jeudi 29 décembre 2011

C'est Noël !

Ça y est, on est en Suisse !


Chéri et Bibou ont découvert la neige ! C'est froid, brrr... Moi aussi, j'ai eu besoin d'une petite période de réadaptation. On a aussi et surtout retrouvé tout le monde : mes parents, tout contents de revoir leur petit-fils, et mes deux petites sœurs. La "petite" (qui a quand même déjà dix-huit ans), habite encore chez mes parents. L'autre passe en ce moment une année d'études au Costa Rica, où elle vit... avec son chéri à elle. Or, tous deux sont aussi venus passer les fêtes ici. Leur avion arrivait une heure après le nôtre !


On a décoré le sapin de Noël. On est allé voir les chevaux



On s'est promenés dans la forêt. On a fêté Noël, trois fois. On a fait des jeux de société. Bref, déjà plein de bons moments... Et ça vient tout juste de commencer !

mercredi 14 décembre 2011

A propos d'examens

Hier, les écoliers mauriciens ont reçu les résultats de la fin de l'école primaire, le CPE (Certificate of Primary Education). 68,56% des écoliers ont ainsi réussi leurs examens. 68,56% ! Si mes calculs sont bons, cela signifie que pratiquement un élève sur trois a échoué. A onze ans, dur dur d'être déjà recalé...
Mais le plus alarmant, c'est le résultat dans les écoles des milieux défavorisés (les campagnes, les "cités", etc.). Dans ces écoles des Zones d'Education Prioritaires (ZEP), le taux de réussite "s'élève" à... 35.6%. C'est pratiquement l'opposé, à peine plus d'un élève sur trois ayant passé ses examens. En fouillant un peu dans les résultats officiels, on trouve même une école, la Marcel Cabon Government School, à Cité La Cure près de Port-Louis, où seuls 20 élèves sur 120 ont réussi. Et à la Barkly Governement School, à Cité Barkly à Beau-Bassin, ils sont 7 sur 40 à avoir leur CPE en poche.

Il reste encore beaucoup de progrès à réaliser, pour améliorer ces résultats. Des changements s'imposent probablement (arrêter de n'envoyer que des jeunes profs inexpérimentés dans ces régions, permettre un accès réellement gratuit à l'école, etc.). Et plus simplement, on pourrait... supprimer ce fichu examen, qui, selon moi (et d'autres !), a pour effet principal de stresser énormément ces gamins et d'en exclure une bonne partie du système.

mardi 13 décembre 2011

Coupure

Ce matin, au travail, j'étais en pleines explications devant ma classe, quand soudain, pfouit ! la lumière s'évanouit, l'image du projecteur disparaît, et même mon PC portable, qui a des problèmes de batterie, s'éteint. Seul le ventilateur a pu faire encore quelques tours, avant de s'arrêter à son tour.

Les élèves sont envoyés en pause ; moi, je me mets à la correction de devoirs que je devais rendre l'après-midi. Un coup de fil à la société de l'étage au-dessus (les seuls autres occupants de l'immeuble) apprend à la réceptionniste qu'ils sont aussi privés d'électricité. Les essais pour joindre le CEB (Central Electricity Board) restent infructueux, leur standard étant visiblement surchargé. C'est peut-être la faute à la pluie et l'orage de ce matin... Quelques minutes plus tard, mon patron revient d'un petit tour du quartier : la coupure est générale, le courant ne reviendra probablement pas avant un bout de temps... Youpie, j'aurai congé cet après-midi !

Mais alors que j'étais en train d'annoncer à mes élèves que le cours serait annulé... la lumière est revenue, le projecteur s'est rallumé... et le ventilateur s'est remis à tourner.

EDIT : Il s'agissait bien d'un black-out général ! D'après cet article, 95% de l'Ile a été touché... Cela a même causé des problèmes de circulations, à cause des feux de qui ne fonctionnaient plus.

vendredi 9 décembre 2011

L'effervescence de fin d'année

J'adore cette période, l'approche des fêtes de fin d'années.

Une étrange agitation règne dans les rues de la capitale, qui ne sont pas noires, mais multicolores de monde. Les marchands ambulants envahissent les trottoirs, et même la chaussée - encore plus que d'habitude. On vend de tout : des cartes de vœux, des guirlandes et autres boules de Noël, des fruits et légumes, des bijoux ; et de pleines brassées de fleurs artificielles.

"Zoranz, trois pou dix, zoranz, trois pou dix", clame l'un. "Oui, mademoiselle, 200 roupies", s'empresse l'autre alors que je m'approche de son stand pour examiner de jolies robes.

Les petites boutiques ont toutes  installé une partie de leur marchandise devant leurs portes, espérant arrêter de potentiels acheteurs. Et ça marche. Les clients - les clientEs, devrais-je dire - s'y pressent en permanence. Dans la rue où se trouve mon lieu de travail, la plupart des commerçants sont musulmans. Ceux-ci ont l'habitude, le vendredi, de fermer leur magasin en midi et deux heures, pendant la grande prière. Mais depuis aujourd'hui, pas question de le faire ! Certains ont trouvé une technique : leur rideau de fer est baissé, mais les marchandises proposées sur le trottoir son bien là ; seules les femmes, qui ne vont pas à la mosquée, sont là pour les vendre.

J'aime beaucoup observer cette effervescence, tenter de me frayer un chemin vers les stands pris d'assaut, sentir les parfums mêlés d'encens, d'huile de cuisson, de poussière. La seule chose qui me manque, ce sont les guirlandes de lumières qui ornent les rues de nos villes suisses, et je vais les voir bientôt. J'ai donc, apparemment, tout ce qu'il faut pour me plaire.

jeudi 8 décembre 2011

Issue de secours

Notre rue est une voie sans issue.


Tout au bout, elle s'arrête brusquement, pour céder le passage à un canal - une ravine, comme on dit à la Réunion. Impossible pour les voitures de continuer, mais il y a un petit escalier, que les piétons peuvent utiliser pour y descendre. En fait de canal, il n'y a d'ordinaire qu'un mince filet d'eau, qui coule dans une toute petite rigole. Mais le canal, bétonné, est beaucoup plus large - c'est qu'en période de grosses pluies, il peut se remplir brusquement, pour recueillir toute l'eau tombée du ciel en amont.

On l'utilise parfois comme un « raccourci », et surtout pour changer un peu. Ici et là, quelques marches permettent de revenir sur la chaussée. L'odeur n'y est pas toujours agréable. En plus des détritus qui y sont jetés et des mangues trop mûres qui y tombent pour y moisir, les eaux usées de certaines maisons avoisinantes viennent aussi s'y déverser. Il faut faire attention où on pose les pieds ! Une fois, j'y ai même vu - attention âmes sensibles - le cadavre d'un chien en décomposition.

