Pas marrant d'être malade, mais ça me donne l'occasion de vous parler un peu de l'aventure que c'est d'aller à l'hôpital, ici...
Je l'avais déjà mentionné une fois, à Maurice, les hôpitaux sont gratuits pour tout le monde. Autant la consultation que les médicaments. Mais bon, le "service" n'est pas tout à fait le même que ce à quoi on est habitués en Suisse...
J'y suis passée hier. D'abord, on passe à un guichet, où l'on doit donner notre nom, notre âge et notre adresse. La réceptionniste note ces renseignement dans un registre, puis sur un carton rose qu'elle nous tend. On doit alors se mettre dans la file d'attente, sur des chaises disposées sur plusieurs rangs. Dès que quelqu'un entre chez l'un des deux médecins, tout le monde se décale d'un siège pour laisser la place à l'arrière.
Quand ça a été mon tour, je suis entrée dans l'une des deux petites pièces, dans laquelle se trouvait une femme. La doctoresse a pris ma fiche rose, et écouté ce que j'avais à lui dire. Comme je lui décrivais mes symptômes, fièvre et maux de gorge, elle a juste noté ces quelques mots sur la feuille de papier. Elle a tout de même regardé au fond de ma bouche pour constater que j'avais un ganglion enflé, puis m'a dit d'aller me faire prendre la température et de revenir.
Je suis donc passé dans la salle d'en face, où se trouvent plusieurs infirmières. L'une d'elle m'a tendu un thermomètre. 38,4, aïe ! Elle l'a noté sur la fiche rose. J'ai voulu retourné vers la Dr. qui m'avait auscultée juste avant, mais apparemment, elle venait de sortir manger. Je suis donc allée voir l'autre médecin, qui ne m'avait encore pas du tout vue. Il a lu les informations sur mon petit carton, a lui aussi regardé au fond de ma bouche, a pris mon pouls, puis écouté mon coeur au stéthoscope. Il a enfin pris une feuille d'ordonnance, à écrit les noms de quatre médicaments, et, sans plus d'explications que ça, m'a juste dit : "Il y a des antibiotiques à prendre. Il faut passer les chercher à la pharmacie."
A la pharmacie, il m'a suffit de donner mon ordonnance pour qu'on me tende les médicaments. Comme ils les donnent en quantité plus petites que ce qu'une boîte contient habituellement, ils les mettent dans de petits sachets, sur lequel ils notent rapidement le nom du médicament et sa posologie, sans notice plus détaillée. Ça peut être assez dangereux comme système, à mon avis... En plus, ils prescrivent systématiquement des antibiotiques. Brian me disait qu'il en recevait même lorsqu'il avait la grippe... Depuis quand tue-t-on les virus avec des antibiotiques ?! Dans mon cas, mon angine (si ç'en est une, comme je le suppose), pourrait bien aussi être virale... Bref. A mon avis, il y a encore quelques progrès à faire dans l'accompagnement des patients et parfois dans les prescriptions, mais je suppose que s'ils font ainsi, c'est que donner une plaque d'antibiotiques en plus coûte moins cher - ou dans tous les cas, prend moins de temps - que de vérifier si une angine est à streptocoques ou non.
Voilà ! Une fois cela de fait, j'ai encore du rentrer à la maison... J'ai dû marcher à peu près 500 mètres depuis l'arrêt de bus jusqu'ici, mais en plein soleil (il était à peine passé midi), ce qui a juste réussi à faire monter ma fièvre... Aïe.
Mais rassurez-vous, ce soir je vais un peu mieux. Plus de fièvre, de nouveau de l'appétit et moins mal lorsque j'avale... A tel point que je pense retourner au travail demain, ce qui ne m'enchante pas mais s'avère plutôt nécessaire !
Bon, à partir d'aujourd'hui, une seule chose à faire : éviter de tomber malade. Non mais sans dec, hein, sinon ça fait un peu peur :/ !
RépondreSupprimerBisous, bisous
lol, t'inquiète... c'est pas si terrible que ça, Brian a survécu jusque là !
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