samedi 31 août 2019

J'irai dormir chez toi

Cet été, pour les vacances, nous sommes allés en Pologne et en République Tchèque. Ça s'est fait assez spontanément, on n'avait pas vraiment planifié d'aller là-bas. En fait, mon mari a eu l'idée de recontacter un couple que nous avions rencontré il y a sept ans, à l'époque où nous habitions à l'Ile Maurice. Nous les avions rencontrés par le site de couchsurfing, et hébergés deux nuits chez nous.

Ça s'est révélé une très bonne idée ! Non seulement, on a beaucoup aimé la jolie ville de Cracovie - j'en reparlerai ! - mais surtout, ça a été un réel plaisir de revoir Ziggy et Alina. Ils se sont occupés de nous et nous ont gâtés comme s'ils étaient nos parents - et ont été très patients avec nos deux petits terribles.

A une demi-heure de Cracovie, perdu dans la campagne

Chaque jour, Ziggy nous concoctait un petit programme pour la journée :

- Vous pouvez visiter ce parc, je n'y suis jamais allé, mais je pense que ça doit être intéressant avec des enfants.
- D'accord, bonne idée !
- Et puis juste un peu plus loin, il y a un musée de l'aviation. Vous pouvez y aller après le parc.
- Heu...
- Et ensuite, si vous avez le temps, il y a encore un autre musée, juste là.
- D'accord...
- Envoyez-moi un message quand vous partez de là-bas. Le repas sera prêt à votre arrivée.

Évidemment, on n'avait jamais le temps de faire tout ce qu'il nous avait programmé. Mais on a énormément apprécié recevoir ses conseils, c'était comme être en vacances chez des amis de longue date, même si en réalité, nous n'avions plus eu de contacts après leur séjour chez nous.

En rentrant, chaque soir, Alina avait effectivement préparé un très bon repas. On a donc pu goûter plusieurs plats typiquement polonais - dont j'ai déjà oublié le nom, parce que je n'ai aucune mémoire pour ce genre de choses.

Un chat du voisinage qui venait se la couler douce sur la terrasse après avoir mangé un repas servi par Alina


Alina nous a aussi montré l'album photo qu'elle avait fait à son retour de l'Ile Maurice : nous y étions en photo, mon homme, moi et le Bibou, qui n'avait qu'un an, à l'époque. Elle nous a aussi montré l'album de leur mariage, à Hawaï, il y a quelques années. Le récit qui allait avec n'est pas banal : Ziggy avait planifié le mariage en secret, et a fait sa demande dans l'avion, comme dans les films. Ils se sont mariés sur une plage au coucher du soleil...

On était tout tristes de les quitter - quoique, j'étais un peu soulagée pour eux, car j'avais toujours peur qu'ils trouvent nos enfants trop bruyants ou agités, même s'ils n'ont jamais rien dit. En tout cas, je garde de beaux souvenirs des quelques jours passés là-bas.

Dans un prochain billet, je vous parlerai sûrement de nos autres expériences en tant que couchsurfers, entre autres de la nuit où nous avons dormi... dans une école maternelle !

mercredi 28 août 2019

Et si je répondais ?

Ça fait un moment que je lis les p'tits souvenirs du dimanche soir chez Dr. CaSo, ainsi que sur quelques autres blogs, mais je n'ai moi-même participé qu'une seule et unique fois. Non que ça ne m'ait pas tenté plus souvent, mais en général, je découvrais les questions bien en retard, et je finissais par me décourager...

Mais aujourd'hui, j'ai eu deux surprises en lisant les questions de dimanche passé : d'abord, j'ai appris qu'il s'agissait de l'avant-dernière édition (snif), et ensuite, j'ai découvert que Dr. CaSo s'était inspirée d'une question posée sur mon blog (je suis vraiment très flattée ;).

Je ne pouvais donc pas ne pas répondre... alors c'est parti !

* Quand avez-vous discuté avec un inconnu pour la dernière fois ?

Voilà la question tirée de mon blog ! Du coup, comme je ne suis pas beaucoup sortie ces derniers temps, je dirais que ma dernière conversation avec un inconnu est toujours celle que j'ai racontée il y a quelques semaines. Si l'on excepte les quelques mots échangés devant l'école avec d'autres mamans (ou papas)  - qui sont encore, pour certains, des inconnus.

*Est-ce que vous avez beaucoup de vieilles photos? De vieux albums? De souvenirs de plusieurs générations ?

