Depuis quelques jours, je me suis remise à la lecture des blogs que j'avais l'habitude de suivre - je ne m'étais pas rendu compte à quel point ça m'avait manqué. Quel délice de se replonger dans les aventures et les états d'âmes des autres, ces personnes lointaines et proches à la fois. Alors depuis le temps que j'y pense, depuis le temps que je le dis, je compte bien me remettre également à écrire ici.
A la fin février, j'ai ENFIN rendu mon travail de master. A la dernière minute, le jour du dernier délai, comme d'hab. Ce qui m'a valu quelques émotions, car je n'avais à ce moment plus accès à l'icône sur le compte en ligne qui m'aurait permis de soumettre la version pdf dudit travail (ce qui est indispensable, en plus des versions papier). Après quelques e-mails paniqués au décanat, à ma prof ainsi qu'à toutes les personnes à qui j'ai pu penser et qui pouvaient potentiellement m'aider, et après quelques heures angoissantes à attendre les réponses, tout s'est arrangé : je pouvais envoyer le pdf par e-mail et venir déposer la version papier à l'université.
J'ai passé plusieurs minutes accroupies au bord du chemin à observer plein de minuscules sauterelles se réchauffer au soleil... |
Les dernières semaines avaient été laborieuses, j'avais eu un mal fou à me mettre au travail, à avancer, à faire les modifications demandées par ma prof. J'aurais voulu faire beaucoup mieux, mais j'ai fait aussi bien que possible.
J'aimerais pouvoir dire que le fait d'avoir rendu ce travail m'a soulagée, mais ça n'a pas vraiment été le cas. En partie parce que je me suis immédiatement mise à angoisser pour la suite (la soutenance, la recherche d'emploi), mais aussi parce que je n'arrivais pas à être vraiment contente de moi. C'est que je suis une personne qui a tendance à être très perfectionniste, et si ce terme peut donner une image prétentieuse, en réalité, ce qui se cache derrière peut être un vrai calvaire. Ça signifie ne pas être capable de lâcher prise, ne pas savoir s'arrêter avant que le résultat ne nous convienne parfaitement, être étonnée quand une chose que l'on a faite est jugée très bonne par quelqu'un d'autre, et être rarement fière de soi et encore moins sûre de ses compétences...
Je ne savais pas qu'il y avait de l'ail des ours à cet endroit avant de voir ces fleurs. L'année prochaine, je saurai où venir en chercher. |
Quelques semaines plus tard est venue la soutenance (préparée à peine quelques jours à l'avance, à vrai dire je modifiais encore mon Power Point 45 minutes avant le rendez-vous sur Zoom). C'est allé mieux que je pensais, j'étais plutôt à l'aise et j'ai à peu près réussi à respecter la limite de temps. Le jury a délibéré, j'ai eu ma note, j'ai réussi ! Et enfin, ENFIN, après plus de quatre ans et demi, j'avais FINI, vraiment fini. Je ne sais pas vraiment dire ce que j'ai ressenti à ce moment-là, peut-être qu'il y avait enfin un peu de soulagement. Un grand vide, aussi. Après tout ce temps avec cet objectif en tête, l'obtention de mon master, comme un port éloigné au bout d'une longue traversée en mer... La mer est traversée mais maintenant, il faut réussir à s'adapter à la vie sur terre.
Sur le point d'éclore... |
Je me suis donc inscrite au chômage, et j'envoie mes postulations réglementaires (minimum 8 par mois). Certaines offres m'enchantent et je me donne beaucoup de peine pour écrire ma lettre de motivation. D'autres m'enchantent moins (les jobs que je suis quasiment sûre de ne pas obtenir, ceux qui ne sont pas exactement dans mon domaine...) mais écrire ma lettre me demande quand même beaucoup d'efforts (cf. ci-dessus, mon éternel besoin de perfection...).
A relire mon texte, je me rends compte que ça sonne bien négatif - et c'est vrai que ce n'est pas une période toute facile pour moi. Cela dit, ça pourrait être pire, et il y a quand même l'espoir que cette situation se débloque bientôt, que je sois bientôt enfin appelée pour un entretien, et que je trouve bientôt du travail... on croise les doigts.