vendredi 31 janvier 2020

Je ne teul'fais pas dire... (5)

Après plusieurs semaines d'interruption, je me remets au petite « questionnaire de ronchonne » de Mahie ;)


Aujourd’hui je me sens : En forme. J'ai roupillé toute la journée d'hier, ayant décidé de m'accorder une journée de congé.

Ce matin la première personne à qui j’ai parlé une fois sortie de la maison : La gérante de la petite épicerie du village, où je suis allée acheter du pain.

J’ai été super contente de : Voir que ma prof avait l'air plutôt enthousiaste pour mon travail de master. Et de me rendre compte que j'avais vraiment fait beaucoup de choses pendant ce mois de janvier, c'est bien, j'ai bien avancé !

Ça m’a franchement énervé de : Faire des rêves épuisants toutes les nuits, et de me réveiller immanquablement à 5 heures et demie... puis de me sentir crevée quand le réveil sonne.

Ma conversation/situation surréaliste de la semaine : Une dispute avec Monsieur sur un sujet stupide. Je ne donnerai pas les détails.

Je suis grognon : Non, ça va, la semaine ne se passe pas trop mal.

Ah, je suis tellement mieux derrière l'objectif que devant

Nan, mais franchement, tu trouves ça normal de/que : que la jeune activiste Vanessa Nakate ait été "rognée" de la photo la représentant avec Greta Thunberg et d'autres jeunes à Davos ?

C’est exquis de : d'aller se recoucher avec un livre une fois les enfants envoyés à l'école.

Ça me rend extatique : De voir qu'il fait de plus en plus jour quand je rentre chez moi le soir.

En ce moment je lis : La beauté sur la terre de C.F. Ramuz. Le style est assez étrange (de petites phrases courtes et hachées, beaucoup de répétitions), mais ça se laisse lire. Et puis, c'est sympa d'avoir un petit aperçu de la vie au bord du Léman dans les années 1920.

Je dis « respect » à :  aux personnes qui se couchent tard mais arrivent quand même à se lever tôt.


Je ne résiste pas à : Manger un (ou deux) gros carré(s) de Ragusa noir presque chaque jour. J'adore ce chocolat.


J’vais t’dire une bonne chose : Si tu as l'occasion de te reposer, fais-le !

Dans ma bagnole je n’ai besoin de personne et j’écoute à fond : Bof, rien de spécial.


La pensée hautement philosophique de la semaine : -

Je me taperais bien : Un tartare de bœuf ou des moules (j'ai parfois des envies étranges).


J’ai été raisonnable : Je crois que je suis allée me coucher tôt presque tous les jours cette semaine.

Cette semaine pour la première fois j’ai : Je suis restée jusqu'à la fermeture chez l'opticien pour me choisir de nouvelles lunettes ! (et aider ma sœur à choisir les siennes)

Vous avez vu la différence ? Je veux dire, à part ma pose ridicule (je n'aime pas trop me voir en photo)

C’est bien la dernière fois que je : -


L’émission de tv, de radio, ou l’article de presse qui m’a le plus frappé cette semaine c’est : Je crois que je n'ai pas ouvert un seul journal de toute la semaine, ni vraiment allumé la radio.

Plutôt que d’être assise à mon bureau, là tout de suite j’aimerais mieux : Je suis plutôt bien à mon bureau. Mais je ne vais pas tarder à aller dormir.

mercredi 29 janvier 2020

[Bullet Journal] Le vent du mois de février

En réfléchissant au thème du mois de février pour mon bullet journal, j'ai eu cette vision d'une fille se tenant au sommet d'une falaise, emmitouflée dans un manteau, son écharpe volant dans les tourbillons du vent. J'avais cette image en tête, mais j'avais peur de ne pas être capable de la dessiner. J'ai cherché et cherché une image qui ressemblerait à ce que j'avais en tête, mais je n'ai rien trouvé... jusqu'à tomber sur la photo d'une fille, de dos, portant un joli manteau et tenant à la main une valise. Et j'ai décidé de prendre ça comme modèle pour dessiner le manteau, et d'improviser pour ses cheveux au vent et son écharpe.


J'ai commencé par une double page pour le titre. Je suis contente, parce qu'elle est exactement comme je l'imaginais. Je me suis limité à un petit nombre de couleurs, c'est d'ailleurs généralement un bon conseil pour avoir une page harmonieuse.


Le calendrier du mois, en forme de mur sur lequel la jeune fille au manteau bleu est assise, son écharpe toujours au vent.


Je me suis laissé une double page pour les notes (enfin, plus exactement, une page et demie, vu la place qu'occupe le dessin). Sur cette page, j'aime noter toutes les choses qui me passent par la tête : parfois, c'est comment je me sens, parfois une remarque que je me fais, une question que je me pose. Ou encore, je recopie des petits passages du livre que je suis en train de lire et qui m'inspirent.


Une page pour noter après chaque journée à la bibliothèque les avancées que j'ai faites pour mon travail de master. Et la première semaine de février sur la page de droite (en ce moment, une seule page me suffit, mais peut-être que développerai la semaine suivante sur deux pages pour pouvoir y faire un plus grand dessin.

J'aime beaucoup la douceur de ces images, cette fille au regard perdu à l'horizon, cheveux au vent...



mardi 28 janvier 2020

Je me souviens... Le chat terrible (10)

J'avais neuf ans quand j'ai eu pour la première fois un animal de compagnie : un petit chat au dos rayé, au ventre blanc, avec une petite tache brune sur le coin de museau.

