Les enfants de Troumaron est un film mauricien, réalisé par Harrikrisna et Sharvan Anenden d'après un livre qui m'avait déjà bouleversée : Eve de ses décombres, d'Ananda Devi.
Je n'ai pas été déçue par le film, loin de là. J'ai replongé avec plaisir - et angoisse - dans ce quartier défavorisé de Port-Louis où les jeunes tentent de se construire un avenir qui semble bien incertain. Il y a Eve, qui se prostitue. Sad, un peu amoureux d'elle. Savita, qui deviendra sa meilleure amie.
L'histoire, sombre dès le début, finit par virer au drame. C'est terrible, c'est beau, c'est émaillé de citations du bouquin qui m'ont donné une folle envie de me replonger dans celui-ci.
Kitty Philips, qui incarne Eve dans Les Enfants de Troumaron |
J'ai aussi trouvé magique de reconnaître les lieux, les bâtiments, les rues. J'avais lu le livre avant de venir habiter ici - j'avais donc déjà vu Port-Louis, mais en tant que touriste, rapidement, probablement sur le chemin d'une plage ou l'autre. Maintenant, je sais, j'y ai vécu, je connais ces endroits, je sais les manières de faire, je comprends mieux les subtilités de l'histoire, les personnages. Même si heureusement, la réalité très noire dépeinte dans ce film - et ce livre - est bien éloignée de ce que je vis tous les jours.
Un film à voir si vous le pouvez, et un livre à lire, assurément.
Il n'y a eu qu'une projection pour ce film non ? Je voulais vraiment aller le voir, mais je n'ai pas pu faute de sous :( J'espère qu'on pourra le trouver facilement et légalement, pour une fois que la culture locale est promue, elle ne l'est pas comme il le faut non plus, grrr !
RépondreSupprimerIl passait la semaine dernière à Bagatelle, de mercredi à dimanche si je ne me trompe pas. C'est dommage qu'il ne soit pas resté plus longtemps (et qu'il n'ait pas passé dans un cinéma moins cher, ça nous a ruinés, sans compter qu'il a fallu prendre un taxi pour rentrer).
RépondreSupprimerMerci Cara pour le bon conseil; tu m'as beaucoup donné envie de lire le livre d'Ananda Devi, malgré la noirceur de l'histoire. Cela fait partie de la réalité.
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