poubelles et des bocaux, ainsi que sur des visages tristes de femmes.
Effrayant au premier abord. Quand on y regarde de plus près, on se rend compte que ce clip s'apparente beaucoup plus à de la propagande qu'à un film réellement scientifique. On cherche à jouer avec les émotions ; l'image de l'échographie est affichée en grand, la maquette qu'il utilise pour mimer les gestes de l'avorteur représente un fœtus beaucoup plus grand que celui de 12 semaines. Au moment où il mime avec sa pince l'instant où la tête est attrapée, on entend un bruit sourd: clac ! Enfin, les images de bébés "avortés" à la fin du film sont beaucoup trop gros pour en être réellement. Il s'agirait d'après ce que j'ai pu lire, plutôt d'enfants morts-nés...
Bref, on peut être contre l'avortement - je n'en attendais pas moins de l'Eglise Catholique. Mais montrer en 2010 un film comme celui-ci, ni objectif, ni scientifique, à des jeunes dont beaucoup se laisseront sans doute impressionner par les images, ce n'est à mon avis pas honnête du tout.
PS: L'avortement n'est pas légal à Maurice
Les Critiques du Film
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Nous avons donc dû nous y plier et avons commencé à suivre ces "sessions". Je dis bien "sessions", pas "cours", car ici "péna zélève, péna professère, nou la pou partazer, nou tou là pou appranne".
Il y en aura six en tout, six dimanches matin de suite. Nous sommes à peu près une soixantaine, peut-être plus. On commence par chanter quelques chants d'amour chrétiens. Puis les animateurs font une petite introduction du thème du jour ("Aimer, c'est une décision", "La communication"). On se sépare ensuite en plusieurs petits groupes pour parler d'un sujet précis, avec deux animateurs (un couple marié). Cette partie est assez intéressante (j'aime bien écouter les petites histoires des autres et raconter les miennes, et ça me donne l'occasion de pratiquer mon créole ;) Ensuite, un prêtre vient nous parler, et il y a parfois de petits sketches joués par les animateurs. On termine ensuite par une prière.
La semaine dernière, le thème était "L'acte d'amour dans le mariage". En d'autres termes, les relations sexuelles. Ils ont très rapidement passé en revue les divers moyens de contraception existant (préservatif-pilule-stérilet-diaphragme-préservatif féminin-implant), avant de nous faire un long speech sur la méthode "naturelle", méthode "thermomètre". Peut-on vraiment appeler naturelle une méthode où l'on va à l'encontre de nos pulsions en s'abstenant au moment où la Nature nous dit: c'est le moment ma cocotte, tu es fertile, tu peux y aller ?
Je me le demande...
Mais le clou de la session a été sa clôture sur un film "sur l'avortement", plus exactement un film anti-avortement américain des années 80. Peut-être avez-vous déjà vu Le Cri Silencieux ?
On y voit un médecin, grosses lunettes et blouse blanche, nous montrer à l'aide de maquettes les étapes de croissance d'un fœtus. Ensuite, à l'aide de "nouvelles technologies", c'est-à-dire un écran de télé posé à côté de lui sur lequel il passe la vidéo d'une échographie, il nous montre en temps réel comment se passe une IVG. A l'aide d'images carrément floues où il suggère ce que l'on doit voir plus qu'on ne le voit vraiment, il nous montre comment le fœtus de 12 semaines est aspiré, puis comment la tête, trop grosse pour passer par le petit tuyau, est broyée et retirée à l'aide d'une pince. De manière à nous toucher un peu plus, il décrit comment la bouche du futur bébé s'ouvre dans un cri silencieux au moment où il commence à se sentir en danger. Cela se finit enfin sur des images de corps de fœtus dans des poubelles et des bocaux, ainsi que sur des visages tristes de femmes.