Mes sœurs et moi avons tout de suite aimé cette petite boule de poils. On jouait avec lui, on le caressait. Le soir, il venait parfois se rouler en boule contre ma tête, ou sur mes pieds, et il dormait avec moi. Il était plutôt indépendant, quand on le voyait dehors autour de la maison, il ne se laissait pas approcher. Il nous ramenait régulièrement des souris qu'il dévorait sous notre lit - on retrouvait de temps en temps des boyaux sanglants, c'était... charmant.

Mini-moi et mini-terreur


C'était un chat avec un fichu caractère : quand il avait faim et qu'on se dirigeait vers sa gamelle pour le nourrir, il nous sautait sur les pieds et nous mordait tout le long du chemin. Il valait mieux le prendre dans les bras - il continuait à nous mordre l'épaule, mais ça faisait moins mal. Il nous attaquait aussi quand on se levait la nuit pour aller aux toilettes, le matin quand on sortait de notre chambre, quand il avait marre de se faire caresser... C'était une sale bête et tous nos invités en avaient peur - à commencer par ma pauvre grand-maman qui s'était fait mordre les pieds alors qu'elle était tranquillement assise à la table de la salle à manger. C'était une sale bête, mais allez savoir pourquoi, on l'aimait quand même.

Un jour où nous avions oublié de refermer leur cage, il avait même dévoré nos gerbilles. Ma sœur et moi avions espéré pendant plusieurs jours qu'elles s'étaient juste sauvées, on avait tenté de les faire revenir en disposant des graines un peu partout dans la pièce. Mais on avait fini par se rendre à l'évidence : elles avaient fini leur vie dans l'estomac du chat.

J'étais très fière de cette photo, quand je l'ai faite. Je trouvais le cadrage excellent.
Quand je suis partie vivre à l'Ile Maurice, à 22 ans, le chat était encore en vie, mais je ne pensais pas le revoir un jour. Et pourtant, plus de 4 ans plus tard, de retour en Suisse et pour un temps chez mes parents, j'ai retrouvé un vieux matou de 16 ans, certes plus en très grande forme, mais toujours là. Et puis, quelques semaines plus tard, on a dû appeler la vétérinaire : il ne mangeait plus, ne marchait qu'avec peine, souffrait probablement beaucoup... Alors, elle est venue, et elle l'a endormi. Toute la famille était là, on était tous tristes de voir s'en aller ce petit être qu'on connaissait depuis 16 longues années.

On l'a enterré dans le jardin, et on a planté un lilas au-dessus de lui.

Pas sûre de ce que je voulais montrer, avec mon air mystérieux...

Je n'ai plus eu d'animaux depuis (à part d'autres gerbilles, on en avait repris après que les premières se sont fait manger. Oh, et une petite lapine, pendant un bref laps de temps, quand on habitait à Maurice. Je l'avais presque oubliée). Pour le moment, je n'en veux pas - trop de contraintes, trop de dépenses - mais peut-être qu'un jour, ce serait bien d'avoir à nouveau une petite boule de poils - chien ou chat, probablement. Les enfants apprécieraient sûrement - et ils créeraient alors comme moi de jolis souvenirs d'enfance avec lui.

Et vous, dites-moi, quel a été votre premier animal de compagnie ?


Vous aussi, racontez-moi un souvenir d'enfance, en commentaire ou sur votre blog, avec un lien vers celui-ci. Je poste chaque mardi (ou presque) un nouveau petit souvenir d'enfance, amusant, beau ou triste.

dimanche 26 janvier 2020

Le livre du P'tit Loup

L'autre jour, P'tit Loup est rentré avec un livre dans son sac - un livre spécial, puisqu'il devra le lire aux enfants de sa classe, quand il sera prêt à le faire. C'est les maîtresses qui lui ont confié cette mission.

P'tit Loup a cinq ans, il est en maternelle, enfin, en 2ème HarmoS, comme on dit maintenant ici. Il n'est pas vraiment supposé savoir déjà lire, mais il a appris tout seul, un peu comme son grand frère. En nous posant des questions, en regardant les lettres, en tâtonnant. Il lit certains mots très vite, sans même devoir les déchiffrer. Il arrive même à lire de petites phrases, et à en comprendre le sens.


Et l'autre jour, il est rentré avec ce livre, un livre aux pages cartonnées, une histoire de loup. Je lui ai dit que j'étais fière de lui, qu'on allait bien s'entraîner. Il rayonnait. J'étais vraiment heureuse que les maîtresses aient eu cette idée, qu'elles lui aient confié cette tâche importante, qu'elles lui aient proposé de montrer ce qu'il sait faire de bien. C'est que, pour mon P'tit Loup, l'école ne se passe pas toujours très bien. Au contraire, en général, ça se passe même plutôt mal (même si on a vu des améliorations, ces derniers temps). Il est très agité, il ne tient pas en place, n'obéit pas, embête les autres enfants. Les maîtresses ne savent parfois plus quoi faire avec lui ; on a eu un nombre incalculable de rencontres avec elles, la sous-directrice, et la psy qui le suit depuis quelques mois, pour parler des mesures à mettre en place. Il n'a même plus le droit de faire la gym à l'école ; c'est son papa qui vient le chercher plus tôt, ce jour-là.


