samedi 31 mars 2012

Une pétition pour que les Chagossiens retrouvent un jour leurs îles

Il y a une cinquantaine d'années, les habitants d'un petit archipel de l'Océan Indien, se voyaient brutalement expulsés de chez eux et déportés vers Maurice ou les Seychelles. Ces îles, c'étaient les Chagos. La raison de tout ceci : le Royaume Uni, à qui appartenaient les îles - c'était avant l'indépendance de Maurice - les avaient revendues aux Etats-Unis, afin qu'ils puissent y créer... une base militaire, dans un contexte de guerre froide.

Des générations plus tard, et après maintes actions, manifestations, et même un procès, pourtant gagné, les Chagossiens n'ont jamais pu retrouver leur terre natale, ou ancestrale. D'autant plus que l'année dernière, le gouvernement britannique a décidé de faire des Chagos un parc marin, une gigantesque réserve naturelle. La nouvelle est bonne pour les poissons et les coraux, mais de mauvais augure pour les anciens habitants de l'archipel. Il se dit, ici et là, que tout ceci ne serait qu'un prétexte pour les empêcher définitivement de retourner là-bas...

Ils ont alors récemment créé une pétition sur le site de la Maison Blanche, un dernier recours pour essayer de faire bouger les choses. Il leur manque encore 14'000 signatures jusqu'au 4 avril pour qu'elle soit prise en compte par l'administration américaine. Si chacun s'y met, ce n'est peut-être pas encore perdu !



Une soirée aux chandelles

Mercredi soir, en rentrant à la maison, Chéri et Bibou m'attendaient à la porte... dans la pénombre. C'est qu'il fait nuit de plus en plus tôt - maintenant, quand je sors du travail à 18h, il commence déjà à faire sombre.

Mais s'ils n'avaient pas allumé la lumière, c'est tout simplement... qu'ils ne le pouvaient pas : il y avait une coupure de courant. Je me suis alors rappelé qu'en arrivant, j'avais vu deux types monter à l'aide d'une échelle sur un poteau électrique au début de notre rue. Quand j'ai dit cela à mon chéri, il a décidé d'aller leur demander ce qui se passait. En revenant, il était tout excité : apparemment, depuis plusieurs heures, un courant électrique traversait ce poteau de métal, risquant à tout moment d'électrocuter la personne - ou l'animal - qui s'y frotterait d'un peu trop près. Les réparateurs avaient donc dû couper l'électricité pour remédier au problème, mais attendaient des renforts pour être en mesure de le faire. En d'autres mots, la coupure allait durer.


Du coup, on a sorti allumettes et bougies, rêvant un peu au temps où c'était le seul moyen de s'éclairer après la tombée de la nuit. S'éclairer, ça allait, mais il restait le plus important... cuisiner ! On a dû demander à la voisine si on pouvait le faire chez elle. Elle cuisine au gaz, comme la plupart des Mauriciens - on est parmi les seuls excentriques à préférer les plaques électriques. C'était une drôle d'ambiance, d'être chez la voisine à cuisiner, éclairés par cinq ou six bougies disposées dans la pièce, avec un Bibou qui s'impatientait car on avait pris du retard.

Après notre dîner aux chandelles, nous avons eu droit au changement de couche aux chandelles. Et une fois le Bibou au lit, les parents on décidé d'aller eux aussi au dodo ! Que faire d'autre quand il n'y a pas d'Internet ?

On venait donc tout juste de se coucher, vers neuf heures moins le quart, quand les lumières se sont rallumées. Eh bien, on les a éteintes, et on s'est endormis !

jeudi 29 mars 2012

Pluie un jour, pluie toujours

La pluie n'a pas cessé. On en est au quatrième jour d'affilée. Il y a de petits moments d'accalmie, comme ce matin. Il faisait beau, un petit rayon de soleil... du coup, je suis allée au travail à vélo, ce que j'avais renoncé à faire ces quelques derniers jours.

