mercredi 8 juillet 2020

Là-haut sur la montagne

On a commencé à faire quelques projets pour ces vacances d'été - il était temps, elles ont déjà commencé.

Un petit chalet est réservé pour deux semaines : il est perdu dans la montagne, n'a pour eau courante que celle de la fontaine, les toilettes sont dans une petite cabane à l'extérieur.

J'ai hâte, vraiment hâte.


On n'emportera ni téléphone portable, ni tablette, ni Switch. Nos activités, ce sera de se balader, de faire des barrages avec des pierres dans les torrents, d'attraper des sauterelles, d'écouter les cloches des vaches. Avec un peu de chance, il y aura des buissons de myrtilles, pas loin.

Quand on sera fatigué, on fera des jeux de société. Le soir, je lirai une BD aux enfants. Ça a l'air idyllique, n'est-ce pas ? J'espère que la réalité se rapprochera de l'idée que je m'en fais, qu'on réussira à laisser les cris et les frustrations à la maison.

Je n'y resterai que la moitié du temps, normalement. La deuxième semaine, je la passerai seule à la maison, pour avoir le temps de travailler. Mon mémoire n'est toujours pas fini, il avance mais je n'en vois toujours pas le bout. Il faudrait que je le rende en septembre...


Je n'aime pas trop cette situation : je sais que je dois avancer mon mémoire, mais j'aimerais (et je crois que je dois) aussi passer du temps avec mes enfants. C'est difficile de partager son temps de manière adéquate, parce c'est difficile d'estimer combien de temps il me faut pour mon master, parce que je ne sais jamais vraiment si le temps que j'y consacre sera vraiment productif, parce que les jours de beau temps donnent envie de sortir... Je me retrouve donc toujours tiraillée entre deux devoirs, celui de travailler et celui de m'occuper de mes garçons.

Si j'avais terminé mon mémoire - au mois de janvier, je m'étais laissée aller à rêver que ça serait le cas - je pourrais me consacrer pleinement à mes enfants, sans arrière-pensée, sans culpabiliser. Si je n'avais pas d'enfants (ou s'ils étaient en camp, en vacances chez leurs grands-parents...) je pourrais me consacrer à mon mémoire - il « suffirait » de résister à l'appel de l'extérieur, des livres, d'internet... D'accord, pas si facile. Le mieux aurait été d'avoir déjà terminé ce fichu mémoire, mais ce n'est pas le cas.


Alors, je vais faire mon maximum. Travailler du mieux que je peux, comme je l'ai fait aujourd'hui. Réserver des moments pour mes enfants, d'autres pour me balader en forêt, profiter du soleil, d'autres encore pour aller voir mes amies. Traverser l'été du mieux possible, et... on verra bien ce qui se passe après.


8 commentaires:

  1. Ton dernier paragraphe semble bien dire ce qui te convient le mieux. Profite de chaque instant pour faire ce qui te plaît, et même prendre du plaisir à rédiger ce fameux mémoire. Bises

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  2. Toi, tu serais une bonne canadienne : on vit dans un pays peu peuplé et les gens passent leur temps à aller dans des coins ENCORE moins peuplés, dans les chalets! Même en temps de non COVID :-D

    Pour ton mémoire... ne culpabilise pas trop. C'est vraiment une année bancale, on est tiraillées de tous les côtés, travail/études et vie de famille, plus tous les trucs de la vie quotidienne qui ne sont pas simples depuis mars. Bref, tu ne peux probablement pas en faire plus, et il te manque du temps à toi (... pas à bosser!). Donc ne te mets pas trop de pression!

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    1. Haha, je ne sais pas si je serais vraiment une bonne Canadienne. En fait, l'avantage ici, c'est qu'on peut être dans la nature, mais quand même à quelques minutes en voiture d'une petite ville, et j'avoue que ça me plaît bien, au moins pour la vie de tous les jours ;)

      Pour le master, de toute façon, je ne réussis à rien quand je stresse trop, alors... autant avancer petit à petit.

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  3. j'espère que tu réussiras à trouver l'équilibre entre les deux, mais je pense que tu y arriveras car tu es lucide et tu as le recul je pense !!!
    Quand on est maman, on a toujours une part de culpabilité quand on n'est pas à 100%pour nos enfants...
    Allez bon courage pour finir ce satané mémoire !!! Mais surtout profites bien des moments où tu prendras l'air et de celui où tu seras avec tes enfants...

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    1. De retour de vacances, j'ai passé une chouette semaine là-bas, et maintenant, j'arrive plutôt bien à me concentrer sur mon travail, toute seule chez moi pendant quelques jours... J'avoue que je suis assez fière de moi ;)

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  4. Bon courage!!! C'est une bonne idée le chalet :) Je suis Canadienne mais je n'en ai pas, contrairement à la majorité des Canadiens! (Je n'ai pas non plus de BBQ sur mon balcon, donc je ne suis VRAIMENT pas aussi Canadienne que ça, haha!)

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    1. J'ai adoré le chalet, c'était vraiment magique ! Même si de vraies toilettes et de bonnes douches chaudes m'ont quand même un peu manqué (surtout les toilettes, en fait).

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