En ce moment, au bout de notre rue - cette voie sans issue - flamboie un spectacle féérique. Un feu d'artifice, une explosion de rouge. Ce spectacle, le voilà, capté un matin, dans la lumière tendre de l'aube. Un flamboyant, comme une issue de secours, pour laisser s'évader les esprits embrumés.





mercredi 7 décembre 2011

Les Courses

La dernière course hippique de la saison s'est tenue le week-end dernier au Champ de Mars. Nous, c'est la semaine avant qu'on y avait fait un tour. Pas pour parier, contrairement au reste de la foule qui afflue dans la capitale chaque semaine à cette occasion ; juste pour faire quelques photos, et montrer les chevaux à notre Minus.

Voilà le résultat... des courses !




mardi 6 décembre 2011

De cinq heures à onze heures

Le temps passe à une vitesse incroyable ces derniers temps. Je ne le vois pas filer.

Pourtant, mes journées sont bien longues. Elles commencent la plupart du temps vers cinq heures du matin, par les pleurs de mon Bibou. Après sa tétée, il fait parfois encore un petit roupillon jusqu'à 6h30, parfois pas. Vers cette heure-là, on va acheter le pain, à moins que la voisine n'y soit allée (on prend toujours notre pain ensemble).
On prend le petit déj' en regardant la télé, pour profiter des programmes de TV5MONDE, relayés par la chaîne locale. Lundi : débat TSR. Ça, on ne regarde pas forcément. Mardi : débat TV5MONDE. Ça non plus, ce n'est pas le plus passionnant. Mercredi : Temps Présent ! Ça, ça m'intéresse. De jolis reportages. Jeudi : Arte Reportage. Fascinant, on se fait emmener au Brésil, en Chine ou en Afghanistan. Et vendredi : Questions à la Une, un magazine belge d'enquêtes. Très intéressant !

On regarde d'un œil, tout en filant des bouts de pain au Bibou assis dans sa chaise haute. Qu'est-ce qu'il en avale, du pain ! Il adore ça. Une fois, il a attrapé une demi-baguette entière, et on la lui a laissée, pour voir. Eh bien, il l'a dévorée ! On a finalement dû lui arracher le dernier croûton de la bouche, de peur qu'il ne fasse une indigestion.



Puis vient l'heure de la préparation du repas de midi du Bibou. J'ai l'impression de passer mon temps à faire bouillir des légumes, je n'arrête pas. Sauf cette semaine, où j'ai eu la bonne idée de prendre un peu d'avance.

Ensuite, j'emmène le Minus à la crèche. Il va toujours sans rechigner dans les bras de la miss, me laisse lui faire un gros bisou, puis me fait bye-bye de sa petite main.

Une journée de travail, je prépare mes cours ou en donne... Et à 18h, je rentre chez moi. Le Bibou (que son papa est allé chercher à la crèche plus tôt) sourit, éclate de rire, s'excite dès qu'il me voit arriver ; et pleure si par malheur je ne le prends pas tout de suite dans les bras.

Repas du soir, après une tétée de retrouvailles - mon chéri (super chéri !) a en général déjà cuisiné pour nous deux, et les légumes du Bibou sont déjà prêts. Le Minus fait parfois un peu le difficile (genre, il jette sa cuillère ou des morceaux de nourriture par terre), mais je ne m'en fais pas trop.

Puis on change la couche, met un pyjama (plus exactement : un petit body, il fait trop chaud pour les pyjamas longs, maintenant !), lit une petite histoire (le Bibou adore tourne-tourner les pages de ses livres en carton, et toucher les illustrations du bout du doigt).

Et là, ouf ! un peu de temps pour moi, à partager avec son chéri ! Sauf quand... il est en pleins examens, comme en ce moment, et qu'il révise ; ou que... j'ai des choses à préparer pour le lendemain ; ou que... l'on profite de ces moments sans Bibou dans les pattes pour faire la vaisselle, passer le balai / la serpillère, mettre une machine, ranger un peu... ou que je viens raconter ma vie sur ce blog !

Du coup, on se couche presque tous les soirs à onze heures passées, jusqu'au jour où on est épuisé et qu'on s'effondre sur le lit à huit heures dix, à peine le Bibou endormi - laissant la vaisselle sale dans l'évier. Pas grave, dans ces cas-là, on la fait le lendemain à 5h30, avec un Bibou en pleine forme dans les pieds.

samedi 26 novembre 2011

Nous deux pour toujours

Il y a une chanson qui fait fureur en ce moment ici, un bon petit zouk... seychellois. On l'entend souvent à la radio (ainsi que sur les portables, comme sonnerie). Cette chanson s'intitule "Nous deux pour toujours", on plus exactement "Nous dé pu touzou". Ça vous dit d'écouter ? La voici !



vendredi 25 novembre 2011

La crèche... bilan !

Alors, pour tous ceux qui me l'ont demandé... Le premier jour du Bibou à la crèche , s'est très bien passé (tout comme les jours suivants, d'ailleurs). A tel point qu'il n'y a pas grand-chose à raconter !

Il n'a pas versé une larme (ni grogné, ni crié) quand nous sommes partis, ni pendant la journée. Les deux éducatrices ont l'air très gentilles, et s'occupent bien de ces petits bouts de chou. Quand son papa va le chercher, il rigole, s'agite, roucoule, tend ses petites mains. Pareil quand j'arrive à la maison.

Bref, rien à signaler, à part qu'il prend apparemment plaisir à faire pipi sur sa "miss" ("maîtresse") quand elle lui change sa couche ; il est rentré deux fois avec un petit pantalon prêté, ayant mouillé le sien.

Au passage, aujourd'hui, le Bibou a fêté ses neuf mois. Comme le temps passe vite !




lundi 21 novembre 2011

Premier jour de crèche

Aujourd'hui, c'est un grand jour pour le Bibou. En effet, c'est son premier jour à la crèche !
Sa grand-mère, qui le gardait jusqu'ici, doit reprendre le travail.

Du coup, ce matin, c'était le branle-bas de combat. On fourre quelques couches dans un sac, son biberon, son lait en poudre. Pendant ce temps, on chauffe de l'eau pour lui donner son bain. Ah ! Vite, faire cuire une pomme de terre à mélanger au pâtisson déjà cuit pour son repas de midi. On choisit ses vêtements (il faut qu'il soit beau, quand même, pour son premier jour), on lui donne son bain...

La crèche en question est tout près de chez nous, à tout juste cinq minutes à pied. Une petite photo devant la grille... comme un premier jour d'école !


Franchement, entre le bébé et les parents, je crois que c'est les parents qui se faisaient le plus de soucis. Il est allé sans problème dans les bras de l'éducatrice, et lorsque nous sommes partis il nous a fait "bye bye" de ses deux petites mains. Je me réjouis de savoir ce soir comment ça se sera passé !

dimanche 13 novembre 2011

Portraits

Je ne recommande pas les séjours dans les hôpitaux mauriciens, mais il faut reconnaître que d'un point de vue sociologique, le dernier a été plutôt intéressant. On se retrouve avec de nombreuses personnes, qui n'ont rien d'autre à faire de leurs journées que discuter avec leurs voisines ; du coup, la salle prend un peu des airs de dortoir de colonie de vacances. Tout le monde finit par se connaître, par savoir pour quelle raison ce bébé ou celui-la a été admis, depuis quand il est là. Il y a un peu de tout : de toutes jeunes femmes, des plus âgées (parfois la grand-mère de l'enfant), des mères douces, d'autres plus rudes, des personnes réservées, d'autres qu'on entend tout le temps. Parmi tout ce petit monde, il y a des gens qui m'ont marquée.

