dimanche 30 août 2020

[Bullet Journal] Compositions florales (+ annonce spéciale !)

Ce mois-ci, j'ai adoré faire les dessins dans mon bullet journal. J'avais envie de couleurs et de fleurs, j'avais envie de me lancer dans quelque chose de peut-être un peu plus compliqué que d'habitude.

 

 

Alors je me suis laissée aller et j'ai dessiné un enchevêtrement de fleurs d'automne : dahlias, pétunias et coreopsis (oui, j'ai mon billet de triche pour me souvenir de ce nom-là, d'ailleurs vous pouvez voir les images qui m'ont inspirée ici).

 

 

Sur la troisième page, j'ai décidé de dessiner les fleurs dans un petit encadré, et de colorier le fond en noir. Je trouve qu'elles ressortent encore mieux, et je crois que c'est ma page préférée. Qu'est-ce que vous en pensez ?

 

 

Et je profite de cette occasion pour vous annoncer, roulement de tambour... que j'ai créé un nouveau blog dédié au bullet journal et à d'autres activités créatives. Il est encore un peu vide pour le moment, mais vous pouvez d'ores et déjà, si ça vous dit, y télécharger une page comprenant tous mes dessins de fleurs du mois de septembre, que vous pouvez colorier vous-même pour les utiliser dans votre bujo, ou juste pour le plaisir ;) 

Je continuerai bien sûr à parler des mes états d'âme ici comme jusqu'à présent - et sûrement que je ne résisterai pas non plus à poster quelques extraits de mon bujo.

jeudi 27 août 2020

Quand j'étais enragée

L'autre matin, le P'tit Loup me voit préparer l'antidépresseur que je continue à prendre même si évidemment, je vais beaucoup, beaucoup mieux qu'il y a quelques mois.

- Pourquoi tu dois encore le prendre ? Alors que pourtant, tu n'es plus enragée ?

J'ai été surprise et touchée par ses mots. Enragée, oui c'est probablement à ça que ça devait ressembler, du point de vue de mes enfants.

Qu'il me dise ça comme ça laisse entendre qu'il a vu un changement en moi, dans ma manière d'être avec lui. Il a vu que je souris plus, que je crie moins. Que je réagis moins violemment aux contrariétés, que je les écoute davantage, lui et son frère, que je leur parle plus calmement.

Il l'a vu. Ce n'est pas juste une impression. Il l'a vu. Alors c'est que c'est vrai.

mardi 25 août 2020

Routine retrouvée

Depuis hier, j'ai repris le chemin de ma jolie salle de lecture à la bibliothèque pour travailler. Mes enfants sont de retour à l'école, leur papa est là pour les récupérer à midi puis l'après-midi - j'avais donc envie d'avoir vraiment mes journées, isolée de l'agitation de la maison, pour travailler.

Je me demandais si j'allais devoir porter le masque toute la journée, mais non. Ils ont juste retiré une grande partie des chaises - il n'en reste plus que 3, bien espacées, autour des grandes tables qui peuvent normalement accueillir jusqu'à 9 personnes. Le traditionnel distributeur de désinfectant pour les mains se trouve à l'entrée, et sur chaque table est posé un vaporisateur bleu, accompagné d'une affiche nous invitant à nettoyer notre place de travail à notre départ. Le masque n'est obligatoire que dans les couloirs, le hall, et dans la partie "lecture publique" de la bibliothèque.


Désolée pour la photo ultra-moche, mais je n'avais que mon téléphone sous la main
 

Ça fait du bien de retrouver ma petite routine : prendre le train (pas trop bondé, à 8 heures), descendre à pied depuis la gare, faire quelques pas au bord du lac avant d'aller prendre place à la bibliothèque. Pouvoir travailler sans se soucier de l'heure du retour des enfants, sans être tentée d'aller vite mettre une machine à laver ou d'aller me réchauffer un reste de lasagnes du frigo. Espérons que je réussisse à être productive. Espérons que j'arrive enfin, bientôt, à terminer ce fichu travail de master.

mardi 18 août 2020

[Bullet journal] Les hiboux du mois d'août

Hou-hou !

Pour esquisser la silhouette de mon premier hibou du mois d'août, je me suis très fortement inspirée d'une image trouvée sur Pinterest.