Effrayant au premier abord. Quand on y regarde de plus près, on se rend compte que ce clip s'apparente beaucoup plus à de la propagande qu'à un film réellement scientifique. On cherche à jouer avec les émotions ; l'image de l'échographie est affichée en grand, la maquette qu'il utilise pour mimer les gestes de l'avorteur représente un fœtus beaucoup plus grand que celui de 12 semaines. Au moment où il mime avec sa pince l'instant où la tête est attrapée, on entend un bruit sourd: clac ! Enfin, les images de bébés "avortés" à la fin du film sont beaucoup trop gros pour en être réellement. Il s'agirait d'après ce que j'ai pu lire, plutôt d'enfants morts-nés...
Bref, on peut être contre l'avortement - je n'en attendais pas moins de l'Eglise Catholique. Mais montrer en 2010 un film comme celui-ci, ni objectif, ni scientifique, à des jeunes dont beaucoup se laisseront sans doute impressionner par les images, ce n'est à mon avis pas honnête du tout.
PS: L'avortement n'est pas légal à Maurice
Mes sources:
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lundi 17 mai 2010
Meubles en tout genre
Lundi dernier, en épluchant le journal - la concurrence - je suis tombée sur une annonce. Un hôtel, qui s'apprêtait à de grandes rénovations, vendait tous ses meubles, par chambre. Et quand je dis "meubles", je parle aussi de la cuvette de wc, du lavabo, de la porte et de la fenêtre... Et nous, dans coup de... folie ? et se disant que l'armoire et le lit nous serait sans doute utiles quand on décidera de déménager dans notre propre apparement... on s'est rendus là-bas, et on a acheté tout ça !
Ce qui donne un joyeux bordel dans le petit appart' (et sur le balcon). Mais le lit est bien utile (dans la chambre de Joanna), au lieu de l'ancien qui grinçait, ainsi que l'armoire dans la chambre de Jordy (enfin, dès qu'on aura racheté des vis pour fixer les portes, celles d'origine s'étant perdues. Il y a aussi un énorme et magnifique miroir, qui ira très bien dans le salon ! Il faut juste qu'on se procure une machine à percer pour le fixer.
On va essayer de vendre portes, toilettes, lavabo et fenêtres. Si ça marche, on devrait réussir à renflouer un peu notre compte en banque qui s'est quand même sacrément vidé avec tout ça.
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Ce qui donne un joyeux bordel dans le petit appart' (et sur le balcon). Mais le lit est bien utile (dans la chambre de Joanna), au lieu de l'ancien qui grinçait, ainsi que l'armoire dans la chambre de Jordy (enfin, dès qu'on aura racheté des vis pour fixer les portes, celles d'origine s'étant perdues. Il y a aussi un énorme et magnifique miroir, qui ira très bien dans le salon ! Il faut juste qu'on se procure une machine à percer pour le fixer.
On va essayer de vendre portes, toilettes, lavabo et fenêtres. Si ça marche, on devrait réussir à renflouer un peu notre compte en banque qui s'est quand même sacrément vidé avec tout ça.
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samedi 8 mai 2010
mercredi 5 mai 2010
Aux urnes citoyens !
Ça y est, les élections tant attendues, qui décorent les rues, animent le journal télévisé, et font travailler les journalistes deux fois plus que d'habitude, ont eu lieu aujourd'hui.
Ils ont même fait fériériser la journée pour que tout le monde ait l'occasion d'aller voter (j'ai d'abord cru que c'était pour notre anniversaire... mais on m'a dit que non ;) J'ai accompagné Brian, sa maman et sa sœur au bureau de vote, installé dans une école, et les ai attendus à l'entrée. De nombreux policiers - dont mon beau-papa ;) - étaient déployés dans la rue aux alentours des salles de vote, pour éviter tout incident.
Trois petites croix sur une feuille de papier, pour élire les trois représentant de la circonscription à laquelle on appartient. Le parti qui aura le plus de voix proposera son premier ministre. Aucune chance, donc, pour les petits partis, seules les deux grandes alliances - du coeur, de l'avenir - ont une chance de gagner le gros lot.
On saura demain si Navin Ramgoolam continuera à diriger le pays ou si c'est Paul Bérenger qui en prendra les rênes.