Il y avait...

Une jeune femme avec son gros bébé d'une année. Elle lui donnait plusieurs biberons par jour, du thé, et surtout des tas de biscuits. Le petit n'arrêtait pas de manger. Quand sa maman le changeait, elle le rinçait sous l'eau et remettait une couche propre sans même l'essuyer. Elle ne le séchait pas non plus après lui avoir donné son bain. Peut-être qu'elle n'avait pas de serviette. Tous deux étaient là depuis 15 jours, et la maman commençait à être sérieusement exaspérée par ce séjour forcé. Un soir, le deuxième que j'ai passé là-bas, son mari est venu la chercher et elle est partie pendant plusieurs heures, sans que les infirmières ne s'en rendent compte (on n'en a en principe pas le droit), laissant son bébé seul dans son berceau... avec quelques biscuits.


Il y avait...

Une très gentille jeune femme arrivée quelques heures après moi. Elle était entièrement voilée, et portait un joli vêtement noir brodé de fils dorés ; c'est que c'était un jour de fête, Eid-ul-Adha. Elle a vite découvert ses cheveux comme nous n'étions qu'entre femmes. Toute douce, toute timide, elle m'a tout de suite paru gentille. Son petit avait 13 mois, et avait été admis pour une grosse fièvre, juste comme mon Bibou. Nous avons bien discuté. C'était son premier enfant à elle aussi, et elle avait juste deux ans de plus que moi. Son bébé avait apparemment un appétit d'oiseau, et pour le faire manger, elle lui disait : "Guette lézard là-haut, guette lézard", avant de lui mettre une cuillère de purée dans la bouche. C'est une des seules mamans que j'ai vue être très tendre avec son enfant, à le câliner, lui parler doucement.
J'aurais eu envie de garder contact avec elle, après. Mais je sentais que cela ne se ferait pas. Une petite amitié, une rencontre de passage, sans suite.

Il y avait...

Une petite fille aux traits asiatiques, qui devait avoir moins d'une dizaine d'années. Elle passait vers tous les berceaux et venait s'occuper des bébés, surtout de celui qui était juste à côté de moi, le gros bébé dont la maman s'était "enfuie". Cette petite fille était sourde. Toute souriante, énergique, elle savait très bien se faire comprendre, et lire sur les lèvres nos réponses. Je ne sais pas pourquoi elle était hospitalisée.
A un moment, elle s'est mise à jouer avec une petite peluche que mon chéri avait emmené pour notre Bibou, et qui fait de la musique. Elle la tenait d'une main par la petite ficelle qui sert à l'accrocher au berceau, et de l'autre attrapait l'anneau sur lequel on tire pour lui faire jouer sa petite mélodie. Elle la retournait dans un sens et dans l'autre, et semblait ne pas comprendre pourquoi il y avait deux ficelles. Je lui ai fait signe de tirer sur l'anneau, puis comme elle ne comprenait pas, je l'ai tiré moi-même. Elle, elle a continué à regarder la peluche d'un air perplexe. Ce n'est que là que je me suis rendu compte qu'elle ne pouvait évidemment pas entendre la petite musique.



Il y avait...

Un petit bébé de trois mois, tout seul dans son berceau. Il se chuchotait que sa mère était adolescente et droguée, son père plus jeune encore, et que le petit avait été abandonné. C'était un petit garçon ; il était vraiment minuscule. Il pleurait souvent sans que personne ne le prenne, ne le réconforte, ne lui donne à boire. De temps en temps, les infirmières lui donnaient un biberon ou changeaient sa couche. Si l'infirmière en chef de service n'était pas du genre trop stricte ("Ne le touchez pas, il pourrait attraper une infection !"), c'étaient les mamans des autres petits patients qui s'occupaient de lui, le prenaient dans les bras, le changeaient, et lui donnaient même son bain. Ça me faisait mal au cœur de voir ce tout petit comme ça, si seul, sans parents pour l'aimer, le câliner... J'en avais presque envie de l'adopter.

Il y avait... D'autres bébés et d'autres mamans encore, dont je parlerai peut-être un autre jour. Ce qui est sûr, c'est qu'il y a dans mon cœur et ma mémoire beaucoup de souvenirs de ces deux jours dans la salle 16 de cet hôpital, qui y resteront sans doute longtemps.

jeudi 10 novembre 2011

Mauvais souvenir

Z'avez déjà vu un Bibou raplapla, grognon, et bouillant de fièvre ? Ben je ne vous le conseille pas. C'est plutôt triste à voir.

Notre petit chou s'est réveillé samedi matin avec un peu de fièvre. Qui a bientôt évolué en beaucoup de fièvre. Au point que nous l'avons finalement emmené à l'hôpital (où nous allons plutôt que chez le médecin parce que les soins y sont gratuits, et que c'est tout près de chez nous).

Quelques médicaments et un jour plus tard, les 39.5 de fièvre sont de nouveau là. Et le dimanche d'Eid-Ul-Adha (une fête islamique), il est plutôt difficile de trouver un pédiatre disponible (surtout quand on n'en connait aucun et qu'on n'a guère envie de se retrouver chez n'importe qui). Du coup, re-direction l'hôpital.

Là, les médecins nous disent qu'il vaut mieux le faire admettre. Je n'étais pas vraiment pour, sachant comment cela se passe quand on "reste" à l'hôpital, mais on a tout de même accepté. C'est qu'un Bibou malade, ça fait beaucoup stresser les parents.

Du coup, je me retrouve avec lui dans une grande salle, dans laquelle sont disposés une douzaine de berceaux et presque autant de lits. Dans les berceaux, des bébés. Dans les lits ou jouant dans les allées, des enfants un peu plus grands. A côté des lits et des berceaux, des mamans qui s'occupent de leur petit ou discutent entre elles.

La "salle des femmes enceintes" de l'hôpital


Première étape : prise de sang, puis insertion d'une aiguille dans le bras de mon minus, qui servira à lui administrer ses antibiotiques plus facilement. Le petit chou a beaucoup pleuré, apparemment plus parce qu'il n'appréciait pas qu'on lui maintienne le bras pendant si longtemps que parce qu'il avait mal, heureusement, grâce à la crème analgésique.

Ensuite, c'est le cirque "habituel" qui commence. (j'ai déjà fait deux séjours dans cet hôpital, l'un pendant ma grossesse et l'autre juste avant - et après - l'accouchement). Le Bibou est dans son berceau, les infirmières à leur table. Elles passent trois ou quatre fois par jour pour prendre sa température et lui donner son antibiotique. (On semble adorer les antibiotiques ici, on en donne pour tout et n'importe quoi, même pour la grippe !) Sa température est montée plusieurs fois - j'ai donc demandé un suppositoire. Le matin, les médecins passent l'un après l'autre voir les patients qui leur sont attribués.