Eh bien, quand je suis sortie du boulot, à cinq heures et demi, il pleuvait des cordes ! (Dans mon pays de Neuchâtel (presque) natal, on aurait dit qu'il roillait !) Comme je n'avais quand même pas envie de laisser là ma bicyclette, je l'ai enfourchée, et me suis mise à pédaler. Après tout, je serais moins longtemps sous les gouttes. Enfin, c'était sans compter sur un feu rouge, auquel j'ai dû m'arrêter.

Là, un automobiliste s'est arrêté à côté de moi. J'étais sur la voie de gauche, lui sur celle de droite, dans une rue à sens unique. Le passager, à l'avant, a ouvert sa fenêtre, et commencé à me faire la conversation.

"Il pleut, ena lapli"

Je l'ai regardé, et ai répondu, en créole : "Ah bon, ça s'appelle de la pluie ? Je ne savais pas."

Il ne s'est pas laissé démonter.

"Tu habites où ?"

Agacée, je lui ai demandé s'il voulait mon adresse et avait l'intention de m'envoyer une carte postale.

"Oui !" Il jubilait, très fier de sa technique de drague à la pointe de l'innovation. Il a continué, dans un français approximatif : "Un petit promenade quand il y a la pluie, c'est bon." - "Ah ouais ? Eh bien viens, mo passe toi mo bicyclette, to passe moi to loto, ok ?" A ce moment, la voiture derrière lui a klaxonné, le feu était passé au vert.

Arrivée chez moi, je n'ai pas pu résister à aller jeter un coup d’œil au canal au bout de la rue. Mais si, je vous en ai déjà parlé ici. Celui qui d'ordinaire, ne contient qu'un mince filet d'eau, au milieu, bien qu'il soit beaucoup plus large. Eh bien, aujourd'hui, ce n'était pas un filet, mais des trombes de flotte qui filaient vers la mer, un ou deux kilomètres plus loin.

Le canal hier soir, gorgé d'eau

Le canal en temps normal

Résultat de ces pluies : 80% d'humidité dans l'air (sisi, dixit le machin professionnel qu'utilise mon chéri pour son projet). Autant dire que la lessive met du temps à sécher, et que ce n'est pas le bon moment pour penser à passer la serpillère. L'autre résultat, beaucoup plus positif, c'est que les réservoirs - qui approvisionnent l'Ile en eau potable - se remplissent. Le plus important, Mare au Vacoas, reste encore au-dessous des moyennes saisonnières - les habitants des Plaines Wilhems continueront à ne recevoir de l'eau que pendant 4 à 6 heures par jour - mais il y a une petite amélioration, tout à fait bienvenue. D'autant que la saison cyclonique touche à sa fin et que l'hiver, les précipitations sont moins importantes.

Pour terminer, voilà la version vidéo de l'image de tout à l'heure (je suis toute fière d'avoir enfin su / eu le temps de charger ma vidéo sur youtube) :


PS: Aujourd'hui, je suis (presque) aphone ! Pas facile de donner des cours comme ça, je ne sais pas comment je me suis débrouillée. A la maison, c'est chuchotements obligatoires.

mercredi 28 mars 2012

mardi 27 mars 2012

Il pleut, il pleut, bergère

Depuis hier, il pleut. Cela n'a pas arrêté. Et ici, je crois vous l'avoir déjà dit, quand il pleut, ce n'est pas rien. Par intermittences, ce sont de grosses averses aux grosses gouttes qui s'écrasent sur le sol et les maisons, qui remplissent les caniveaux, font déborder certains cours d'eau et inondent les jardins.

Et puisqu'une image, paraît-il, vaut mieux que mille mots, voici ce que cela donnait sur les toits en face de l'endroit où je travaille :




Et sur le chemin du retour, je me suis arrêtée quelques instants pour photographier... des escargots, qui s'en donnaient à cœur joie !