Alors ce livre, la petite lecture qu'il pourra faire aux autres, cette petite chose qui peut paraître anodine, c'est un peu comme une éclaircie après une longue période de brouillard. J'espère que ça agira aussi comme un pansement sur son petit cœur blessé (de ne pas avoir été invité à l'anniversaire d'un de ses bons copains, par exemple, parce qu'il l'avait mordu quelques semaines plus tôt), et comme un peu d'engrais pour faire croître sa confiance en lui souvent amochée.

Je crois en toi, mon P'tit Loup. Je suis fière de toi, et j'espère que petit à petit, le calme reviendra chez nous (en moi, en nous), et que tu pourras t'apaiser. Tu es un petit mec drôle, beau et intelligent, insupportable parfois, mais on t'aime fort. Ça va aller. On y croit.

jeudi 23 janvier 2020

Une journée à la bibliothèque

J'aime la routine. Contrairement à beaucoup de personnes (peut-être ?), faire tous les jours la même chose (ou du moins, avoir un horaire similaire) est très apaisant pour moi. Je suis contente d'avoir enfin trouvé un peu de régularité dans ma vie de tous les jours... Voici donc le récit d'une de mes journées habituelles, en ce moment. Le texte a été écrit (en grande partie) la semaine passée, mais, comme j'ai été malade, je n'ai pas réussi à le publier. Il arrive donc aujourd'hui !


Ce matin, c'est tranquillement que je marche vers la gare. Pour une fois, les enfants sont partis à l'heure à l'école. Ce qui fait que j'ai pu partir à temps pour prendre mon train. J'ai même réussi à plier quelques vêtements propres avant d'y aller, c'est dire. C'est plutôt rare - il arrive souvent que je doive courir.

A la gare, j'ai à peine le temps de lire quelques lignes de mon bouquin que le train arrive, alors je continue ma lecture une fois assise sur un siège. Le temps est clair, les Alpes se découpent sur un ciel mauve, rose et bleu, et le lac a pris les mêmes teintes enchantées. Le soleil n'est pas encore apparu derrière les cimes enneigées.

Mouette et les Alpes

Le temps que j'arrive au bord du lac, il est déjà levé, et brille de tous ses feux. Les jolies couleurs ont déjà presque disparu. Comme tous les matins, je passe quelques minutes à observer la vaste étendue d'eau, très calme aujourd'hui, les montagnes au loin, les oiseaux. Le lac est bleu et à peine troublé par quelques vaguelettes. Il ne fait pas froid, c'est très agréable. Je fais quelques pas le long du quai, puis je me dirige vers la bibliothèque toute proche, passant entre les arbres aux branches nues.

Mouette et la lune

Ma place préférée est encore disponible. Quand elle ne l'est pas, ça m'agace. Je vous ai dit que j'aimais la régularité, et j'aime m'assoir toujours au même endroit. Je pose mon livre sur la table verte, dépose mon sac à dos au pied de la chaise, m'assois, puis entreprends de sortir toutes mes affaires : mon petit ordinateur portable et son chargeur, les manuels de français que j'étudie, mon bullet journal, ma trousse, un cahier que j'utilise pour noter tout ce qui me passe par la tête, mon portable et son chargeur. Je sors toujours toutes ces affaires, j'aime avoir toutes ces choses près de moi, au cas où j'en aurais besoin.

Une fois le tout installé, je regarde l'heure : il me reste encore quinze minutes pour faire ce que je veux, avant de commencer à travailler à 9 heures. Depuis que j'ai suivi le cours sur la procrastination, je suis devenue beaucoup plus efficace, plus organisée. Et plus détendue. J'ai créé une petite routine qui me convient bien, et qui me permet de rester concentrée tout au long de la journée (enfin, en général). Et le secret, c'est les pauses. Ça paraît bête, mais j'ai découvert l'intérêt qu'il y a à s'autoriser de vraies pauses, de vrais moment de liberté, dans des périodes de temps limitées.

Neuf heures moins le quart

Je commence toujours à travailler à l'heure pile. Ou plutôt, à ce moment-là je commence mon petit rituel : cinq minutes de "cohérence cardiaque". Yeux fermés, je respire en rythme avec les sons de cette vidéo. Puis je me mets au travail, jusqu'à moins le quart. Ça me fait donc 40 minutes de travail d'affilée, pendant lesquelles je ne regarde pas mon portable, ni mes e-mails, et où je me ressaisis rapidement si jamais je sens que mon esprit s'évade. Après ces 40 minutes, je fais une pause jusqu'à l'heure pile. Puis je recommence.

Aujourd'hui, la première session n'est pas très productive. J'aimerais relever tous les personnages (fictifs, célèbres, etc.) qui apparaissent dans les manuels que j'étudie. Et je ne sais pas trop comment m'y prendre. Ça fait quelques jours que j'essaie de bidouiller un truc à peu près satisfaisant (un fichier Excel avec plusieurs colonnes à remplir), mais je ne suis pas vraiment sûre de moi... Il va falloir que je réfléchisse encore un peu. Ou que je tente d'une certaine manière, quitte à devoir refaire ou ajouter des colonnes. Ou alors, que j'écrive à ma prof pour lui demander des conseils.

Lustre

Pendant les sessions suivantes, j'avance un peu mieux. Au début de chacune d'elle, je respire en rythme avec ma petite vidéo, les yeux fermés. Puis j'ouvre un autre onglet et je lance une autre vidéo, une de ces musiques relaxantes aux noms évocateurs tels que serotonin release, happiness frequency ou encore productivity music. Les pauses, je les passe à regarder des blogs ou écrire le texte que vous êtes en train de lire. Le mieux, ce serait que je me bouge un peu : je pourrais aller lire un peu sur un banc du hall de la biblio, boire un café ou un chocolat chaud à la machine, aller remplir ma gourde au robinet... Je le fais souvent, mais aujourd'hui, j'ai la flemme.