"Alors, qu'est-ce qu'il a ?" "De la fièvre. Et on m'a dit qu'il avait une inflammation à la gorge". On écoute sa respiration avec un stéthoscope, on regarde dans sa gorge, et on repart comme on était venu. En disant qu'il faut rester un jour de plus "sous observation", au cas où il ferait des convulsions (je me demande d'ailleurs de quelle observation il s'agit, car les infirmières présentes toute la journées n'observent absolument rien).

Les deux nuits à l'hôpital, je les ai passées sur une espèce de chaise longue à côté du berceau du Bibou. La première nuit, impossible de dormir, entre la lumière qui reste allumée, les bébés qui pleurent (les autres, puis le sien !), le portable de la dame à côté qui sonne à des heures indues, son bébé qui se réveille aux aurores et se met à secouer une boîte pleine de je-ne-sais-quoi : tchac-tchac-tchac !

Après cela, sa fièvre est tombée. On sort. Le lendemain, on remarque qu'il a des tas de petits boutons sur tout le corps. Réaction allergique ? Rougeole ? Un peu inquiets, on retourne à l'hôpital, où le médecin aimerait le refaire admettre, et / ou lui faire une piqûre de pyrithon, un anti-allergique.

Je refuse. On part à la recherche d'un pédiatre, qu'on trouve. Il diagnostique une réaction allergique, probablement à l'antibiotique qui lui a été administré, prescrit un anti-allergique et un autre antibiotique. Un peu rassurés, on peut rentrer chez nous.

Jusqu'à-ce que quelqu'un nous fasse penser à quelque chose : et si c'était une roséole, cette maladie relativement bénigne, qui provoque une forte fièvre pendant quelques jours avant de déclencher une éruption de petits boutons rosés ?

Je pense qu'on ne le saura jamais. Mais l'important, c'est que mon Bibou est de nouveau tout fringant, qu'il s'est remis à ramper à toute vitesse dans notre salon, à rire, bref, que tout cela n'est plus qu'un mauvais souvenir.

vendredi 28 octobre 2011

Divali

Mercredi, c'était la fête de Divali, ou fête de la lumière. La victoire du bien sur le mal, pour les hindous.

A cette occasion, on prépare des gâteaux en famille que l'on distribue à ses amis et ses parents, et on décore sa maison. De lampes à huile, traditionnellement, et de guirlandes électriques, pour être dans l'air du temps.

Un petit tour dans le quartier nous en fait voir de toutes les couleurs.

Des bleues...
...des rouges...

...et même des feux d'artifice !

Nous avons de plus reçu des montagnes de gâteaux de la part de nos gentils voisins : un vrai régal !


jeudi 27 octobre 2011

Fleurette


L'été et son cortège de fleurs est en train d'arriver. Cela n'arrête jamais vraiment, mais en été, il y en a encore plus, de davantage de couleurs. Hier, j'ai même vu un flamboyant, dont une branche avait déjà fleuri.

mercredi 26 octobre 2011

Temps d'été

La météo a publié ses prévisions pour cet été : un premier cyclone et les pluies qui l'accompagnent début décembre, et des températures montant jusqu'à 35° à Port-Louis.

mardi 25 octobre 2011

Le sourire

 
Vous avez vu ? Là, juste là...

Elles sont petites. Et elles sont blanches.

Vu ? Non ? Mais si, dans sa bouche... Deux petites dents !

lundi 24 octobre 2011

Jardin extraordinaire

Dimanche après-midi. 16h.

Un lieu étrange. Peuplé de créatures étonnantes. Vertes, jaunes, rouges, bleues, ouvrant de grands yeux étonnés. L'endroit résonne de cris. De rires. Autour des drôles de bestioles, des êtres humains. Miniatures. Des enfants.




Il semblerait qu'une personne ait réussi à dompter l'une des créatures. Une personne ? Un petit bout de bonhomme, pas même haut comme trois pommes. N'a-t-il pas fière allure sur sa monture ?


Oh, il a de la compagnie ! Les grosses bestioles n'ont qu'à bien se tenir !




dimanche 23 octobre 2011

Histoire d'arbres

La semaine dernière, pendant deux jours d'affilée, un drôle de vacarme s'est élevé pendant plusieurs heures par jour de chez nos voisins d'à côté. Ou plus exactement, du haut des arbres de leur jardin... C'est-à-dire, juste sous nos fenêtres.

Le tronçonneur qui s'apprête à redescendre

Eh oui, ils ont décidé de tailler les branches de tous leurs arbres. Le pamplemoussier dont on pouvait piquer les fruits depuis la fenêtre ? Bof, il en reste un tronc  et quelques branches qui ne ressemblent plus à grand-chose. De pamplemousses, point. De l'autre côté de chez eux, le manguier ? Envolé ! Celui-là, ils n'en ont rien gardé.

La vue de la chambre du Bibou s'est bien dégagée

Il en a résulté deux choses pour nous (en plus du fait qu'on ne pourra plus se régaler de pamplemousses). Premièrement, on voit maintenant très bien leur maison, qui était bien cachée derrière le feuillage. Et deuxièmement, la chambre du Bibou est devenu tout à coup très lumineuse, sans les branches juste devant la fenêtre. C'est plutôt agréable, mais il fera sans doute aussi plus chaud en été, sans l'ombre que les arbres apportaient.

Notre chambre par contre reste toujours aussi sombre, notre fenêtre étant obstruée par un manguier qui pousse quasiment contre le mur de notre immeuble, de la cour des voisins du dessous. Tant mieux, cet été, on pourra se régaler !
Dans exactement deux mois, on sera en Suisse, youpie !

mardi 18 octobre 2011

Fin de l'histoire

...j'ai soudain senti une drôle d'odeur de brûlé. En soulevant le fer à repasser, j'ai remarqué d'étranges petits points noirs sur le tissu. Un autre petit coup de fer, en actionnant la vapeur, et c'est une multitude d'autres petits points qui sont apparus. En les observant de plus près, j'ai découvert avec étonnement qu'il s'agissait... de fourmis ! Et de leurs œufs, vraisemblablement.



Non mais, quel idée de faire son nid dans mon fer à repasser ! En même temps, c'est bien fait pour moi, ça m'apprendra à l'utiliser si peu souvent.

dimanche 16 octobre 2011

Histoire sans fin

Il y a quelques jours, en voulant repasser mon pantalon juste avant de le mettre, j'ai eu une drôle de surprise. En prenant le fer, j'ai soudain...


...soudain quoi ? Je vous laisse essayer de deviner la suite ! (La fin originale est programmée pour dans deux jours)

samedi 15 octobre 2011

Danse aérienne

Un matin, en sortant pour aller acheter du pain, nous avons eu droit à un élégant, mais quelque peu effrayant ballet aérien. Des dizaines de chauves-souris évoluaient à travers le ciel en une étonnante chorégraphie.

