Ce qui se passe, c'est qu'en début d'année, j'avais l'impression de commencer un truc qui allait tenir le coup. De poser des bases solides, de mettre en place de bonnes habitudes, un truc qui allait durer. J'avais l'impression que, peut-être, après une année à tourner en rond pendant laquelle il m'a été difficile d'avancer dans mes études, j'étais enfin à nouveau sur la bonne voie, que j'allais en voir le bout, que mon moral s'améliorait lentement, mais sûrement. J'osais même espérer que les ennuis, les difficultés, le stress iraient en s'amenuisant, qu'on sortait de cette espèce de crise qu'est notre vie.
Je me suis mise à faire du yoga, à faire de jolies pages dans mon bujo, à aller au lit plus tôt, et je retrouvais du courage pour ce que j'avais à faire, gérer les crises des enfants, rédiger mon article et mes travaux, recommencer à faire des repas un peu variés, me remettre à lire - et même aller au marché, essayer de réduire nos déchets, etc. Je postais mes petits accomplissements ici et ça m'encourageait. Bien sûr, tout n'était pas facile - les soucis de P'tit Loup à l'école, les incertitudes face à l'avenir - mais j'avais en moi quelque chose de précieux : l'espoir, l'envie et la force d'avancer.
Et puis il y a eu une semaine de vacances à Pâques - vacances pour les enfants, enfer pour moi - et j'ai recommencé à me coucher tard, j'ai arrêté le yoga, je me suis remise à regarder des séries sans pouvoir m'arrêter. J'ai commencé à travailler moins assidûment. Je me suis mise en service minimum en ce qui concerne le ménage. J'ai commencé à me sentir triste et fatiguée et énervée et angoissée presque tout le temps. Puis il y a eu le coup de grâce il y a quelques semaines, j'en parlerai peut-être dans un autre billet.
Maintenant, il semble que ce que je croyais être des bases solides était en fait un château de cartes en train de s'effondrer. Je contemple les cartes en train de s'éparpiller et je n'ai plus la force de courir pour les rassembler, encore moins de les ramasser et de remonter l'édifice.
Il y a des jours où ça va. Hier, j'ai bien travaillé et énormément avancé au travail que je dois rendre à la fin du mois. Dimanche passé, on a passé une jolie journée dehors, au bord du lac, à jouer, rire, se détendre. Mais le reste du temps, j'ai une boule au ventre quasiment en permanence - elle est là en ce moment, elle me comprime l'estomac pendant que j'écris, me donne envie de pleurer. J'arrive à l'ignorer pendant quelques minutes pendant que je me concentre sur quelque chose d'autre, ou que je m'évade d'une manière ou d'une autre, mais je recommence bien vite à la sentir dès que je laisse aller mes pensées - comment oublier ses enfants, ses études, les vacances qui approchent et n'auront rien de reposant, la rentrée prochaine où il y aura plus de problèmes encore ?
Il y a des jours où ça va. Hier, j'ai bien travaillé et énormément avancé au travail que je dois rendre à la fin du mois. Dimanche passé, on a passé une jolie journée dehors, au bord du lac, à jouer, rire, se détendre. Mais le reste du temps, j'ai une boule au ventre quasiment en permanence - elle est là en ce moment, elle me comprime l'estomac pendant que j'écris, me donne envie de pleurer. J'arrive à l'ignorer pendant quelques minutes pendant que je me concentre sur quelque chose d'autre, ou que je m'évade d'une manière ou d'une autre, mais je recommence bien vite à la sentir dès que je laisse aller mes pensées - comment oublier ses enfants, ses études, les vacances qui approchent et n'auront rien de reposant, la rentrée prochaine où il y aura plus de problèmes encore ?