 
PS: Notre couchsurfer chilien est venu et reparti. Très sympa, on a discuté des indigènes chiliens et de voyages à la Réunion. Il se trouve qu'il a étudié l'anthropologie physique : "If you give me a bone, even broken, I can tell you if it's a man or a woman, his or her ethnical origine, and his or her age", nous a-t-il affirmé dans un anglais au charmant accent hispanique. Evidemment, en entendant ça, j'ai tout de suite pensé à la série que ma maman aimait bien regarder : Bones, justement (renommée Nonos par ladite maman). Mais en ce moment, notre ex-hôte écrit... le scénario d'un film ! Rien que ça, on a hébergé une célébrité en devenir dans notre salon. En tout cas, on garde de très bons souvenirs de cette rencontre.

PPS: Le Bibou a été un peu malade. Conjonctivite, les yeux tout collés et qui coulent, fièvre... Mais ça a l'air d'être passé, et très rapidement en plus ! Heureusement, car je crois que ni moi, ni mon chéri n'aurions supporté une troisième nuit sans sommeil.

mercredi 21 mars 2012

Brèves : hier, aujourd'hui et demain

Hier, un petit garçon de six ans s'est fait renverser par le minibus scolaire qui le ramenait chez lui. Le chauffeur l'a fauché alors qu'il traversait la rue juste devant lui, le tuant sur le coup. Il a ensuite essayé de prendre la fuite, mais s'est fait rattraper par des témoins de l'accident, fous de rage. Quand j'entends ça, je pleure et j'enrage.

Aujourd'hui, si j'avais eu une arme, j'aurais commis un crime. Alors que je rentrais du travail à vélo, une voiture a dépassé un bus qui s'apprêtait pourtant à redémarrer et alors que j'arrivais en sens inverse, m'obligeant à m'arrêter. J'ai donc fait un grand geste du bras au conducteur, qui m'a... envoyé un bisou volant. Si j'avais eu un flingue, c'est une balle qui serait partie, au lieu du doigt d'honneur que je lui ai en fait décoché.

Demain - en réalité, samedi - arrive chez nous un nouveau Couchsurfer. Il vient du Chili, mais arrive d'Afrique du Sud où il voyage actuellement. Il affirme être plus intéressé par le mélange culturel de l'Ile Maurice que par ses jolies plages, c'est un bon gars, c'est sûr ! Quelques moments sympa en perspective, ce qui me permet de conclure sur une bonne nouvelle.

vendredi 16 mars 2012

Concert entrainant pour foule dormante

Lundi, ce n'était pas uniquement l'anniversaire du pays, mais également celui de Radio One, la toute première radio privée à avoir été lancée. Et pour fêter ses dix ans d'existence, elle organisait, entre autres événements, un concert dimanche soir, au Caudan.

Ça faisait très longtemps que Chéri et moi n'étions pas sortis. A vrai dire, à part en Suisse, je crois que nous ne sommes jamais sortis le soir, sauf pour aller au resto. Il faut dire que nous n'avons pas de voiture, et qu'il n'y a plus de bus après 18h30 ou 19h. Puis l'arrivée du Bibou n'a pas facilité les choses...

Mais dimanche dernier, nous avons envoyé le Minus passer la nuit chez ses grands-parents, avons trouvé des accompagnateurs motorisés - l'oncle et la tante de Chéri - et vroum, direction le concert. (Bon, d'accord, je brode un peu. Un, c'est eux qui nous ont proposé de venir et deux, on aurait très bien pu y aller et en revenir à pied.)

J'ai beaucoup apprécié le concert. On est arrivé un peu en retard, mais on a réussi à se trouver une petite place d'où on voyait quelque chose, avant de réussir à parvenir complètement à l'avant. On a eu droit à beaucoup de chansons de sega, seggae, reggae... Il y avait de vraies célébrités, comme Bruno Raya, un chanteur qui anime aussi une émission de télé, Live n direk, ou encore la chanteuse Nancy de Rougère.

Bruno Raya, qui nous a proposé un petit extrait de son nouvel album.

Tony quelque chose... Connais pas du tout, quelqu'un sait qui c'est ?

