jeudi 5 mars 2020

Cette fois-ci, c'est son pied !

J'entends souvent des parents se plaindre que depuis qu'ils ont des enfants, ils sont en quelque sorte abonnés aux microbes en tout genre, et que les rendez-vous chez le médecin s'enchainent. Les miens ne sont quasiment jamais malades, il faut croire qu'on a de la chance ! Par contre, ils se sont déjà blessés plusieurs fois... Dernier passage aux urgences en date : ce lundi, avec mon Grand Loup.

Dimanche, nous fêtions en famille élargie l'anniversaire de ma grand-maman au restaurant (elle a eu 92 ans le 29 février !), et pendant que les adultes attaquaient enfin le plat de résistance (après les amuse-bouches et l'entrée), les enfants jouaient à se courir après sur la terrasse. A un moment, Grand Loup est rentré... il n'est pas tout de suite venu vers moi, mais faisait une drôle de tête et s'est assis tranquillement à sa place. Quand enfin il est venu me dire qu'il s'était fait mal, j'ai retiré sa chaussette pour découvrir un énorme bleu qui s'étendait sur presque tout le flanc de son pied gauche. Apparemment, il s'était pris le pied dans une grille, et était tombé...


Manque de chance, il était justement supposé partir en camp de ski avec l'école le lendemain... Je déteste avoir à prendre ce genre de décision (l'envoyer, ou pas ?), c'est toujours très difficile pour moi. J'ai toujours du mal à accepter que les choses ne se passent pas comme prévu. Et dans ce cas, j'étais triste pour pour fils, qu'il ne puisse pas se rendre à son tout premier camp de ski, la toute première fois qu'il aurait passé une semaine loin de nous, avec les copains. Il marchait en boitillant un peu, mais il marchait, il avait un peu mal, mais il bougeait les orteils sans problème. Finalement, ça faisait quand même trop mal pour pouvoir skier. Et il est donc resté à la maison.

Lundi, après un appel au service médical (avec notre assurance, on a un système de "télémédecine", qui nous permet de définir un rendez-vous téléphonique avec un médecin, d'envoyer des photos par une application, et d'avoir des conseils par téléphone), puis un essai infructueux de contacter le cabinet du médecin du village, je me suis résolue à l'emmener aux urgences. Entre temps, le Grand Loup était allé à l'école (dans une classe de plus petits, qui ne partaient pas en camp), marchait en boitant de moins en moins, courait même pour aller d'un endroit à l'autre.

J'avais un peu peur qu'on passe des heures aux urgences, comme la dernière fois, mais c'est allé très vite : moins de deux heures plus tard, nous étions ressortis. La pédiatre lui a posé quelques questions, puis l'a envoyé faire une radio. De retour vers le médecin, elle nous a dit qu'elle ne voyait pas de fracture, et qu'il n'y avait donc rien de spécial à faire, sauf lui donner des antidouleurs au cas où il avait trop mal et attendre que ça passe. Elle a quand même précisé qu'un orthopédiste vérifierait les radios le lendemain, au cas où elle aurait raté quelque chose.


Rassurés, on est donc rentrés à la maison. Cette aventure m'avait toutefois épuisée. Moi qui étais supposée passer ces quelque jours en tête à tête avec mon petit Loup (mon mari est parti en vacances jusqu'à aujourd'hui, et le Grand Loup aurait dû aller en camp), j'avais au lieu de ça dû trainer les deux gamins à l'hôpital, lire une BD dans la salle d'attente, empêcher le petit frère de se blesser à son tour en faisant des culbutes sur le lit d'hôpital pendant qu'on attendait le médecin, lui donner un bout de pain car évidemment il s'était mis à mourir de faim juste au moment où la pédiatre essayait de savoir comment l'accident s'était passé...