A midi, je prends une pause plus longue. En général, j'essaie d'apporter quelque chose à manger, mais ce matin, il n'y avait rien de très inspirant dans le frigo. Alors, je vais m'acheter une tranche de tarte aux épinards à la Migros, que je mange dehors en me promenant un peu. Il fait beau, et vraiment pas froid au soleil, c'est agréable ! Du coup, je vais terminer ma pause au bord du lac. Il y a beaucoup de monde qui se promène ou qui mange, et presque tous les bancs sont occupés. Quelques personnes lancent des miettes aux mouettes qui se chamaillent pour les picorer en poussant leurs cris perçants. Les Alpes, au loin, sont pâles dans la brume, et le soleil éblouissant. Je finis par trouver un banc de libre, et je sors mon livre. Ça faisait longtemps que je n'avais plus fait ça, ces derniers temps, il faisait trop froid et je n'avais pas le courage de sortir. Mais il y a des fauteuils - ou plutôt des poufs - très confortables dans la partie « lecture publique » de la bibliothèque. En général, c'est là que j'aime m'installer pour bouquiner.

Jeu d'ombre et de lumière
J'ai repris à une heure. Les quatre sessions de travail de l'après-midi ont passé très vite : j'ai trouvé une manière à peu près satisfaisante de remplir mon document Excel, et après une petite période de doute, j'ai fini par trouver un bon rythme de croisière, et j'ai bien avancé. J'étais toute surprise quand je me suis rendu compte qu'il était déjà cinq heures moins dix. Le temps ne passe pas toujours aussi vite... Parfois, je commence à fatiguer en début d'après-midi, alors, je m'autorise des pauses un peu plus longues. C'est une autre chose que j'ai apprise au cours sur la procrastination : l'important, c'est de garder l'envie de continuer son travail le lendemain, puis le surlendemain. Il faut, certes, se forcer un peu à se mettre en route, mais se torturer quand on est fatigué et qu'on n'arrive de toute façon pas à se concentrer ne sert à rien. Alors, je fais des pauses un peu plus longues, puis je m'y remets.

A la fin de la journée, je note les avancées du jour dans mon bujo, pour en garder une trace, et savoir plus facilement ce que je devrai faire le lendemain. En sortant, je n'oublie pas de me féliciter : je travaille enfin, j'arrive enfin à me concentrer, j'ai enfin arrêté de tout remettre au lendemain. Peu importe le nombre et la longueur des pauses que j'ai prises. je me suis remise sur les rails. Ça a été difficile, mais j'ai réussi. Et je compte bien continuer.

C'est l'heure de prendre le train

mercredi 22 janvier 2020

[Bullet Journal] Le bokeh du mois de janvier

Le mois est déjà bien avancé, mais je n'avais pas encore pris le temps de poster les photos des pages de janvier de mon bullet journal. Inspirée par cette image trouvée sur Pinterest, j'ai décidé de dessiner des branches de sapin couvertes de neige, et de faire un effet bokeh (le flou qui se forme à l'arrière plan d'une photo quand on choisit une faible profondeur de champ) sur le reste de l'image.

J'ai adoré dessiner ces pages tout en douceur...



« Il faut toujours un hiver pour bercer un printemps » - cette jolie phrase d'un auteur inconnu m'a tout de suite plu. Je l'ai inscrite sur la page du mois.


En ce moment, j'ai beaucoup de choses qui me passent par la tête. Et j'aime avoir un endroit où les noter. J'ai donc fait une page que j'ai appelée « Notes », mais que j'aurais pu intituler « Pensées » ou « Idées », où j'écris certaines messages personnels, des idées qui me traversent l'esprit, ainsi que certaines choses que j'aimerais faire, les livres que j'aimerais lire. La seconde page, « Mémoire », me sert à noter l'avancée de mon travail. Chaque soir, avant de quitter la bibliothèque, je note ce que j'ai fait dans la journée, pour me souvenir ce qui me reste à faire le lendemain.



Ce mois-ci, j'ai fait mes semaines sur une seule page. Ça m'a suffi. Je changerai peut-être le mois prochain. Au moment de prendre les photos, je n'avais fait que la première semaine. Enfin, plus exactement, la deuxième semaine de janvier. La première se trouvait encore dans mon ancien bujo, puisque je n'avais pas encore eu le temps de préparer le nouveau.



Janvier, l'ouverture d'une nouvelle année, plein de possibilités s'offrent à nous... Essayons de nous en saisir.

mardi 21 janvier 2020

Je me souviens... Le jardin enchanté (9)

Quand j'étais enfant, à l'époque de l'école primaire, j'avais deux meilleures amies. On passait la plupart de nos après-midi ensemble, chez l'une ou l'autre, ou alors dans le village, dans la forêt toute proche, à la piscine en été, à creuser des tunnels dans les tas de neige en hiver.

L'une de mes deux meilleures amies habitait une grande et vieille maison entourée d'un jardin immense, autant dire un immense terrain de jeux pour ces trois petites gamines. On aimait grimper aux arbres, surtout sur le hêtre avec ses belles branches basses, ni trop grosses ni trop minces. Ou le prunier, sur lequel on avait chacune notre « chambre », une branche particulière sur laquelle on s'installait.  Un jour, la maman de mon amie nous avait dit qu'elle trouvait étonnant qu'on aime tellement grimper aux arbres, car dans son esprit, c'était plutôt un truc de garçon. Etonnée par cette affirmation, j'avais répondu sans hésitation qu'elle se trompait, que c'était les filles qui grimpaient aux arbres ! Je ne m'étais jamais posé la question, ayant passé mon enfance perchée dans des branches. J'étais à mille lieues de ce type de considérations genrées.

