mardi 23 février 2010

Rêveries imagées

J'aime me balader et repérer des détails insolites, étranges... Ou simplement un peu dépaysants pour la petite Suissesse que je suis ! A chaque fois, je découvre de nouvelles ruelles, ou alors mon œil est attiré par de nouvelles choses que je n'avais pas repérées jusqu'alors.

Avec ces quelques images, je vous laisse vous promener avec moi et découvrir ce qui me fait rêvasser le samedi après-midi, pendant que Brian est au travail.



Maisons à moitié en ruines, à moitié démolies, mais pleines de charme...



Mais pourquoi donc la vache qui rit rit-elle ?



Interdit de quoi ?!



Ça, c'est mon coup de cœur, ma maison de rêve... son jardin est une jungle, certaines vitres sont brisées, mais.. quelle merveille... Lorsque je serai riche, je viendrai m'y installer.



:)

mercredi 10 février 2010

Maha Shivratree

Pendant toute cette semaine, a lieu le festival de Maha Shivratree, une fête hindoue célébrée aussi à Maurice. Des centaines de pèlerins affluent de toute l'île, la plupart à pied, d'autres, disposant de moins de temps, en voiture ou en bus, vers le Grand Bassin, un petit lac au centre de l'île. Il représente le Gange pour les Hindous d'ici ; d'ailleurs, un peu d'eau de ce fleuve sacré y avait été versée. Ceux qui viennent à pied portent de grandes structures appelées "kanwar", décorées de guirlandes, de fleurs et de miroirs, et arborant des statues du dieu Shiva. Ils peuvent faire des dizaines de kilomètres comme ça, cela leur prend donc plusieurs jours !



Sur le chemin, des associations et autres sociétés ont dressé de grandes tentes sous lesquelles ils distribuent à manger - des repas végétariens, bien sûr, mais délicieux : briani au soja, farathas, gâteaux en tout genre, fruits... Et c'est d'ailleurs ce que j'ai fait aujourd'hui. Le journal où je travaille avait organisé une distribution de pommes et de bouteilles d'eau. J'y suis donc allée.



Il a énormément plu, pendant toute la journée... Les gens qui marchaient étaient tous trempés, mais semblaient apprécier les fruits et les boissons qu'on leur distribuait. Un peu étonnés sans doute que ce soit une petite Blanche qui le leur tende... En tout cas, j'ai passé une belle journée, et ai surtout pu échapper au travail !



Ce soir, Brian et moi avons décidé de sortir dans la rue, tout près de chez nous, où se trouvent justement de ces stands. On se trouve ici sur le chemin des pèlerins. On est donc allé se balader en espérant pouvoir goûter un peu leur bonne nourriture, et en effet, on en a reçu plus qu'il n'en faut ! Du briani (riz avec des légumes, soja, épices, etc...), servi sur des feuilles de bananier... en papier. On ne s'embêtent pas de fourchettes, on mange avec les mains, à l'indienne. C'est encore meilleur ! On a reçu aussi des faratha (crêpes...) et du jus de fruits épicé... Mmmmmh, un vrai délice !

Alors qu'on s'était assis sur un petit muret pour déguster tout ça, une vieille dame s'est assise à côté de nous et nous avons un peu discuté. Elle nous a dit avoir quitté sa maison lundi déjà. Elle a aussi absolument voulu redemander à manger pour nous, alors qu'on en avait déjà trop eu ! Elle était vraiment gentille avec nous. Elle m'a demandé où habitaient mes parents, et si Brian et moi allions bientôt avoir des enfants... Hihi !

Et sinon, vendredi, c'est un jour férié grâce à cette même fête. Plus qu'un jour de travail, yipiiie !

mardi 9 février 2010

Lapli !

Zédi ti ena enn grooos lapli dan Maurice... Guetté :



Le "ruisseau" que l'on voit, c'est, en principe, un trottoir ;)



Saison cylonique, aïe aïe aïe !

mercredi 3 février 2010

Pas marrant d'être malade, mais ça me donne l'occasion de vous parler un peu de l'aventure que c'est d'aller à l'hôpital, ici...

Je l'avais déjà mentionné une fois, à Maurice, les hôpitaux sont gratuits pour tout le monde. Autant la consultation que les médicaments. Mais bon, le "service" n'est pas tout à fait le même que ce à quoi on est habitués en Suisse...

J'y suis passée hier. D'abord, on passe à un guichet, où l'on doit donner notre nom, notre âge et notre adresse. La réceptionniste note ces renseignement dans un registre, puis sur un carton rose qu'elle nous tend. On doit alors se mettre dans la file d'attente, sur des chaises disposées sur plusieurs rangs. Dès que quelqu'un entre chez l'un des deux médecins, tout le monde se décale d'un siège pour laisser la place à l'arrière.

