samedi 28 juin 2014

Mettre au monde, ici ou là-bas

Ici ou là-bas, là-bas où ici, j'ai vécu deux naissances très, mais alors très, très différentes. Le premier ou le deuxième, ça fait aussi une différence...

Pour le premier, on ne sait pas à quoi s'attendre, du tout. C'est comment, une contraction ? Ça fait si mal que ça ? Et ce petit bébé, là... comment est-ce que je m'en occupe ? Pourquoi est-ce qu'il pleure ? Qu'est-ce qu'il faut faire ?

Bon, j'avoue, pour le deuxième, la cigogne a de nouveau oublié de livrer le mode d'emploi avec son colis. Mais le fait d'avoir déjà eu un petit modèle similaire, ça aide quand même énormément.

Ici ou là-bas, premier ou deuxième, voilà ce qui a changé, entre la naissance du Bibou et celle du Tout-Petit. (Ah, et pardon si mon blog est devenu un blog de maman-qui-ne-parle-que-de-ses-enfants).

Là-bas, le premier...
J'étais seule pour l'accouchement. Mon mari n'avait pas le droit d'y assister. Ni personne d'autre. Pendant le travail, j'étais vraiment seule, allongée sur un lit dans une salle sombre et grise (croyez-le ou non, mais il faisait vraiment très sombre), à subir les contractions sans que personne ne m'explique quoi que ce soit, ce qui allait se passer ensuite, combien de temps cela pouvait encore durer...

Ici, le deuxième...
Mon homme était là, nous étions avec une sage-femme que nous connaissions, que nous avions rencontrée plusieurs fois pour les consultations. Nous n'étions pas à l'hôpital mais dans une Maison de naissance. Les murs n'étaient pas blancs et les fenêtres avaient des rideaux verts et mauves. La sage-femme nous expliquait se qui allait se passer, où on en était...


Là-bas, le premier...
Je n'avais pas le droit de manger, ni même de boire. On me disait que le bébé ne pourrait pas passer si ma vessie était pleine. Après une nuit de contractions, j'étais assoiffée... Je n'avais pas non plus le droit de me lever. "Allonge-toi sur le côté gauche, et attends !" C'est quasiment mot-à-mot ce qu'une sage-femme m'a dit. Quand je faisais quelques pas autour de mon lit pour tenter d'atténuer un peu la douleur, je semblais l'agacer au plus haut point...
Le Bibou, mon premier né là-bas

Ici, le deuxième...
"Essaie de manger un peu, tu auras besoin de forces !" m'a dit la sage-femme quand je lui ai dit ne pas avoir faim. C'était juste après que nous soyons rentrés d'une balade en forêt, non loin de la Maison de naissance, que nous avions faite pour tenter d'intensifier les contractions. Balade au lever du soleil, vue sur le lac, chant des oiseaux dans les branches...

Là-bas, le premier...
Personne ne m'a expliqué comment pousser. Comment respirer. Heureusement, la sage-femme qui était là à ce moment était gentille, ce n'était plus la grincheuse de la veille. Au bout d'un moment, j'avais tellement mal partout que je ne savais plus si j'étais en train d'avoir une contraction ou non. J'ai gémi plusieurs fois : "Mo pa pu kapav... Je ne vais pas y arriver". La gentille sage-femme m'encourageait : "To bizin kapav, tu dois y arriver".

Ici, le deuxième...
On m'avait expliqué comment pousser, mais sur le moment, j'avais tout oublié. Alors on m'a réexpliqué. Prendre sa respiration, la bloquer en poussant. Respirer à fond entre deux contractions, essayer de se détendre, reprendre des forces pour la suivante... Je me suis plainte aussi, mais je savais que j'allais y arriver, je l'avais déjà fait. Et j'étais encouragée dès que je manquais de forces. Je n'étais pas allongée sur un lit pieds dans les étriers, et ça, ça fait une grande différence aussi.

Tout-petit, mon deuxième né ici

Là-bas, le premier...
Quand enfin il est arrivé, et que la sage-femme me l'a posé sur le ventre, ça m'a fait une drôle de sensation. C'est comme si à force de pousser, d'avoir mal, d'attendre, j'avais oublié que tout cela était destiné à faire venir mon bébé ! J'ai été presque étonnée, l'espace d'une demi-seconde, puis tellement soulagée d'avoir enfin mon petit tout contre moi. La sage-femme l'a soulevé à nouveau en me disant : "Guette ki bébé tone gagné" - "Enn ti garçon..." ais-je murmuré, même si je le savais déjà. J'étais tellement bien, heureuse enfin...

Ici, le deuxième...
Quand il est sorti, je crois bien que j'ai pleuré, mon homme a pleuré... Quelle émotion... La sage-femme me l'a tendu et je l'ai pris dans les bras. Cette fois-ci, j'étais curieuse d'enfin savoir : "Oh, c'est un garçon !" Je l'ai serré dans mes bras. J'avais encore très mal, mais mon petit était là. Enfin. Mon deuxième petit bonhomme.

jeudi 12 juin 2014

Vous savez que vous êtes maman quand....