Féérie après la pluie

On aimait aussi dénicher des escargots, les arroser de quelques gouttes d'eau, leur proposer des dendelions. Une fois, on avait dessiné sur leur coquille au feutre indélébile, et on s'était amusées à essayer de les retrouver les jours suivants. Parfois, la maman de mon amie amenait des tritons de l'étang du collège où elle travaillait. On les gardait dans des bassines avec un fond d'eau, dans lesquelles on disposait des pierres, des morceaux de bois, des feuilles... C'était rigolo de les attraper, puis de les regarder nager à toute vitesse dès qu'on les reposait dans l'eau. Les mâles étaient tout petits, avec le dos bleu, les femelles plus grandes et d'une couleur plus discrète.

Au début de l'été, on cueillait des raisinets (groseilles). Mon amie m'avait dit que si on les mangeait quand les ils étaient encore verts, on pourrait avoir une aussi belle voix qu'Ariel dans La petite sirène. Elle avait joint le geste à la parole, avait gobé quelques raisinets pas murs avant de se mettre à faire des vocalises. Je l'avais crue et l'avais imitée.



En automne, on ramassait des pommes sous les pommiers. Elles étaient petites et acides, autant dire délicieuses.

Au fond du jardin, il y avait un endroit que l'on aimait beaucoup. D'un côté, un tas de tuiles étaient empilées. De l'autre, c'étaient des pavés hexagonaux. Et ces tas de tuiles ou de pavés formaient nos bureaux, ou plutôt nos établis ou nos laboratoires : on s'installait chacune à sa place attitrée, avec nos petits éléments de dînette. Puis on allait cueillir des plantes, des fleurs, récolter de la terre, des feuilles mortes, des cailloux, et on se mettait à créer nos potions. On y passait des heures. On s'inventait des histoires. On était bien, on était libres...


Vous aussi, racontez-moi un souvenir d'enfance, en commentaire ou sur votre blog, avec un lien vers celui-ci. Je poste chaque mardi (ou presque) un nouveau petit souvenir d'enfance, amusant, beau ou triste.

lundi 20 janvier 2020

Brèves du lundi

Ce matin, le soleil se levait, une bise glaciale soufflait, il faisait froid... et j'ai vu un homme se baigner dans le lac. Il a du courage.

A la bibliothèque, en face de moi, un jeune homme porte un pull rose brodé de fleurs, manifestement destiné plutôt aux femmes à l'origine. Très bien, d'oser porter ce qu'on veut, même si c'est complètement à contre-courant. Il a du courage aussi.

Vendredi, j'ai été malade... un petit virus, des vomissements, une journée au fond du lit. Tant pis pour le courage. Heureusement, mon homme était là pour me faire un bouillon aux petites pâtes et au poulet, le soir.

Samedi soir, on est allé se coucher tard, puis je me suis quand même plongée dans mon livre et je n'en suis sortie qu'une fois que je l'ai eu fini. Il était 2h30 du matin ! Ça faisait longtemps que ça ne m'était plus arrivé.

Dimanche, j'ai quand même eu le courage de me lever, et j'ai passé un bon moment à l'anniversaire de ma cousine. 30 ans. Fondue bourguignonne, puis meringues et crème double de Gruyère pour le dessert. J'ai peut-être un peu exagéré.

Aujourd'hui je me sens... un peu bizarre, et fatiguée. Mais ça va aller.

mercredi 15 janvier 2020

Je troque Instagram contre...

Vous arrivez à l'arrêt de bus et jetez un coup d’œil sur l'écran lumineux : votre bus n'arrive que dans cinq minutes. Vous plongez alors la main dans votre poche et vous emparez de ce petit objet que vous avez presque toujours sur vous : votre téléphone portable. D'un air absent, vous en déverrouillez l'écran, puis vous posez votre pouce sur l'une des petites icônes dont celui-ci est orné. Le f blanc sur un fond bleu ? L'appareil photo stylisé encadré d'orange et de violet ? Le petit combiné de téléphone dans une bulle de conversation verte ? Peut-être même le triangle blanc dans un cadre rouge ?

Vous vous mettez alors à parcourir les images, les vidéos, les textes. Ce n'est pas que ce soit passionnant, mais ça a le mérite de faire passer le temps.

Balade de décembre

«Vous», c'est moi. Et ce que je viens de décrire, c'est la (mauvaise) habitude que j'essaie de perdre. Comme j'ai bien lu l'article de Valvita sur la perte des mauvaises habitudes, j'ai retenu qu'il y avait notamment deux éléments qui permettent d'y parvenir plus facilement : se mettre des bâtons dans les roues et remplacer cette habitude par une autre. J'ai donc décidé d'essayer de «convertir» des minutes Instagram en minutes de lecture. Je laisse désormais mon téléphone dans mon sac à dos (moins accessible que la poche de mon manteau), et je garde mon bouquin à la main pour marcher jusqu'à la gare. Comme ça, une fois arrivée, il me suffit de l'ouvrir, et de commencer ma lecture. Je la continue dans le train. Et dans le bus. Et à la fin de la journée, j'ai raté plein de stories mais j'ai gagné des phrases, des mots, des pensées, des réflexions. J'ai saisi l'occasion pour mon esprit d'être créatif, d'imaginer des lieux, des personnages, des sensations.