Ce soir, il y a eu des défilés klaxonnants et bariolés des partisans des deux alliances. Devant chez nous, la rue était barrée par la police, car le camion qui allait acheminer les urnes scellées allait devoir passer - sous haute surveillance policière. Une seule urne de perdue ou ouverte, et tout serait à refaire... Bref, rue bloquée, partisans qui essaient de passer malgré tout, et police qui ne peut finalement rien faire contre cette marée humaine. Je ne peux pas imaginer demain, à l'annonce des résultats.
Ils ont même fait fériériser la journée pour que tout le monde ait l'occasion d'aller voter (j'ai d'abord cru que c'était pour notre anniversaire... mais on m'a dit que non ;) J'ai accompagné Brian, sa maman et sa sœur au bureau de vote, installé dans une école, et les ai attendus à l'entrée. De nombreux policiers - dont mon beau-papa ;) - étaient déployés dans la rue aux alentours des salles de vote, pour éviter tout incident.
Trois petites croix sur une feuille de papier, pour élire les trois représentant de la circonscription à laquelle on appartient. Le parti qui aura le plus de voix proposera son premier ministre. Aucune chance, donc, pour les petits partis, seules les deux grandes alliances - du coeur, de l'avenir - ont une chance de gagner le gros lot.
On saura demain si Navin Ramgoolam continuera à diriger le pays ou si c'est Paul Bérenger qui en prendra les rênes.
Ce soir, il y a eu des défilés klaxonnants et bariolés des partisans des deux alliances. Devant chez nous, la rue était barrée par la police, car le camion qui allait acheminer les urnes scellées allait devoir passer - sous haute surveillance policière. Une seule urne de perdue ou ouverte, et tout serait à refaire... Bref, rue bloquée, partisans qui essaient de passer malgré tout, et police qui ne peut finalement rien faire contre cette marée humaine. Je ne peux pas imaginer demain, à l'annonce des résultats.
05. 05. 2010
Joli, cette date, non ?
20 : 2 = 10
10 : 2 = 05
Et aujourd'hui, c'est notre anniversaire, à Brian et à moi. C'est un cinq mai qu'on a commencé à sortir ensemble, après plusieurs moi d'amitié et quelques semaines à se tourner autour. Ce jour où il a commencé à jouer avec mes cheveux, tout doucement...
Il y a deux ans. Deux ans, seulement... Ça paraît à la fois il y a une éternité et à la fois hier. On a vécu beaucoup de choses, depuis, me semble-t-il, de petites choses, certes, mais qui ont toute leur importance pour nous deux.
Et voilà, deux ans d'amour, six mois de mariage... et encore beaucoup de mois et d'années à vivre à deux à venir !
20 : 2 = 10
10 : 2 = 05
Et aujourd'hui, c'est notre anniversaire, à Brian et à moi. C'est un cinq mai qu'on a commencé à sortir ensemble, après plusieurs moi d'amitié et quelques semaines à se tourner autour. Ce jour où il a commencé à jouer avec mes cheveux, tout doucement...
Il y a deux ans. Deux ans, seulement... Ça paraît à la fois il y a une éternité et à la fois hier. On a vécu beaucoup de choses, depuis, me semble-t-il, de petites choses, certes, mais qui ont toute leur importance pour nous deux.
Et voilà, deux ans d'amour, six mois de mariage... et encore beaucoup de mois et d'années à vivre à deux à venir !
Tresses...
Depuis quelques jours, il y a un gangster à la maison... C'est Brian, qui s'est fait faire des tresses ;)
dimanche 2 mai 2010
Tous mauves !
Samedi 1er mai, se sont tenus de grands meetings des deux alliances les plus importantes qui brigueront les suffrages le 5 mai... Celui de l'Alliance de l'Avenir s'est fait à Quatre-Bornes, celui de l'Alliance du Cœur à Port-Louis. Les "supporters" (on croirait en effet plus qu'ils soutiennent une équipe de foot qu'un parti politique) arrivaient par cars entiers... ce qui m'a permis de prendre ce joli cliché.
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