Nancy de Rougère
Je n'ai été déçue que par une chose : l'attitude du public. Personne ne bougeait, ne dansait, ne chantait. C'est à peine s'ils applaudissaient les morceaux ; et encore, il fallait que l'animateur le leur demande ! La plupart était assis sur les gradins, quasi immobiles. Il y avait aussi beaucoup d'enfants, et même de petits bébés endormis dans les bras de leurs parents. Ceci explique en partie cela, mais tout de même... J'ai été vraiment étonnée, moi qui ai des fourmis dans les pieds dès que j'entends le moindre rythme un tant soit peu entrainant et qui ne peux m'empêcher de fredonner les airs que j'entends.

Par contre, quand Mario Justin a demandé si deux "danseuses" de l'assistance pouvaient venir l'accompagner, il les a trouvées sans problème. Quelques instants plus tard, une troisième s'est même jointe à elles... Une ? Pas tout à fait ! Sous le mini short en jean, le t-shirt bariolé, les longs cheveux bouclés et derrière le déhanché sexy, se cachait au fait... un homme ! Qui s'y est donné à cœur joie, c'est sûr. Et a même réussi - miracle ! - à tirer pour un instant la foule dormante de sa torpeur, qui a enfin daigné applaudir.

Mario Justin et ses "danseuses"



Ma brosse à cheveux ? Oh, sûrement dans le coffre à jouets !

Hier matin, une conversation ordinaire dans une famille ordinaire :

Chéri, d'un ton agacé: "Tu sais quoi ? Ce matin, j'ai dû retourner à la maison alors que j'étais déjà arrivé à l'arrêt de bus."

Moi : "Ah bon ? Pourquoi ?"

Chéri : "Je n'avais pas ma carte de bus. Le Bibou l'avait mise dans le rice cooker."

mercredi 14 mars 2012

Sirandanes

Il existe à l'Ile Maurice (ainsi qu'à la Réunion, et peut-être bien ailleurs) une tradition de petites devinettes que l'on appelle les sirandanes. Si les jeunes ne savent plus toujours ce que c'est (mon chéri ne le savait pas), c'était, semble-t-il, un divertissement fort apprécié dans "letan lontan". Quand il n'y avait ni télévision, ni ordinateur pour passer le temps...

Voilà quelques exemples de ces jolies petites devinettes, que j'ai piochées dans l'express du 12 mars. (Pour voir la réponse, sélectionnez avec votre souris l'espace sous la devinette)

"Ti nwar bat gran nwar"
(Littéralement : "Le petit noir bat le grand noir", c'est-à-dire, le plus petit bat le plus grand - "faire gran nwar" signifie être arrogant, se croire plus important qu'on ne l'est)

Réponse : Piman (Le piment)

"Mo ena enn zarb, kan li ena fey, li pena rasinn. Kan li ena rasinn, li pena fey"
("J'ai un arbre. Quand il a des feuilles, il n'a pas de racine. Quand il a des racines, il n'a pas de feuilles."

Réponse : Bato Lavwal (Un bateau à voile)

"Lekor dan serkey"
("Un corps dans un cercueil")

Réponse : Pistass (Une cacahuète)

"Kat pat lor kat pat pe attann kat pat. Kat pat pa vini, kat pat alé, kat pat resté"
("'Quattre Pattes' sur 'Quatre Pattes' attend 'Quatre Pattes'. 'Quatre Pattes' ne vient pas, 'Quatre Pattes' s'en va, 'Quatre Pattes' reste.")

Réponse : Un chat sur une chaise attend la souris. La souris ne vient pas, le chat s'en va, la chaise reste.


Ça me rappelle un peu les devinettes que se posent Gollum et Bilbo dans Bilbo le Hobbit de Tolkien.

"Sans voix il pleure, sans ailes il vole, sans dents il mord, sans lèvres il murmure"

Réponse : Le vent

"Cette chose dévore toutes choses : oiseaux, bêtes, arbres, fleurs, elle ronge le fer, mord l'acier, broie la pierre dure en farine, tue les rois, ruine les cités et abat les hautes montagnes."