Et je me sens mieux.

Balade de décembre

C'est plus facile quand je suis en train de lire un livre qui me passionne, qui m'entraine, dont j'apprécie chaque mot. Alors je vais essayer de ne lire que des choses qui me plaisent, et de ne pas hésiter à laisser tomber un livre s'il ne m'attire finalement pas.

J'aime toujours Instagram, mais je ressens moins le besoin de regarder chaque image, chaque story, de lire chaque légende. Je regarde encore des vidéos sur Youtube, mais sans exagérer. Pour le moment, ça marche. Je ne sais pas combien de temps ça va tenir, parce que ce n'est pas la première fois que je me fixe un objectif similaire, que je tiens pendant une petite période de temps et que je finis par lâcher. Mais tant pis, ça tiendra le temps que ça tiendra, et en attendant, je profite de ce que cela peut m'apporter. Je suis dans une période de boulimie de lecture, j'ai des tas de livres qui m'attendent chez moi, d'autres que j'aimerais emprunter à la bibliothèque. Je vais essayer d'en lire le plus possible, pendant que ça me procure du plaisir.

mardi 14 janvier 2020

Calme matin d'hiver

Comment décrire le calme, la quiétude et la beauté du paysage, ce matin d'hiver ? Les cormorans tout en haut de leur perchoir, les canards dans l'eau, les mouettes qui nous survolent... Comment décrire le soleil qui essaie de percer à travers les nuages bas qui dissimulent toute une partie du paysage, de l'autre côté du lac, son disque doré perçant par moment à travers le brouillard ? Les teintes rose pâle du ciel, l'ambiance feutrée, le temps comme suspendu.

Je n'avais que mon portable pour fixer cet instant, mais comme on dit qu'une image vaut mieux que mille mots, voici pour vous un millier de paroles.




vendredi 10 janvier 2020

70 pages

Comme la période des examens approche (pas pour moi, mais pour les autres étudiants), « ma » salle de lecture à la bibliothèque est carrément prise d'assaut ces derniers temps. Il vaut mieux ne pas arriver trop tard si on ne veut pas avoir une place en bout de table (sans petite lampe et un peu loin de la prise de courant), voire si on veut avoir une place tout court. Lundi matin, quelques minutes après que je sois arrivée, une pancarte sur la porte affichait « complet ». Bien sûr, il y a un peu de mouvement au fil de la journée, certains s'en vont et d'autres arrivent, mais la salle ne désemplit jamais beaucoup.

Le grand hall et son lustre - je ne me lasserai jamais de la beauté de ce bâtiment

Je continue quand même à y aller malgré tout, parce que c'est toujours beaucoup plus facile pour moi de me concentrer là-bas qu'à la maison. Je suis même très fière de moi, parce que j'y suis allée trois fois pendant les vacances des enfants, ce qui peut paraître peu mais qui est déjà trois fois plus que les dernières années, à la même période ! (Enfin, trois fois zéro, ça devrait toujours faire zéro, mais vous m'avez comprise).

Balustrade

Mon travail avance bien. Je suis contente. Ça fait du bien. Bon, quand je dis à mon mari que « ça avance », il s'imagine que j'ai déjà écrit 15 pages sur 70, ou quelque chose dans le genre, alors qu'en réalité, j'ai déjà rédigé... zéro pages. Mais ce dont il ne se rend pas compte, c'est qu'avant de pouvoir écrire quoi que ce soit, il faut savoir ce qu'on va faire, et donc parcourir la littérature pour voir quel est l'état des connaissances sur son sujet, avoir une idée de la méthodologie à utiliser. Une fois qu'on sait ce qu'on va faire, et qu'on a une idée plus trop vague de comment on va le faire, il faut... se lancer dans la récolte des données. Ben oui. J'en suis à peu près là, en ce moment : je parcours des manuels de FLE, page après page, texte après texte, et je remplis un petit (enfin, plutôt grand, voire interminable) tableau Excel. Ensuite, il faudra analyser tout ça. Faire des liens intelligents entre les données, en s'aidant de la littérature. Comparer nos résultats avec ce qui a déjà été fait. Puis écrire quelque chose de clair, concis et intéressant. Environ 70 pages.

La porte est condamnée, mais cette poignée, waouh !

Bref, je ne suis pas encore au bout, loin de là. Mais pour la première fois depuis des mois, la fin de ce travail me semble presque proche, elle est devenue réelle. Si je tends un peu le bras, je pourrais presque la toucher. Ça m'est apparu comme une révélation il y a quatre ou cinq jours : si tout se passe bien, tout ça sera derrière moi d'ici quelques mois. Je vais terminer ce mémoire. Cette fois j'en suis (presque) sûre. Du moins, si aucun nouvel événement ne s'ingénie à me faire redescendre au trente-sixième dessous...


Allez, on y croit.


mercredi 8 janvier 2020

J'ai reçu du courrier

Une nouvelle carte postale a rejoint la porte de notre cuisine. Merci, Dr. CaSo !


(En vrai, je l'ai reçue lundi, mais je n'avais pas encore trouvé le temps de la photographier et de publier ce mini-billet)

Ce matin, j'ai vu...

Je suis au bord du lac. Il est encore tôt. Il ne fait pas trop froid aujourd'hui, et de toute façon je suis bien habillée. Le ciel est bleu au-dessus de la ville, mais l'autre côté du lac est invisible, masqué par d'épais nuages gris et bas - on doit être dans le brouillard, en face.