Chez moi, les premiers albums que j'ai datent de l'époque où j'avais environ 6 ans et que je commençais à faire des photos moi-même. Il y en a plein de mal cadrées, floues, et plus tard des photos de mes jouets ou de mes peluches - mes parents ne devaient pas être ravis, étant donné que c'était des photos argentiques et qu'il fallait donc payer pour les faire développer. Sinon, ma maman a plein de jolis albums photos qui remontent à un peu avant ma naissance.

Et l'année passée, pour les 90 ans de ma grand-maman, j'ai emprunté ses albums, ainsi que ceux de ma tante et de mon père. J'y ai choisi les plus belles photos d'elle, de ses enfants puis petits-enfants et arrières petits-enfants, et j'en ai fait un livre, que je lui ai offert. C'était tellement émouvant de la voir enfant, puis adolescente, jeune maman... C'était la première fois que je voyais toutes ces images - et je suis incroyablement heureuse d'avoir pu les voir !

Elle était belle, non ? A 91 ans, elle l'est toujours ;)

A la naissance de sa fille, ma tante.

*Repassez-vous et pliez-vous toutes vos fringues, sous-vêtements inclus ? Ou est-ce que le repassage est plutôt une rareté chez vous, et les tiroirs de sous-vêtements un chenit pas possible ?

J'ai eu plusieurs phases pour le repassage... Je ne suis jamais allée jusqu'à repasser les sous-vêtements, mais il y a une période où je repassais les mouchoirs en tissu. En ce moment, je ne repasse plus rien, sauf les chemises dont mon mari a besoin pour le travail et parfois quelques vêtements, quand ils ont vraiment l'air froissés.

*Quelle est la chanteuse, le chanteur, le groupe, la chanson, ou l’album qui a eu le plus d’influence dans votre vie et pourquoi ?

Question très difficile pour moi qui n'écoute pas vraiment de musique, à part ce qui passe à la radio et parfois, une chanson dont les paroles me touchent et que je me mets à écouter en boucle.

Pour quand même essayer de répondre, disons que depuis quelque temps, j'aime beaucoup Les étoiles filantes des Cowboys Fringants, parce qu'elle correspond assez à mon état d'esprit. Il y a aussi All of me de John Legend, une belle déclaration qui me donne envie de ressentir un amour si parfait pour quelqu'un... J'envoie valser de Zazie, parce que les paroles sont vraiment magnifiques et que j'aurais aimé pouvoir réellement envoyer valser les preuves d'amour en or plaqué.

Et enfin, les belles chansons de sega (la musique traditionnelle de l'Ile Maurice) me ramènent toujours aux années passées là-bas, aux fêtes, à la plage, à ma belle-famille, aux gato piman, à la vie sur une île qui n'est pas comme on se l'imagine ici... Beaucoup de souvenirs et de nostalgie.


*Est-ce que vous êtes croyant.e ? Si oui, en quoi ou qui croyez-vous ? Pourquoi ? Si non, pourquoi pas ?

Non, je ne suis pas croyante. Je ne pense pas que quelqu'un surveille nos actions de là-haut, ni que nous soyons là pour un but précis. Ce serait rassurant, pourtant...

*Quand vous étiez (plus) jeunes, qui admiriez-vous ? Qui vous a influencé, réconforté, ou inspiré ? Qui vous a fait voir le monde différemment ? 

Mes parents, sûrement. Quand j'étais petite, j'avais cette impression que les parents savaient tout, qu'ils faisaient toujours les choses justes - et je pensais que j'allais devenir comme ça, plus tard. Je me demande si mes enfants ont cette impression eux aussi...

mardi 27 août 2019

C'est la rentrée

Mission : survivre à la première semaine de rentrée
Statut : réussie


Ça y est, les enfants ont repris l'école. La semaine passée.

J'avais oublié le stress que c'était chaque matin : préparer le petit déjeuner, les réveiller, les faire manger (ce sont les deux de vrais escargots), les habiller, leur faire se brosser les dents, s'assurer qu'ils ont un goûter dans leur sac. Et enfin, leur faire enfiler leurs chaussures, et accompagner le petit à l'école. Heureusement qu'on habite à cinq minutes à pied.