Vous savez que vous êtes maman d'un nouveau-né quand...


*Vos vêtements sentent le lait du matin au soir et du soir au matin.

*Vous trouvez que dormir trois heures d'affilée, c'est énorme.

*Votre aîné de trois ans vous paraît étonnamment grand et lourd, mais aussi très indépendant.

*Vous ne comptez plus le nombre de couches que vous changez en une journée.

*Les gens qui vous rendent visite ne s'intéressent pas du tout à vous, mais bien plus à votre mini crevette.

*Votre poitrine semble prête à exploser sous la pression du lait.

*Vous pouvez passer de longues minutes à contempler un petit visage endormi dans vos bras.


*Vous vous demandez quand votre ventre tout flasque retrouvera un aspect humain.

*Vous pouvez à nouveau rincer quelque chose dans l'évier sans vous pencher de 45 degrés en avant.

*Vos pieds ou le sol ne semblent soudain plus se trouver à quelques kilomètres de vous.

*Vous êtes épuisée chaque soir, et que vous vous diriez bien que vous "allez bien dormir cette nuit", mais que vous savez que c'est impossible.

*Votre routine, vos habitudes, bref, votre vie se trouve bouleversée par une petite chose qui ne mesure pas 50 cm et ne pèse même pas 3 kilos.

PS: C'est un garçon !

mercredi 4 juin 2014

Paroles de Bibou (12)

C'est reparti, voilà quelques nouvelles Paroles de mon Bibou de trois ans et trois mois.
  • Il y a quelque temps, il nous a annoncé que son grand-père allait « tondeuser » le gazon ;)
  • Un jour, à table : « Mamie-Anze, dans le fromage, il y a des nuazes ? Les nuazes c'est pas dur. »
  • J'explique au  Bibou qu'il a trois tantes et un oncle, et lui demande s'il se souvient de leurs noms. On répète donc les prénoms, puis il se met à réfléchir et dit :

    - Non, z'ai quatre tantes. Z'ai une tente-maison-garage et une tante avec une tête, une bouche, un ventre, des zambes, des pieds, des bras... (Il parlait d'une petite tente rouge qu'on avait montée pour jouer dans le salon)
  • A table encore, le Bibou nous parle de requins... Enfin, c'est ce qu'on croyait avant qu'il ne dise : « Un roquin, c'est un petit garçon qui a les cheveux ro ! »


  • Pendant un repas (oui, encore ;), le Bibou se met à tracer des signes en l'air avec son doigt, en disant : « Les "gué", ils ont trois boules... Ils ont trois boules et un trou ! » Je vous laisse imaginer ce qu'on a tous cru comprendre et l'éclat de rire un rien gêné, il faut l'admettre, qui a suivi ! Après enquête, il s'est avéré qu'il parlait d'une lettre (manifestement imaginaire). 
  • Avec le Bibou, on a un petit jeu, un petit dialogue qu'on joue souvent :

    - Maman ?
    - Ouiiii ?
    - Tu sais quoi ?
    - Nooon ?
    - Ze t'aime !
    - Oh, moi aussi je t'aime mon Bibou !

    Et parfois, il fait le même dialogue... avec mon ventre ! En prenant une toute petite voix pour faire la voix du bébé, et en faisant légèrement bouger mon ventre quand le bébé "parle" :

    - Petit bébé ? - Ouiii ? - Tu sais quoi ? - Non ? - Ze t'aime ! - Ouh, moi aussi ze t'aime mon grand frère !

lundi 2 juin 2014

Glace, grenouilles et cygnons

Un dimanche plus ou moins ensoleillé, un Bibou très concentré en mangeant sa glace,



des grenouilles dans un étang,




une famille de cygnes sur le lac...




...et un bon moment en famille.

dimanche 1 juin 2014

Depuis quelques semaines...

Depuis quelques semaines...

* J'ai un ventre énorme qui m'empêche (presque) de voir mes pieds (entre autres choses ;)

* J'ai les pieds et les jambes tout gonflés, argh.

* Je pique à tout bout de champ d'énormes fous rires que je suis incapable d'arrêter et qui se terminent en larmes. Ah, que c'est bon !


* Tout le monde vient me caresser le ventre, voire lui parler. Un peu chelou, mais j'aime bien.

* J'ai remarqué que j'avais pris 20 kilos depuis le début de ma grossesse. C'est quand même un peu effrayant.

* J'ai une des meilleures excuses du monde pour faire des siestes en début d'après-midi, ne pas aider à décharger la voiture après les courses...


* Nous avons monté le berceau dans lequel j'ai dormi étant bébé, racheté de nouveaux draps, un joli tour de lit, lavé les couvertures et les gigoteuses qui avaient servi pour le Bibou, acheté, lavé, repassé et plié des tas de petits bodies et pyjamas...

...depuis des semaines, on n'attend plus que toi, bébé !