Quand ça a été mon tour, je suis entrée dans l'une des deux petites pièces, dans laquelle se trouvait une femme. La doctoresse a pris ma fiche rose, et écouté ce que j'avais à lui dire. Comme je lui décrivais mes symptômes, fièvre et maux de gorge, elle a juste noté ces quelques mots sur la feuille de papier. Elle a tout de même regardé au fond de ma bouche pour constater que j'avais un ganglion enflé, puis m'a dit d'aller me faire prendre la température et de revenir.

Je suis donc passé dans la salle d'en face, où se trouvent plusieurs infirmières. L'une d'elle m'a tendu un thermomètre. 38,4, aïe ! Elle l'a noté sur la fiche rose. J'ai voulu retourné vers la Dr. qui m'avait auscultée juste avant, mais apparemment, elle venait de sortir manger. Je suis donc allée voir l'autre médecin, qui ne m'avait encore pas du tout vue. Il a lu les informations sur mon petit carton, a lui aussi regardé au fond de ma bouche, a pris mon pouls, puis écouté mon coeur au stéthoscope. Il a enfin pris une feuille d'ordonnance, à écrit les noms de quatre médicaments, et, sans plus d'explications que ça, m'a juste dit : "Il y a des antibiotiques à prendre. Il faut passer les chercher à la pharmacie."

A la pharmacie, il m'a suffit de donner mon ordonnance pour qu'on me tende les médicaments. Comme ils les donnent en quantité plus petites que ce qu'une boîte contient habituellement, ils les mettent dans de petits sachets, sur lequel ils notent rapidement le nom du médicament et sa posologie, sans notice plus détaillée. Ça peut être assez dangereux comme système, à mon avis... En plus, ils prescrivent systématiquement des antibiotiques. Brian me disait qu'il en recevait même lorsqu'il avait la grippe... Depuis quand tue-t-on les virus avec des antibiotiques ?! Dans mon cas, mon angine (si ç'en est une, comme je le suppose), pourrait bien aussi être virale... Bref. A mon avis, il y a encore quelques progrès à faire dans l'accompagnement des patients et parfois dans les prescriptions, mais je suppose que s'ils font ainsi, c'est que donner une plaque d'antibiotiques en plus coûte moins cher - ou dans tous les cas, prend moins de temps - que de vérifier si une angine est à streptocoques ou non.



Voilà ! Une fois cela de fait, j'ai encore du rentrer à la maison... J'ai dû marcher à peu près 500 mètres depuis l'arrêt de bus jusqu'ici, mais en plein soleil (il était à peine passé midi), ce qui a juste réussi à faire monter ma fièvre... Aïe.

Mais rassurez-vous, ce soir je vais un peu mieux. Plus de fièvre, de nouveau de l'appétit et moins mal lorsque j'avale... A tel point que je pense retourner au travail demain, ce qui ne m'enchante pas mais s'avère plutôt nécessaire !

Je suis malaaaade :(

Aie...

Depuis hier, je suis malade... un mal de gorge affreux qui fait de chaque gorgée que j'avale une torture, et une grosse fièvre qui heureusement semble être enfin tombée. Mais laissez-moi d'abord vous raconter un peu ce que j'ai fait ces derniers jours.

Samedi soir, on était invités à une fête chez la cousine de Brian, Dominique, avec beaucoup de ses autres oncles, tantes, cousins, cousines, etc, etc... Vous ai-je déjà dit qu'il avait une famille très nombreuse ?

Des tas de bonnes choses à manger, de la musique (surtout du séga !) pour danser, et même un karaoké pour chanter.



Brian et moi avons ensuite passé un week-end sympa chez sa tante Christine, à Floreal. On a surtout regardé la télévision (ils ont Canal Satellite, et du coup, on s'est fait toutes les émissions du dimanche matin sur M6 : Nouveau Look pour une Nouvelle Vie, Super Nanny...) et joué à un jeu de société avec ses cousins Jimmy et Jemma.

Le lundi était férié. Il y a 175 ans, à cette date, a eu lieu l'abolition de l'esclavage à l'Ile Maurice... Il y avait plusieurs manifestations, un discours du Premier Ministre, des messes à cette occasion...




Nous, nous sommes simplement restés là-bas. Quand nous sommes rentrés en bus, au moment même où on allait arriver, la pluie a commencé à tomber. Pas n'importe quelle pluie, d'énormes gouttes qui s'écrasent au sol dans un fracas du tonnerre et créent des torrents sur les routes en moins de temps qu'il ne faut pour s'en rendre compte.

L'arrêt de bus se trouve juste en face de chez nous, mais il a suffit de la centaine de mètres que nous avons parcourus en courant pour nous tremper jusqu'aux os ! C'est peut-être bien pour ça que je suis tombée malade...

Allez, pour ne pas que ce soit trop indigeste, la suite dans un autre post. Peut-être. Si j'ai le courage plus tard.