Clic ! Et voilà la danseuse étoile immortalisée.



Clac ! Au tour de la seconde danseuse.
Et n'oublions pas les figurantes, cachées à l'ombre des projecteurs.

vendredi 14 octobre 2011

Flammes

Hier soir, la Montagne des Signaux était en feu. Depuis le balcon, au deuxième étage de notre immeuble, la vue était saisissante.


Cela arrive souvent que l'herbe sèche qui la recouvre prenne feu, sans qu'on sache trop comment. Peut-être un mégot de cigarette, ou simplement un bout de verre. En tout cas, la montagne finit par être complètement brune et noire en novembre, avant de reverdir complètement avec les premières pluies de la saison des cyclones.

jeudi 6 octobre 2011

Dors mon bébé, dors.

Vous savez ce qu'il a fait, mon Bibou, ce soir ?

Il s'est endormi tout seul comme un grand, dans son berceau et non pas à mon sein, juste après avoir tété. Il a changé deux fois de position, jusqu'à en trouver une suffisamment confortable, et n'a plus bougé.

Avec un peu de chance, il dormira aussi jusqu'à demain matin (après 4h) sans se réveiller !

mardi 27 septembre 2011

Tu pleures ou tu ris ?

Il y a des bébés qui pleurent en voyant leur maman s'en aller. Pas le mien !

Au contraire, perché dans les bras de sa grand-maman-baby-sitter, le Bibou rigole et fait de grands sourires en me regardant descendre les escaliers. En même temps, je préfère ça ! D'autant que, quand je reviens, il m'accueille aussi avec des sourires et des éclats de rire.

J'l'aime, ce Bibou.

7 Mois

Eh oui, sept mois déjà ont passé depuis ce matin de février où je mettais au monde cette petite crevette, ce petit Mini tout frêle, tout minus, ce petit inconnu... que nous avons bien vite apprivoisé, et qui a vite grandi et changé !

Maintenant, plus de crevette, mais une petite boule d'énergie, qui s'agrippe, attrape, regarde, crie, babille, s'accroche, grimpe, rigole, sourit, mange, pleurniche, s'étonne, se penche, se retourne... Un vrai humain en miniature, qui sait déjà faire (presque) tout ce que font les grands.

C'est fou ce que ça pousse vite !

Le regard perdu au loin, agrippant les mains de papa

J'suis grand, debout sur la cheville du cousin de maman

mardi 20 septembre 2011

Billet d'avion et photo passeport


Mon bout d'chou est sérieux comme un pape sur ses photos d'identité... mais il paraît que ça n'a pas été facile de lui faire faire une tête passeportable ;) Mon petit chou sera donc bientôt officiellement Mauricien (et pas encore suisse ; trop compliqué de faire ce passeport).

vendredi 16 septembre 2011

Cet été, à nous l'hiver !

Ça y est, c'est définitif ! Nous avons réservé nos billets pour la Suisse.

Un petit tour dans le froid et la neige, une petite visite surtout à toutes les personnes que je n'ai plus vues depuis si longtemps. Ces trois petites semaines en décembre et janvier risquent de passer vite !

Je me demande quelle impression ça me fera d'être en vacances là-bas. De passage. D'arriver, puis, trois semaines plus tard, de rentrer "chez moi", le chez moi de l'autre bout de la terre. En Suisse, il y a "ma" maison, dans laquelle se trouve encore "ma" chambre, et beaucoup de mes affaires : les cahiers dans lesquels je griffonnais étant petite, mes anciennes peluches, certains de mes vêtements, des bibelots... Ma vie est ici, mais mes souvenirs sont là-bas.

Pour le moment, j'ai tellement hâte d'y être que je ne pense qu'à ça. La joie que ce sera de revoir tout le monde, de faire découvrir la neige au Bibou (et à mon chéri !), de fêter à nouveau Noël avec ma famille élargie (grands-mères, oncles, tantes, cousins et cousines), de revoir (j'espère !) mon vieux chat (qui aura 16 ans en mars ou avril si je me souviens bien, enfin... s'il arrive jusque-là.)

Courage, ma grande, ce moment va venir. En attendant, concentre-toi sur tes cours pendant quelques mois encore...

mercredi 14 septembre 2011

Bol d'air matinal

Aujourd'hui, promenade matinale, à six heures et demie du matin, pour endormir un bébé réveillé depuis quatre. Un tour en poussette, c'est mieux qu'un somnifère. Mieux, surtout, que tout ce que j'avais essayé avant : le bercer, le poser dans son lit, lui tapoter le dos, le laisser pleurer, le prendre dans mon lit.

Dans ma rue*, à cette heure-là, il fait encore frais. Dans ma rue, le matin, ça sent l'encens des prières hindoues. Tout est tranquille, il n'y a pas de voitures. Des maisons à deux étages, dont le premier est habité par le fils, la fille, ou des locataires. Des manguiers dans presque toutes les cours ; les mangues, encore vertes, grossissent un peu chaque jour. Un chat par-ci, un chien par-là. Il fait déjà jour. Tout au bout, la rue s'arrête brusquement, coupée par un canal destiné à recevoir l'eau des grosses pluies, et dans lequel ne coule en temps normal qu'un mince filet.

Le temps de rouler jusque-là, et de revenir, le Bibou dormait déjà. On fait encore quelques allers-retours, histoire qu'il soit bien endormi, en regardant les voisins sortir pour aller acheter du pain. Puis on rentre. Ouf !

*Petit clin d’œil à ma petite Laf.

Ataaa !

jeudi 8 septembre 2011

Voyage, voyage

Malgré la fatigue (cf. message précédent), un petit sourire se dessine depuis quelques jours sur mon visage. C'est qu'on aura probablement l'occasion d'aller faire un petit tour en Suisse pour Noël. Youpie !

C'est que mon pays commence à me manquer (après presque deux ans passés ici), et je crois savoir que beaucoup de monde, là-bas, espère avoir l'occasion de voir le Bibou avant ses 18 ans ;)

De plus, le Bibou (et le papa du Bibou), pourront y découvrir.... la neige ! (et les joies de la glisse : luge pour le Mini, et peut-être ski, ou au moins patin à glace, pour le Grand).

Mais pschttt, ce n'est pas encore tout à fait sûr. Les prix des billets d'avion sont raisonnables (parce qu'on va à contre-sens, héhé^^), mais on doit se renseigner sur les procédures de visa (nécessaire ou pas pour Bibou (qui n'a pas encore son passeport rouge à croix blanche) et papa de Bibou ?), les questions d'assurance...

...bref, de quoi me fatiguer encore un peu plus.