Le lendemain, en fin d'après-midi, j'ai reçu un coup de fil de l'hôpital. C'était une orthopédiste, qui avait vérifié la radio du pied du Grand Loup... et y avait trouvé une fracture ! Apparemment, ce n'est pas très grave, car l'os est resté en place. Il n'a pas eu besoin de retourner à l'hôpital, ni d'immobiliser son pied, mais il a eu droit à un arrêt de sport d'un mois. On recevra le certificat médical par la poste...

Maintenant, le vrai challenge va être de l'empêcher de galoper pour aller d'un endroit à l'autre et d'éviter qu'il ne se fasse mal en jouant à la place de jeux. Heureusement, il est moins casse-cou que son petit frère, mais quand il s'était cassé le doigt, il s'était vite remis à jouer exactement comme avant, oubliant son bandage, qui avait fini dans un drôle d'état. Et cet après-midi, je l'ai vu dévaler les escaliers à toute vitesse, puis par la fenêtre, je l'ai aperçu qui courait avec son petit frère pour aller à l'école.

Ah, les enfants... ils sont peut-être souvent malades (pour certains), mais ils sont résistants !

8 commentaires:

  1. Alors ça, ce n'est pas drôle... J'espère que ton petit va être prudent ces prochains jours. En tout cas, tu as eu de la chance qu'on te rappelle et même qu'on vérifie de nouveau. Ce n'est pas le cas dans tous les services d'urgences. Même si la première personne a visiblement fait une erreur, elle a demandé l'avis de quelqu'un qui connait mieux tout ça et c'est très professionnel :)

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    1. Je ne sais pas si c'était vraiment une erreur. Je crois que ce sont des internes qui accueillent les patients aux urgences, et c'est pour ça qu'il y a un système où un spécialiste re-vérifie les radios. C'est vrai, heureusement qu'il y a ce système !

      Il continue à gambader et ne pense quasiment jamais à son pied cassé. Mais apparemment, ça ne lui fait pas mal, et ça n'empire pas non plus, donc... tout va bien.

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  2. Mille excuses à Valvita et Virevolte dont j'ai supprimé les commentaires par inadvertance, au lieu de les publier :/

    Les voici :

    Valvita : Courage. Je ne sais pas s'il y a un âge où les enfants se calment. Ils n'ont pas la notion du danger avant...pffff de nombreuses années :-)

    Virevolte : Mince, ce n'est vraiment pas de chance ! pour ce qui est de la résistance, on a un élève qui a dû garder son platre au bras quatre mois de plus car il faisait n'importe quoi avec son platre et que son bras ne se consolidait pas, il jouait au foot, faisait la course, chutait, se relevait, bref il n'a jamais arrêté de bouger et son bras a eu du mal à s'en remettre ! ;)

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    1. Et donc, mes réponses ;)

      @Valvita : J'ai hâte qu'ils soient un peu plus calmes...

      @Virevolte : Oh la la, quatre mois dans un plâtre ! A priori, ça va à peu près pour mon fils, même s'il continue à gambader presque comme si de rien n'était... On a quand même dû retourner à l'hôpital parce qu'un copain lui avait marché sur le pied et qu'un bleu s'était recréé. Heureusement, ce n'était rien.

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  3. Nous sommes de ces parents qui n'étions jamais malades, mais qui attrapons d'innombrables grippes depuis qu'on a des enfants scolarisés. Cet hivers j'ai fini par emmener tout le monde à la pharmacie pour se faire vacciner contre la grippe. Je ne suis pas convaincue de son efficacité, mais j'ai fait ça dans le vague espoir de couper le cycle (quand il y en a un qui commence à tousser ou reniffler, toute la famille tombe malade tour à tour). Pour l'instant nous sommes tous en pleine forme... (Je ne me suis jamais cassé un os, je ne sais pas comment je réagirais si ça arrivait à un de mes enfants!)

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    1. Ah la la, ces virus...
      Maintenant, si vous êtes aussi confinés, vous ne devriez pas attraper d'autres maladies contagieuses non plus ;)
      Je ne me suis jamais rien cassé non plus... Ça m'a fait peur pour mon fils, mais comme la douleur n'était pas insupportable pour lui, ça allait.

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