Des dizaines d'oiseaux volent au-dessus de la rive et de l'eau. Je repère une corneille qui se fait poursuivre par deux mouettes - la corneille a un gros morceau de pain dans le bec qu'elle compte bien conserver, et que les oiseaux blancs aimeraient bien lui piquer. C'est comme un ballet dans le ciel, elles plongent puis remontent, décrivent une courbe dans un sens puis virent de bord. La corneille finit par réussir à s'enfuir, le quignon de pain toujours dans son bec. Peut-être que les mouettes auraient eu plus de chance avec la technique du renard : Bonjour, madame la corneille, que vous êtes jolie et que vous me semblez belle !

Un peu plus loin, six ou sept pigeons se tiennent côte à côte, sur le bord d'un muret. Je me demande ce qu'ils font là, les uns à côté des autres. Je m'arrête pour les regarder, et soudain, ils s'envolent tous en même temps en direction du lac, puis décrivent un grand arc de cercle, passent entre les arbres nus qui bordent la rive et je les perds de vue. Alors, je comprends : ils étaient alignés sur la ligne de départ, l'un d'eux a dû donner le signal (A vos marques, prêts... partez !) et ils se sont tous élancés dans une course au parcours sinueux. Je n'ai pas vu qui a gagné.

J'ai encore fait quelques pas en regardant les oiseaux, les vagues, les nuages poussés par le vent - ils ne tarderaient pas à masquer la petite portion de ciel bleu au-dessus de ma tête - puis je me suis dirigée vers la bibliothèque.

Ce matin, j'ai vu une corneille qui échappait à des mouettes et des pigeons qui faisaient la course. Et vous, vous avez vu quoi, ce matin ?

mardi 7 janvier 2020

Quatre petites pattes

Depuis un peu plus d'une semaine, nous avons une petite invitée à la maison... une invitée à quatre pattes ! C'est Sango, la petite chienne de ma sœur (la chanceuse est partie pour deux semaines au Mexique et nous a laissé son toutou en pension).

Cette chienne est vraiment adorable et facile à vivre : elle ne mord pas, n'aboie pas, ne perd pas ses poils, ne fait jamais ses besoins dans la maison.



Quand on se dirige vers la porte d'entrée et qu'on commence à s'habiller pour sortir, elle s'approche de nous et nous regarde pleine d'espoir, l'air de demander : Je viens aussi ? C'est seulement quand on décroche sa laisse du portemanteau et qu'on lui passe son harnais qu'elle commence à frétiller de la queue et à poser ses pattes sur nous jambes : Youpie, je viens avec vous !

S'il faut l'emmener quelque part en voiture, elle saute toute seule à l'arrière, puis s'installe sur la banquette entre les deux enfants. Elle reste ensuite tranquille pendant tout le trajet, sans se plaindre.



En balade, on peut lâcher sa laisse, et elle nous suit en faisant sa petite vie - elle renifle à gauche, à droite, et revient docilement quand on l'appelle (enfin, en général).


Elle a bien un peu pleuré quand sa « maman » l'a laissée, mais depuis, elle semble parfaitement heureuse d'être là. Les enfants sont tout contents, surtout le Petit Loup qui adore tenir sa laisse. Et j'avoue qu'à moi aussi, ça me fait plaisir d'avoir ce petit être à la maison, qui est immanquablement content de nous revoir quand on rentre le soir, qui aime venir se coucher près de nous, sans rien demander de plus que notre présence.

A gauche ou à droite ?

Ce n'est pas mal non plus d'être un peu forcée à sortir pour aller la promener, même le soir, même quand il fait froid... Je ne passe pas des heures dehors, le soir, avec cette bise (il fait dans les 1 ou 2 degrés), mais les quelques pas que je fais avec elle ne peuvent pas me faire de mal.

Ça me donnerait presque envie d'avoir un chien à moi ! Un jour, peut-être...

samedi 4 janvier 2020

Mes lectures préférées de l'année dernière

Au début de 2019, je m'étais lancé comme défi de lire au moins 12 livres. J'avais préféré mettre un objectif pas trop haut que j'étais sûre de réussir - et ça représentait déjà une amélioration par rapport aux années précédentes. J'en ai finalement lu 22, plus celui que je viens à peine de commencer. Pas mal, non ? En 2020, je pense que l'objectif sera de 20. Ça devrait être dans mes cordes.

Je me suis donc dit que j'allais parler ici des livres que j'ai préférés, en espérant que cela vous donnera envie de les lire.  J'en ai sélectionné cinq, tous écrits par des femmes (ce qui est un hasard), tous des livres que j'ai eu beaucoup de plaisir à lire, et que j'ai pour la plupart terminés en à peine quelques jours.

Regardez, le point numéro 17 !


Mal de pierres, de Milena Agus

Le tout premier livre que j'ai lu a aussi été mon coup de cœur absolu. Trois femmes, sur trois générations, leur vie avec ce qu'elle a de dur souvent, de beau parfois, et surtout d'étonnant. On entre dans leurs pensées, c'est merveilleusement bien écrit. Aucun personnage n'est caricatural, même pas la méchante belle-mère - on comprend un peu plus tard quel vécu, quelles blessures ont fait d'elle cette femme détestable. J'ai vraiment adoré. Et je vous le recommande. Il n'a pas beaucoup de pages et se lit donc très vite.