Grogne

"Mode grosse râleuse ON*

Hier soir, je suis allée me coucher vers neuf heures et demie, ce qui ne m'était pas arrivé depuis belle lurette. Malheureusement, quelqu'un (d'autre que mon bébé, pour une fois) m'a réveillée à onze heures... Le Bibou, lui, a été un peu plus coopératif cette nuit, et s'est réveillée seulement à quatre heures du mat', et non pas à 2h30 comme tous ces derniers temps. Ce qui signifie que j'aurais pu dormir six heures et demi d'affilée, du grand luxe !

Au lieu de ça, j'ai le cerveau en bouillie, et suis incapable de réfléchir à la préparation de mes cours.

*Mode grosse râleuse OFF*

jeudi 1 septembre 2011

Régime miracle

Avis à toutes les femmes qui aimeraient maigrir, mais n'y arrivent pas... J'ai la solution ! Il vous "suffit" de faire un petit Bibou*. Passés les quelques mois où vous avez pas mal de points communs avec les baleines (et les mamies de 101 ans), il vous suffira de nourrir votre petit au sein... qui apparemment, y puisera non seulement du lait (et pas mal de votre courage et de votre énergie), mais également un peu de votre graisse en trop. Vous verrez alors que comme moi, vous fondrez littéralement, à tel point que vous en perdrez vos pantalons. (sisi, véridique ! Il faut que je pense à m'acheter une ceinture)



*Effet à long terme de cette méthode non garanti. Ne pas retenter l'expérience une seconde fois.

dimanche 21 août 2011


 Un pan de mur en bois, des volets, et les débris d'un toit ; voilà tout ce qui reste du premier étage de cette maison de la rue Bourbon, à Port-Louis, probablement encore habité il n'y a pas si longtemps... Les occupants devaient commencer à se sentir un peu oppressés, entourés par tant de si grands immeubles. La nature, elle, se fiche bien des gratte-ciel, et commence déjà à reprendre la place qui lui est due.

jeudi 18 août 2011

La bizarre disparition des stylos pendant la nuit

Depuis lundi, j'étais plongée en pleine confusion. Trois des quatre stylos à bille que je venais d'acheter - le rouge, le bleu et le vert - avaient mystérieusement disparu. Je les transporte d'habitude toujours dans mon sac, pour les avoir avec moi au travail comme à la maison. Et là : mystère, je ne les retrouvais tout à coup plus nulle part.

Mais ce n'est pas tout. Ce matin, ce sont mes clefs qui se sont subitement volatilisées. Je me rappelais avoir utilisé celle de la porte d'entrée la veille (pour fermer ladite porte), mais n'arrivais plus à me souvenir je les avais posées ensuite.

Cet après-midi enfin, au travail, j'ai voulu prendre mon téléphone portable - qui, à ce que je croyais, du moins était dans mon sac, pour voir si je n'avais pas reçu de sms ou d'appel. Eh bien vous ne me croirez peut-être pas, mais lui aussi était introuvable !

Introuvable... jusqu'à-ce que je le sente à travers le tissu. Je fouille donc les petites poches, mais rien ! J'ai finalement mis pas mal de temps à me rendre compte qu'il y avait tout simplement un trou dans la doublure, dans une des petites poches, dans laquelle j'ai l'habitude de ranger mon portable, mes clefs... et mes stylos.


mardi 16 août 2011

Ils sont repartis

Ça y est, mes parents sont dans l'avion depuis ce matin, probablement quelque part au-dessus de l'Afrique. Après plus de trois semaines passées avec nous, ça fait bizarre de les voir repartir. Cela va faire un vide, d'autant plus que depuis presque deux mois, nous avions en permanence des invités à la maison.

Ma sœur Camila et son amie Caro étaient arrivées les premières, au début de leurs vacances d'été, mi-juin. Linou, ma plus petite soeur, les avait rejointes à peine une semaine plus tard. Les premières s'en étaient allées, la deuxième est restée jusqu'à ce que mes parents arrivent... pour repartir juste une semaine avant eux. Du coup, on a passé deux mois à enchaîner visites et repas au resto, bref, à passer plein de bons moments ensemble. D'où le vide maintenant qu'ils s'en sont allés. Surtout qu'on ne sait pas (encore) quand on se reverra pour la prochaine fois...

Un des seuls points positifs, c'est que le Bibou pourra enfin investir sa chambre (jusqu'à présent squattée par nos multiples invités). Presque six mois avec Papa et Maman, ça suffit ! Les grands bibous comme lui peuvent dormir tout seuls. Dès qu'on aura un peu de temps (ce week-end, probablement), on opérera donc au transfert du berceau vers la chambre d'à côté. But principal de la manœuvre : que le Mini cesse bientôt de se réveiller la nuit ! Si on l'entend moins vite ("on", c'est-à-dire principalement son papa, incapable de le laisser pleurer), on accourra aussi moins vite pour le consoler, et peut-être (je croise les doigts !) qu'il se rendormira enfin tout seul...

jeudi 11 août 2011

Banane bis

On a déjà capitulé. Pour les morceaux.

Ça marche sans doute très bien quand on a le temps (et que le bébé a quelques semaines de plus), mais pour une fille pressée comme moi, ce n'est pas l'idéal.

C'est que le but est quand même qu'il se mette assez rapidement à manger de petites quantités de fruits ou légumes, pour que j'aie un peu moins de lait à tirer chaque jour (si j'avais le temps, je vous ferais peut-être un article sur les joies du tire-lait ;).

Du coup, on a essayé la bonne vieille méthode : la banane a été écrasée, et on la lui a proposée à la petite cuillère... eh bien, ça a donné ça :

 
Il attrape la cuillère et la suce, comme s'il tétait, et aspire la purée de cette manière. Il fait quelques grimaces de temps en temps, mais semble apprécier ces tout premiers repas ! C'est génial de le voir grandir comme ça. Le temps passe vite...

lundi 8 août 2011

T'as la banane

Aujourd'hui, on a donné sa première banane au Bibou. Avec un résultat... plutôt mitigé. Mais laissez-moi vous raconter.

Si je dis "première banane" et non pas "première purée", c'est bien qu'on ne l'a pas... écrasée. On lui en a donné un gros morceau ! Il y a peu de temps, je suis tombée sur un site qui parlait de l'"alimentation autonome et consciente". Paraît que ça se fait, qu'à partir d'environ 6 mois, les bouts d'chou sont capables de mettre la nourriture à leur bouche, de mâcher avec leurs gencives, et d'avaler !

Ce n'est pas que je sois d'ordinaire spécialement fan des techniques et théories alternatives, mais j'ai trouvé l'idée intéressante, et j'ai décidé - avec l'accord du papa dudit bout d'chou, bien sûr - qu'on allait essayer. Et comme il aura bientôt 5 mois et demi (d'accord, d'accord, ça fait quand même pas mal moins que 6), on a trouvé que le moment était venu.

Eh ben, pour le moment, le chemin paraît encore long. Il l'a bien sûre mise à sa bouche (comme absolument tout ce qu'il attrape), puis a fait une drôle de grimace, et a préféré jouer... avec le set de table. Paraît que c'est normal, et que ça viendra. Prépare-toi, Bibou, il y a encore plein de morceaux de banane qui t'attendent dans les jours à venir !