J'ai fait ceux de la deuxième page un peu sur le même modèle, avec quelques variantes. Pour l'écriture, j'ai tout simplement imité une très jolie police dénichée sur dafont.

Le troisième hibou a une silhouette très similaire, mais beaucoup plus de détails. Oui, ça m'a pris beaucoup de temps !

Celui de la semaine suivante est enfin un peu différent ; je me suis davantage laissée aller, je me suis davantage fait confiance, et je me suis directement inspirée d'une photo pour dessiner ce petit hibou qui penche la tête de côté. J'adore le résultat de cette page, le dessin, les lignes grises pour délimiter les jours.

Du coup, j'ai refait presque la même chose pour la semaine suivante, avec un dessin inspiré d'une autre photo de hibou.

J'avais d'abord laissé tous les dessins en noir, puis j'ai eu envie d'y ajouter un peu de couleur, mais pas trop. J'aime bien ce bleu-mauve un peu pastel, combiné au gris clair, le rendu est plutôt joli.

Et si ça vous dit de colorier un hibou, vous pouvez télécharger l'un de ceux que j'ai dessinés.

Hou-hou !

samedi 15 août 2020

Noir c'est noir

J'ai commencé à lire un livre que je trouve d'ores et déjà passionnant : Noir, histoire d'une couleur de Michel Pastoureau.

Il parle de la perception et de la symbolique de la couleur noire à travers le temps, depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours. Je savais déjà que les couleurs n'avaient pas la même signification selon les cultures : par exemple, la couleur du deuil, en Inde, c'est le blanc, et non le noir. Et dans de nombreuses langues d'Afrique de l'ouest, c'est le même mot qui désigne le jaune, l'orange et le rouge - pour eux, il s'agit donc des différentes nuances d'une seule et même couleur. Mais je n'avais jusque-là encore jamais pensé au fait que cette conception avait aussi évolué avec le temps.


Robe noire
  
 

En latin, il y avait deux termes pour désigner le noir : ater et niger. Le premier mot désignait un noir terne, le second un noir brillant. On retrouvait la même différence entre les deux termes désignant le blanc : albus (blanc mat) et candidus (blanc brillant). Et d'autres langues européennes possédaient aussi ces deux termes distincts :

On remarque que, autant en allemand qu'en anglais, les termes qui désignent le noir brillant et le blanc brillant ont tous la même origine : un verbe germanique, *blik-an, qui veut dire "briller".

Je trouve ça absolument fabuleux de savoir ça. Je me suis toujours demandé pourquoi l'allemand et l'anglais (modernes) avaient un mot similaire pour dire blanc (weiss / white), mais chacun un mot très différent pour dire noir (schwarz / black). Eh bien, j'ai enfin ma réponse : c'est tout simplement parce que ce n'est pas le même des deux mots d'origine qui a fini par s'imposer dans chacune des deux langues.


Tableau noir
 

Ce que ça veut dire aussi, c'est qu'à l'époque, on percevait une plus grande différence entre une couleur brillante et une couleur mate qu'entre le noir et le blanc. Autrement dit, le blanc brillant ressemblait plus au noir brillant qu'au blanc mat... Le christianisme n'était pas encore passé par là avec son opposition forte entre les ténèbres et la lumière, et donc entre le noir (le péché, le mal) et le blanc (la pureté, le bien). Ça demande une drôle de petite gymnastique du cerveau pour comprendre ça, et c'est le genre de choses qui m'intéressent énormément. Ça fait résonner en moi à la fois tout ce qui m'a intéressé dans l'anthropologie (que j'ai étudiée en bachelor) et tout ce qui m'intéresse en linguistique (c'est ce que j'étudie en ce moment !).


Cheveux noirs
 

J'ai vu que Michel Pastoureau avait fait notamment toute une série de livres, chacun sur une couleur différente. En plus du noir, on trouve le bleu, le vert, le rouge et le jaune (celui-ci date de 2019). Il a un style très agréable, ça se lit facilement et c'est passionnant : je lirai sans doute les autres quand j'aurai fini celui-ci, mais pas tout de suite. Et je vous les recommande, si ce genre de sujet vous intéresse !

mercredi 12 août 2020

Je vous le livre en vrac

Depuis des jours, j'ai plein de bribes d'idées de choses à raconter sur ce blog, mais je n'arrête pas de me décourager avant que ça prenne consistance et me donne la matière pour un billet entier... Alors voici ce qui m'arrive, ce qui me touche, ce qui m'occupe l'esprit en ce moment.