Le Grand Marin, Catherine Poulain

Une femme part pour l'Alaska et se fait embaucher sur un bateau de pêche. Elle nous embarque avec elle et nous fait vivre le froid, ce travail très dur, la liberté de la mer infinie, les injustices, l'alcool et les bars quand le bateau retourne à terre. Loin des clichés, c'est très bien écrit... l'auteure a elle-même pêché en Alaska pendant de nombreuses années ! Un livre marquant aussi, à lire si vous en avez l'occasion.


Le coeur battant de nos mères, de Brit Bennett

L'histoire d'une jeune fille noire en Californie, une histoire belle mais plutôt dure qui parle de la perte d'un être cher, d'avortement, de viol, de secrets... Mais aussi d'espoir. J'ai été happée par le style de l'auteure, et ce livre m'a beaucoup plu, même s'il se finit un peu en queue de poisson.



Quand sort la recluse, de Fred Vargas

On change carrément de style et d'univers, mais cette année, j'ai lu pour la première fois des livres de Fred Vargas, celui-ci et un autre qui m'a légèrement moins plu. Une enquête policière menée par une brigade aux policiers un peu étranges et attachants, une enquête bien ficelée et un style sympa. Il n'en fallait pas plus pour me faire passer un bon moment, moi qui lis assez peu de romans policiers.


Journal d'une psychothérapeute, Sylvie Tenenbaum

Encore une fois, quelque chose de bien différent puisque ce n'est pas un roman : il s'agit, comme le titre l'indique, d'une sorte de journal, tenu par une psychothérapeute, pendant une année. Elle y parle de ses patients, dont certains reviennent souvent - on s'attache alors à eux, on peut voir leur évolution. Elle évoque aussi ses ressentis face à certaines des choses qu'on lui raconte, et ouvre la réflexion sur plusieurs sujets importants et touchants... Bref, j'ai aimé. Ce genre de témoignage a pour moi quelque chose de fascinant, c'est comme se transformer en mouche pour entrer dans un endroit qui nous est interdit, et en découvrir ses secrets.


Et vous, quels ont été vos coups de cœur de l'année 2019 ? S'ils m'inspirent, j'essaierai de les lire.

jeudi 2 janvier 2020

Une nouvelle année qui commence

Nouvel An, c'est toujours un peu le stress, pour moi. Je ne suis pas une grande fêtarde, je ne tiens pas spécialement à danser jusqu'au bout de la nuit. Mais je n'aime pas non plus ne rien faire, ce soir-là. Aller dormir avant minuit, sans boire un petit verre de champagne, le 31 décembre... je trouve ça quand même ça dommage.

En général, les mois d'avant, j'espère toujours que quelqu'un nous propose quelque chose. Un repas entre amis comme l'année dernière, une soirée jeux de société avec mes parents et mes sœurs comme je ne sais plus quelle année, ou des retrouvailles avec des personnes qu'on n'avait plus vues depuis longtemps comme à la fin 2015, tout me va. Pourvu que quelqu'un l'organise pour moi. Oui, parce que je suis nulle pour organiser des sorties, et une fête, n'en parlons pas.

Des tas de bonnes choses

Cette fois-ci, le 30, on n'avait toujours rien de prévu. On avait déjà dit à mes parents qu'ils n'avaient pas besoin de garder nos enfants - pas moyen de partir faire la fête sur un coup de tête (de toute façon, ce n'est pas ce qui m'aurait le plus emballée, même si mon homme aurait sans doute apprécié). Mais j'ai finalement eu l'idée d'envoyer un petit message à une amie pour l'inviter, elle et son mari, à un petit repas sans prétention, au cas où ils n'avaient encore rien de prévu. Et ils ont tout de suite accepté !

On a donc mangé plein de bonnes choses : j'avais prévu des petites crudités, fait des gato piman, et pour la toute première fois, j'avais essayé de faire du faux gras (un foie gras végétal). Je ne connaissais pas le concept jusqu'à en voir récemment sur un blog (mais lequel ? impossible de me souvenir). J'ai suivi cette recette, parce que c'est celle qui comportait le moins d'ingrédients improbables et que ça avait l'air plutôt facile (je suis une quiche en cuisine). Eh bien, ça a très bien marché, et j'ai trouvé ça délicieux.

Mon délicieux faux gras

Le Grand Loup a raconté en long, en large et en travers à nos invités tout ce qu'on pouvait faire sur Minecraft, Luigi's Mansion et Mario Odyssey - les trois nouveaux jeux vidéo que les enfants ont reçus pour Noël. Quand on lance le Grand Loup sur le sujet, il ne s'arrête plus. Apparemment, ça a donné envie à nos invités puisqu'une fois les enfants au lit, J. a lancé l'idée qu'on fasse une partie de Mario Kart sur la Switch. C. et moi nous sommes regardées en soupirant (« Ah, ces mecs ! »), mais on est quand même allés tous les quatre faire quelques tours du Circuit Champignon et de la Piste de l'Etoile.

A minuit, on a bu le champagne en se couvrant de serpentins. Puis on est passé au délicieux dessert amené par C. Lors de la partie de jeu de société qui a suivi, on commençait déjà tous à être plutôt fatigués... et on a fini par aller se coucher.

Champagne à minuit - oui, notre sapin de Noël est toujours là

J'espère que vous avez vous aussi passé un bon réveillon. Et comme c'est la tradition, je vous souhaite le meilleur pour l'année qui commence... Pour moi, 2019 s'est finalement bien terminée, et 2020 semble avoir bien commencé. J'espère que ça va continuer.