Et cette année, nouveauté. Les enfants ne seront gardés que le lundi à la structure parascolaire. Parce que ces bonnes gens de la commune estiment que je peux très bien rédiger mon travail de master pendant que mes enfants sont à l'école. A savoir, pour le plus petit, quatre matins, de 8 heures à 11 heures et demie, et deux après-midi, de 13 heures 30 à 15 heures 10 par semaine. Je n'ai pas osé faire le calcul qui divise les 900 heures de travail qu'il me reste (au minimum) pour l'achever par le nombre d'heures que cela me laisse chaque semaine, mais en tout cas, cette décision me met en rogne, m'attriste, me fâche, me désespère, me laisse un fort sentiment d'injustice et une grosse boule au ventre à chaque fois que je pense à cette situation.

Heureusement, ma maman peut les garder deux jours par semaine. Ce qui m'en laisse deux où je dois aller les chercher à 11h30, leur donner à manger, brossage de dents, chaussures. L'un de ces deux jours, le petit n'a pas l'école l'après-midi. L'autre si.

Pour le moment, ça s'est à peu près bien passé. On a réussi à les lever à temps et à les faire se préparer - il ne sont même presque pas arrivés en retard. Les après-midi où il fait beau, je les emmène à la place de jeux directement après l'école. Je m'assois sur un banc avec mon livre et espère qu'ils joueront tranquillement avec les autres enfants, sans se bagarrer et sans me demander trop souvent de venir les pousser sur la balançoire. On ne rentre qu'au moment où arrive l'heure d'aller faire à souper.

Ça me fait plaisir de passer un peu plus de temps avec eux - et d'avoir un peu plus de temps pour lire. En fait, ce serait parfaitement agréable si je n'angoissais pas presque en permanence en me demandant quand et si j'arriverai enfin à terminer ces études, quand et si j'aurai un jour un vrai travail, stable, fixe, qui me permette de vivre sans avoir besoin de remplir des formulaires de demande de bourse, de subsides, de je-ne-sais-quoi encore...

jeudi 15 août 2019

Mythes et mythologie(s)

Tous les petits Helvètes connaissent cette histoire, celle de Guillaume Tell, que l'on défia de tirer à l'arbalète sur une pomme posée sur la tête de son jeune fils - et qui réussit. C'est le héros légendaire suisse par excellence, symbole du courage et de l'identité nationale - je simplifie un peu les dires de Mme Wikipédia.

C'est donc à lui que je fais un petit clin d’œil dans cette photo, me glissant à la place de son fils, une pomme rouge sur la tête. Heureusement, point d'arbalète. La seule chose qui était pointée sur moi était l'objectif de mon appareil photo, qui n'a pas transpercé la pomme - ni ma tête - mais a immortalisé la scène.

Ceci pour la photo du mois, que des dizaines de blogueurs postent le 15 à midi pile - avec pour thème ce mois-ci : Mythes et mythologie(s).


Allez, filez voir les mythes des autres participants !

Blogoth67, Lavandine, La Tribu de Chacha, Eurydice, Mamysoren, Josette, Krn, Josiane, magda627, Who cares?, Morgane Byloos Photography, Travelparenthesis, Jakline, DelphineF, Mirovinben, Alexinparis, Laurent Nicolas, Giselle 43, Pink Turtle, écri'turbulente, Xoliv', Céline in Paris, Sous mon arbre, Cara, Pilisi, J'habite à Waterford, Philisine Cave, Gilsoub, Julia, FerdyPainD'épice, Gine, Christophe, Marie-Paule, Amartia, Frédéric, Escribouillages, Brindille, Betty, Tambour Major, El Padawan, Renepaulhenry, Lilousoleil, Akaieric

mardi 13 août 2019

Instant de vie - L'homme au chapeau

Je suis assise sur un banc, face au lac, un livre sur les genoux. Je viens de finir de manger un morceau de pain avec du fromage, de lancer quelques miettes à un pigeon boiteux. Il fait beau, mais pas vraiment chaud, j'ai même un peu frais quand passe un coup de vent.

Arrive un homme d'une cinquantaine d'années, plutôt élégant, qui porte un chapeau. Il désigne le banc pour savoir s'il peut s'assoir. Je fais un signe de la tête et un sourire, et l'homme au chapeau s'assied. Il sort un sandwich de son sac, puis une canette d'Energy Drink, et me demande si j'en veux. Je refuse, mais il me dit dans un français hésitant qu'il en a deux, et que je peux en avoir une. Je refuse encore poliment, mais il insiste, et je finis par accepter.