Je suis depuis des jours l'histoire du vraquier échoué qui vomit son contenu noir et poisseux dans les eaux protégées du lagon de Blue Bay, à l'Ile Maurice, tuant la faune et mettant à mal les pêcheurs de la région. Pendant que les autorités trainent des pieds, les ONG et des centaines de bénévoles travaillent d'arrache-pied pour éponger le désastre. Ça m'attriste, ça m'atterre...

 

Ici, on se met à reprendre un rythme normal pour la rentrée qui aura lieu lundi. Je mets les enfants au lit chaque soir un peu plus tôt, pour que dimanche ils soient prêts à dormir à 8 heures moins 20. Finies, les longues soirées d'été...

J'avance bien à mon mémoire, mais lentement, toujours trop lentement. Je sens que je ne vais pas le terminer avant la prochaine échéance, et que je serai repartie pour un semestre... ce qui ne m'enchante guère. Enfin, peut-être qu'en travaillant bien, peut-être...



 

En attendant, je sème des graines pour l'avenir, je postule ici et là, dès qu'une offre d'emploi intéressante se présente. C'est toujours un gros stress, toujours un gros effort de rédiger une lettre, de relire mon CV, de cliquer sur "envoyer" - ou parfois, quand c'est demandé, de coller un timbre et d'envoyer le tout par la poste. Mais j'ai bon espoir, ça devrait marcher bientôt. Non ?

Il fait chaud, très chaud. Le matin, au lieu d'ouvrir en grand les volets, je les laisse à demi fermés pour conserver la fraîcheur tant que je peux. Dans le salon, je ferme d'abord les stores des trois fenêtres côté sud, et plus tard ce des deux côté ouest, pour suivre la course du soleil. 


De l'autre côté de l'Atlantique, le président orange s'empêtre et persiste dans ses mensonges, ses tentatives pour noyer le poisson, pour semer le doute. Je ne peux m'empêcher de regarder les vidéos des ses discours sans queue ni tête, des interviews où il répond à côté, où il sort des diagrammes qu'il ne comprend sans doute même pas pour assurer que si, si, ce qu'il a fait pour contrer le covid est excellent et que la pandémie disparaitra dans tous les cas avant novembre, juste à temps pour les élections.

L'autre jour j'ai fait une chouette randonnée avec ma copine Valvita. Sur les hauteurs, à travers la forêt, puis les pâturages, puis la forêt encore et encore un pâturage qui sert aussi de piste de ski en hiver, et que nous avons remontée sous un soleil de plomb. La petite bière et le Sprite que nous avons bu sur une terrasse, une fois la boucle bouclée, étaient bien méritées.


Deux jours plus tard, c'est avec ma sœur, son copain, et nos marmailles respectives que nous avons marché. Après une montée en funiculaire, un pique-nique et un tour à la place de jeux, nous sommes redescendus à pieds dans la forêt, sur un sentier caillouteux, parfois raide, mais très joli. J'ai dû donner ma "main magique qui donne de l'énergie" à la petite de mon (presque) beau-frère qui ne voulait plus avancer, et j'ai pu constater en même temps que mes garçons avaient grandi, qu'ils marchaient sans râler, tout en racontant leurs exploits sur Minecraft à leur petit (presque) cousin par alliance. Ça fait plaisir.

Chaque soir, je me dis que je dois aller me coucher tôt, et chaque soir je finis par éteindre la lumière vers minuit - 23h30 si vraiment mes yeux se ferment sur mon livre. Je dors ensuite d'un sommeil de plomb, bercé de drôles de rêves graves et profonds.

Et la morale de cette histoire ? Il n'y en a pas, mais écoutez donc cette chanson de Pascal Rinaldi (jusqu'à la fin) pour savoir pourquoi je l'ai dans la tête depuis que j'ai pensé à ce titre pour ce billet ;)