Juste pour le plaisir des yeux

Elles recouvrent presque toute l'île, et elles sont en fleur en ce moment. Elles recouvrent presque toute l'île, enfin... au moins là où aucun promoteur n'a encore eu l'idée de construire un centre commercial.

Elles, ce sont les cannes à sucre, d'un vert inimitables, aux fleurs légères qui se balancent dans le vent.


dimanche 7 août 2011

Pot-Pourri

Prenez 6 personnes, au hasard : un Mauricien, une Suissesse, un Réunionnais, une Allemande, un Anglais et une Mauricienne.

Disons que la Suissesse était mariée au Mauricien et que tous deux résidaient à Maurice, avec leur Mini. Que l'Anglais avait pour épouse la Mauricienne, et que tous deux venaient de s'établir sur la petite île de l'Océan Indien, après plusieurs années au pays de la Reine Elisabeth. Disons enfin que l'Allemande et le Réunionnais ne s'étaient (presque) plus quittés depuis leur rencontre sur l'île au volcan, qu'ils résidaient en ce moment en Grande-Bretagne et étaient juste de passage dans les Mascareignes.

Mettez enfin tout ce petit monde sur un balcon autour de verres de jus de fruit ou de vin puis d'un bon repas, et vous verrez comme ils prendront plaisir à refaire le monde, à parler, en vrac, de thé entre collègues, des Chagos, d'assurance chômage, des parents mauriciens ou de voyages en éthiopie.

vendredi 5 août 2011

Presque rien...

  • Aujourd'hui, en sortant de chez moi, j'ai vu un homme qui pissait contre un mur, juste au bout de ma rue, en pleine journée. Beurk.
 * * *
  • Hier, j'ai demandé à une vieille dame si je pouvais l'aider à porter son sac. Elle m'a dit que non, et a continué à marmonner je ne sais quoi, que j'étais bien aimable, qu'elle habitait "là-bas, dans coin". Elle marchait légèrement courbée et parlait tout doucement. Je lui ai souri, lui ai souhaité une bonne soirée, et suis partie... J'aurais dû insister, non ?
* * *
  • L'autre jour, alors que j'allais au travail à bicyclette, un jeune homme qui venait en sens inverse sur son scooter s'est hâté de me passer devant pour entrer dans un parking. Si la route n'avait pas été glissante, il aurait sans doute réussi... il a dérapé et son scooter s'est renversé au beau milieu de ma voie ! Ça lui apprendra à être si pressé ;) (Je précise qu'il n'a pas eu l'air de s'être fait mal, je ne me réjouis pas à ce point-là du malheur des autres)
* * *
  • Une autre fois encore, je me promenais dans le centre-ville pendant ma pause-déjeuner, quand j'ai entendu des cris derrière moi. Un homme courait après un autre, armé d'une ceinture de cuir, et criant au voleur. L'autre se frayait tant bien que mal un passage à travers la foule pour s'enfuir... "Ki mone coquin ?", demandait le supposé voleur, refusant visiblement d'avouer les faits (à moins qu'il n'ait vraiment rien tenté de dérober). Ils m'ont dépassés et je les ai finalement perdus de vue ; mais je suspecte le présumé filou d'avoir réussi à s'échapper.



...Pour amuser, étonner ou émouvoir, les petits riens valent parfois la peine d'être racontés.

jeudi 28 juillet 2011

Petits pieds dans l'eau

Depuis samedi dernier, notre petit appart' accueille de nouveau toute une joyeuse bande. Mes parents ont en effet débarqué, et ont rejoint ma sœurette n° 2 qui est toujours là. Ils se partagent donc depuis bientôt une semaine la (future) chambre du bébé ainsi que les canapés du salon (collés les uns aux autres pour en faire une couche plus ou moins confortable.

Comme à chacune de leurs venues, leurs valises contenaient des merveilles... pour le Bibou (des vêtements, des cadeaux d'amis), et pour les parents (des sets de table, des vêtements, et de la boustifaille : fromage, confiture, chocolat et pesto (!!!)).

Et comme ils ont décidé de louer une voiture pour la durée de leur séjour, ça nous donne l'occasion de faire quelques chouettes sorties. Dimanche dernier, c'est en direction de la plage de Mon Choisy qu'on s'est tous dirigés. C'était la deuxième fois que le Bibou trempait ses petons dans la mer - brrrrr ! Elle n'est pas bien chaude, en hiver. Il n'a pas eu l'air tout à fait convaincu par l'expérience, mais a adoré regarder tout autour de lui : l'océan, le sable, les filaos, tout ce monde, les oiseaux...

Dans les bras de son grand-père, sous son joli chapeau

Le papa sourit, mais je crois bien que le Bibou est en train de lui arracher les cheveux !

vendredi 22 juillet 2011

Clic ! Clac !

Ah ! tiens !

Mes passages ici ont été si rares ces derniers temps que j'avais oublié de vous dire... que mon appareil photo était presque cassé. Plus moyen de contrôler la vitesse d'obturation ni l'aperture, ni même de visionner les photos déjà prises...

...mais la bonne nouvelle... c'est que... j'en ai reçu un tout beau, tout neuf, pour mon anniversaire ! C'est mes parents chéris qui ont pensé à cet incroyable cadeau. Armée de mon nouveau Nikon Coolpix, j'ai déjà commencé à mitrailler le bibou... et ai aussi fait quelques tests à l'extérieur.

Avec le zoom 36x, ce n'est que du bonheur ! Voilà ce que ça donne sur un zoziau perché sur une antenne tout en haut d'un toit, de l'autre côté de la rue.


Bon, maintenant, il ne me reste plus qu'à apprendre à bien l'utiliser...

jeudi 21 juillet 2011

Bon vent, Camila

On dirait que je ne suis pas la seule de la famille à avoir la bougeotte...

Voilà que ma soeurette s'est elle aussi envolée pour une contrée lointaine, sur un autre continent. Elle s'apprête à passer une année à San José, au Costa Rica, aux côtés de son chéri rencontré au cours d'un premier voyage là-bas. Les aventures qu'elle y vivra, elle nous les racontera ici.

Bon vent, Camila. Et dis-moi... quelle couleur as-tu choisi ?

vendredi 15 juillet 2011

Tag

Bon, il paraît que j'ai été taguée, et que je dois raconter sept choses sur moi. Mais que vais-je donc bien pouvoir dire ? Allez, pour faire plaisir à ma petite Maman (à l'origine du tag, bien sûr), je vais tenter de m'y coller ! Préparez-vous pour les sept scoops de l'année... ou pas.

1. Je suis une fille timide. Très timide. J'ai fait quelques progrès les dernières années, mais ce n'est toujours pas glorieux. J'ai surtout très peur de téléphoner, je déteste ça ! Pour demander un renseignement ou autre, j'essaie toujours de m'arranger pour qu'on le fasse à ma place... parfois sans succès, mon cher et tendre ayant compris ma combine.