Réponse : Le temps

De jolis moments de poésie dans les deux cas, qu'elle soit romantique, brumeuse et froide d'un côté, ou exotique, épicée et chaude de l'autre.

lundi 12 mars 2012

Bonne fête, Ile Maurice

Le 12 mars, c'est jour de fête. Maurice célèbre aujourd'hui ses 44 ans d'indépendance. La cérémonie officielle, au Champ de Mars - tout près de chez nous, donc - a donc été au programme pour Bibou et moi.

Depuis quelques jours déjà, les rues de Port-Louis avaient revêtu leurs parures quadricolores. Les drapeaux rouge-bleu-jaune-vert avaient fleuri sur les bâtiments officiels, les lampadaires, ainsi que sur certaines maisons.

Treasure House, à gauche, et le centre Renganaden Seneevassen, à droite.

La Rue Pope Hennessy, qui mène au Champ de Mars, était tout illuminée.

Cet après-midi, nous sommes sortis sans trop nous presser, un peu avant six heures. Juste Bibou et moi, Papa ayant du travail - projet important à rendre bientôt oblige. Il y avait un monde fou au Champ de mars, et jusque sur la petite colline de la Citadelle.


Le drapeau dressé, là où il a été levé pour la première fois il y a 44 ans.

Question cérémonie officielle, nous n'en avons pas vu grand-chose. J'ai vaguement entendu l'hymne national en arrivant, et ne me suis rendu compte qu'après coup qu'ils procédaient au lever du drapeau. Puis quelques notes de musique d'un orchestre - celui de la police, probablement, me sont parvenus. Et tout à coup, boum ! On a entendu les coups de canon, tirés depuis l'autre côté. Le Bibou n'a pas eu peur, même s'il se demandait visiblement ce que c'était. Nous n'avons aperçu ni le Premier Ministre, ni le président des Seychelles, l'invité d'honneur.

Et c'est là qu'a commencé le show : une ribambelle d'hélicoptères qui faisaient des galipettes au-dessus de nos têtes. Virer, tourner. Même une jolie marche arrière pour terminer. Puis un avion a pris le relais en larguant trois parachutistes - des Réunionnais, a-t-on dit à la radio - qui ont un peu tourbillonné avant de venir atterrir près de l'estrade.

Hélicoptères, le Pouce, une dame.
Mes copains l'ont fait à plat ventre, mais tête en bas, c'est tellement plus fun !

L'hélicoptère de gauche allait à reculons, et a ainsi croisé les autres !

Le Bibou a beaucoup apprécié les hélicos
Quarante-quatre ans d'Indépendance, ce n'est pas beaucoup. Il reste beaucoup à faire, beaucoup à créer, beaucoup à améliorer. Et il ne s'agit pas, contrairement à ce que pensent certains, que de routes à construire et de buildings à ériger ; non, ce qu'il faut bâtir, ce qu'il faut changer est beaucoup profond, beaucoup plus humain. A commencer par créer le sentiment qu'on est "Mauricien" et non pas "Créole", "Hindou", "Musulman" ou "Chinois"...


Il est d'ailleurs des personnes qui ne sont pas satisfaites de ce qui se passe dans le pays. Sans aller bien loin, un tante de Brian nous disait hier soir qu'elle n'avait aucune envie de lever le drapeau aujourd'hui. Trop de "communalisme", de discriminations, trop peu de cohésion. Dans un autre registre, une autre personne proche, dont je ne citerai pas le nom, a déjà affirmé plusieurs fois qu'elle regrettait que Maurice ait accédé à l'indépendance. Si son destin avait été similaire à celui de la Réunion, française, le niveau de vie serait aujourd'hui bien différent.

Je ne crois pas qu'il faille aller jusque-là. Au contraire, il faut voir cela comme une chance. Tout reste à inventer. Tout reste à créer, le pays est jeune. Même s'il est vrai que parfois, on aurait envie de tout balayer d'un revers de la main - les politiques, les institutions, une partie des gens aussi - et remettre réellement les compteurs à zéro.

Le mot de la fin ? Ce sera une image. Celle de mon Bibou qui brandit son drapeau, loin de ce genre de réflexions, juste heureux d'être là où il est.


dimanche 11 mars 2012

Le rhume, ça rend grognon !

Depuis hier, le Bibou a le nez qui coule, les yeux brillants, et surtout, il est TRES, TRES grognon. De quoi fatiguer ses parents à qui il ne laisse pas beaucoup de répit... Et en plus, devinez quoi ? Il semblerait qu'il ait deux grosses molaires qui s'apprêtent à pointer leur nez !

mercredi 7 mars 2012

Rencontres

Dimanche soir, nous étions quatre à table, plutôt que trois. Et le jour de l'anniversaire du Bibou, il y avait deux invitées qui ne faisaient pas partie de la famille... C'est que nous avons fait quelques jolies rencontres, ces derniers temps.

Il y a quelques mois, par l'intermédiaire du site Couchsurfing, j'ai reçu un mail d'une femme qui projetait de venir passer quelques temps à Maurice avec sa fille. Je lui ai donné les quelques renseignements que je pouvais, et à peine une semaine plus tard, elle m'annonce qu'elle vient de réserver un vol, trois ou quatre jours plus tard, pour venir ici.

On n'a donc pas tardé à se rencontrer. Bibou, Chéri et moi étions donc allés faire un petit tour du côté d'Albion, dans l'ouest, où elle loue une jolie villa. Silke s'est avérée très gentille, et ravie d'avoir enfin quelqu'un avec qui discuter. Sa petite puce de deux ans ne parle en effet pas encore beaucoup, mais est vraiment adorable. Après un bon repas et un lait de noix de coco, nous sommes allées à la plage, nous asseoir sur un tronc d'arbre pour refaire le monde pendant que les deux Minus dormaient dans leurs poussettes respectives.

La "petite puce" sur la plage

J'ai appris beaucoup de choses, ce jour-là. J'ai appris, par exemple, que certaines personnes considèrent le sucre comme un drogue (c'est vrai qu'on y est facilement accro !), et qu'il est possible, pour un temps au moins, de ne vivre pratiquement que de mangues. Depuis ce jour-là, nous avons également pris une nouvelle habitude : Chéri et moi adorons désormais croquer de temps en temps... un bon bout de concombre ! Ça passe aussi bien la soif qu'un verre d'eau, c'est croquant a souhait, et a un délicieux petit goût. Dommage que leur prix ait radicalement augmenté depuis quelques semaines, mais ceci est une autre histoire.

Ce fut donc notre première rencontre de l'année, qui nous a également donné deux invitées pour l'anni du Bibou.

La deuxième rencontre, ça a été celle de Maisa, une Hollandaise résidant en Espagne dont la mère est Mauricienne et le père Surinamais. Couchsurfeuse elle aussi, elle passe son séjour chez une de ses cousines, à Rose-Hill, mais nous a rejoints chez nous dimanche dernier. Pendant le repas (du rougail saucisse, miam !) cuisiné par mon Chéri, nous parlons un peu de nous... avant d'aller faire un tour au Caudan, en n'oubliant pas de jouer les guides touristiques sur le passage - "Là, c'est la Cathédrale St-Louis, où on s'est mariés", "Là, le Café du Vieux Conseil, où on a organisé la réception" (oui, on choisit les bâtiments qu'on montre selon des critères très objectifs).

Maisa a ensuite passé la nuit chez nous - c'est le principe de Couchsurfing, on propose son "couch" (son canapé !) aux voyageurs qui le souhaitent. Le lendemain, elle partait pour la plage, nous pour le travail et l'université. Au revoir, si vous passez en Espagne, n'hésitez pas à venir me voir ! Oui, on y pensera, si...

mardi 6 mars 2012

Sans queue ni tête

Il me semble, dites-moi si je me trompe, qu'il manque quelque chose à ce palmier :


Ne serait-il pas mieux comme cela ?