2. Depuis quelques mois, j'ai changé de statut. Si vous lisez mon blog, vous le savez déjà. Depuis la fin de février, je suis entrée dans une toute nouvelle catégorie de gens... la catégorie des Mamans ! C'est complètement dingue, quand on y pense. C'est moi qui suis "l'adulte", maintenant, moi qui doit prendre les décisions, moi qui doit prendre soin de mon bout de chou... Il y a quelques semaines, un certain dimanche, j'ai pris quelques secondes à comprendre pourquoi on me souhaitait bonne fête... Ah oui, la fête des mères, j'en suis une, maintenant.

3. Je déteste tricher. Ou mentir. Bon, les petits mensonges, ça passe : "Non je t'assure, je n'avais pas oublié, j'allais le faire !" - "Si si, j'étais à l'heure, ce matin...". Mais le fait de mentir délibérément, pour dissimuler quelque chose d'important ou arriver à ses fins - surtout à quelqu'un que l'on estime - me révolte.

4. J'adore qu'on me fasse des massages. Du dos, de la tête, du visage, des bras, des mains, des jambes ; tant qu'on ne me chatouille pas, je suis aux anges. Ça me détend tellement que je pourrais m'endormir. Si vous voulez me faire plaisir, faites-moi un massage... C'est ce qu'ont bien compris mes petites soeurs en m'offrant pour mon anniversaire un bon dans un institut - que j'ai hâte d'utiliser !

5. Je ne suis pas une fille élégante. Au grand désespoir de mon chéri, qui aimerait bien que je sois un peu plus coquette. Je ne prend pas grand soin pour m'habiller le matin (un peu plus maintenant que je donne des cours et que je suis donc le centre de l'attention d'une dizaine de personnes pendant quelques heures chaque jour), et je ne me maquille pour ainsi dire jamais. Tout juste un peu de crayon et d'eye liner de temps en temps... Ah ! Et je ne sais pas reconnaître quelles couleurs s'accordent - ou ne s'accordent pas.

6. Ouf, j'y suis presque... les cinq premiers points ont été laborieux. Allez, sixièmement, j'ai des yeux verts, dont je suis assez fière. C'est d'ailleurs ma couleur préférée... Avant la naissance du bibou, on croyait - ou espérait - qu'il ait les mêmes... Il les a très foncés, ce qui est très joli aussi. Et parfois, selon la lumière, je crois y déceler quelques reflets verdâtres.

7. Septièmement, je suis fatiguée ! Pas en général (même si c'est ce que mon mari vous dira), mais en ce moment... Il est déjà 23h12, et je suis encore là à réfléchir à ce que je pourrais bien écrire ici ! Non mais, faut être fou ;)

samedi 9 juillet 2011

Du neuf, enfin !

Le temps passe...

Ça fait bien longtemps que je n'ai plus rien posté ici.

Pas parce que je n'ai plus rien à dire. Au contraire.

Le Mini qui grandit, mon nouveau travail qui occupe beaucoup de mon temps, les visites qu'on a eues.

Le Mini a tellement grandi qu'il a eu une promotion, il est devenu... le bibou ! Il sourit, il rit, il éclate de rire... il fait la causette : aaaah, ba, ba, bla, bla. Et il apprend à se retourner. Bon, pour le moment, il n 'a pas encore tout à fait compris la technique; il l'a fait deux ou trois fois, plutôt par hasard. Dans son bain, il fait splatsch, splatsch, et ça mouille tout ! Ah, et il pousse, aussi ! Tous ses vêtements deviennent trop petits les uns après les autres. Taille trois moi ? Pfff, j'en ai quatre, Maman, il me faut du 6 mois !

Allez, un petite photo, pour conclure :

mardi 24 mai 2011

Brève

Mes deux amours dorment profondément, pendant que je prépare mes cours.

L'un est sur le dos, l'autre sur le ventre.

L'un a les poings fermés, l'autre pas.

L'un respire paisiblement, l'autre ronfle légèrement.

L'un est mini, l'autre plutôt maxi.

En regardant l'un et l'autre, mon cœur bat tout fort...

jeudi 5 mai 2011

Hiver

Hier soir, en passant devant la municipalité de Port-Louis, j'ai jeté un coup d'œil sur l'écran géant au moment où il affichait la température.

22 degrés.

Seulement 22 degrés !

Eh bien, mesdames et messieurs, je peux vous annoncer que l'hiver mauricien est bel et bien en train d'arriver.

samedi 30 avril 2011

Escapade dans le Sud

Ça y est, mes parents et ma sœur sont repartis depuis quelques jours déjà dans leur pays tout loin là-bas. Voilà une semaine que le Mini doit se contenter de deux paires de bras pour lui faire faire le tour de l'appartement quand il pleurote, et qu'il doit se réhabituer à ne plus être entouré de tas de photographes en folie à chacun de ses bains. Quant à moi, je suis maintenant obligée de me lever après la tétée de 7h du matin (dur dur), à moins que mon chéri ne s'occupe du petit ou que mon gentil bébé ne se rendorme tout de suite...

On a passé deux belles semaines avec eux. Des petites sorties, de bons petits repas partagés, à la maison ou au resto, des fous-rires avec sœurette.

Et parmi ces belles journées, une petite escapade dans le Sud de Maurice. Que j'aime cette partie de l'Ile ! De petites plages souvent désertes ou alors envahies de pique-niqueurs, de la nature, des petits villages où l'on croise poules et chèvres en liberté.

Il manque une personne sur la photo... le photographe !

Le Mini a été très sage dans mes bras. Il a tété, dormi, tété encore un peu... et s'est rendormi. Nous, on s'en est mis plein les mirettes.



Au milieu de champs de canne, une cascade large et bruyante, du haut de laquelle se jetaient de courageux (ou d'inconscients ?) jeunes gens. Quel spectacle ! Je me serais bien trempée dans l'eau (qui doit être glacée !) si j'avais apporté mon maillot de bain... et qu'il n'y avait pas eu tant de monde.


A Gris-gris, comment donc les voitures s'approvisionnent-elles en carburant, si c'est à cela que ressemblent leurs stations-services ? J'aime les ruines, les vestiges du passé, la mélancolie que peut dégager une chose toute bête, une ancienne construction abandonnée.


Un peu plus loin, à St-Aubin, ce n'est certes pas une ruine que nous avons pu admirer... La fière demeure coloniale se dresse encore bien droite au centre de son parc minutieusement entretenu, non loin de l'ancienne sucrerie toujours en activité. Rêver un peu, songer un instant qu'une famille, de vraies personnes, habitaient là, dans cette énorme bâtisse, et étaient à la tête de tout un empire... Les imaginer prendre le thé sous la varangue, se promener dans le jardin, voir les enfants jouer dans le salon aujourd'hui transformé en restaurant...


...Puis être éblouis par la beauté de la plantation d'anthuriums et de vanille, éclairée à travers le treillis de la serre par les rayons du soleil descendant...


Une journée toute en lumière et en couleurs, avec des personnes que j'aime... que demander de plus ?