mercredi 31 octobre 2012

Où Maman nettoie et où le Bibou cause

Depuis que mon homme a commencé à travailler, nos matinées ont été un peu chamboulées.

Avant, c'est le Bibou qui nous réveillait vers 7h, en gazouillant dans son berceau ou en nous appelant. On le prenait alors dans notre lit, je lui donnais à téter (oui, à 20 mois, mon petit tète encore !), on se câlinait un peu tous les trois avant de se lever tranquillement.

Bibou moderne.
Maintenant, on se réveille avant le Minus. La faute aussi au soleil qui se lève de plus en plus tôt et passe allègrement à travers les rideaux de notre chambre (alors que ceux de la chambre du Bibou sont opaques). On en profite pour faire un peu de rangement, mon homme pour se préparer à partir.

Comme je ne commence le travail qu'à dix heures et demi, et que le bureau se trouve à 20 minutes à pieds de chez moi, il me reste donc pas mal de temps en tête à tête avec le Bibou après le départ de mon homme. Un tête à tête qui n'est pas de tout repos puisqu'il faut le baigner-l'habiller-le coiffer-préparer son sac-jouer avec lui ; mais il me reste parfois tout de même encore un peu de temps.

Donne-moi ça !
Ce matin, donc, j'ai décidé de bien utiliser ce temps-là. En faisant du nettoyage. Eh oui.
Notre salle de bain était dans un état apocalyptique depuis quelques jours. Je ne m'aventurerai pas dans une description, cela risquerait de vous faire fuir, et je dois avouer que j'ai un peu honte de ne pas avoir remédié à cela plus tôt...

Bref. Une éponge dans une main, le pshitt-pshitt dans l'autre, je me suis donc mise à l'ouvrage. J'ai sprayé, frotté, rincé, re-sprayé, re-frotté, re-rincé, passé la serpillère, nettoyé la baignoire en plastique du Minus. Le Minus en question, lui, jouait tranquillement (miracle !) avec sa petite voiture ou ses Lego, avant de venir se planter devant la porte de la salle de bains, une marionnette à la main.

J'étais accroupie dans la douche en train de frotter le tapis antidérapant - qui, oh ciel, était bien dégoûtant - quand il a prononcé la phrase. Celle qui m'a fait fondre.

« On va sorti' dans la douche ? » Je l'ai regardé, tout étonnée. Il sait vraiment tout dire, ce gosse ! « On va sorti dans la douche, Jana » Il imitait le ton que je prends pour lui annoncer qu'il doitsortir du bain, en montant l'intonation à la fin et en prenant une voix toute douce, et il m'a appelée par mon prénom (à sa manière) au lieu de dire Maman ! J'étais impressionnée et complètement attendrie.

Qui ne craquerait pas ?
Cela a mis un peu de soleil dans ma matinée, car je dois bien l'avouer, je DÉTESTE nettoyer cette salle de bains. Pour plusieurs raisons.

La première, c'est qu'il est impossible d'y passer le balai. Comme le climat est très humide et que notre rideau de douche n'est pas tout à fait assez large pour éviter complètement les éclaboussures, le sol ne sèche pour ainsi dire jamais. On ne peut donc pas balayer sans que les poils ne se mouillent et sans récolter des boules de cheveux collés et de la poussière rendue gluante.

La deuxième, c'est que malgré le fait qu'elle ne fasse que 4 mètres carrés à tout casser, le travail semble à chaque fois interminable. Qui a eu l'idée d'y faire tant de coins et de recoins, qui a décidé que l'eau devait laisser des traces partout, que des moisissures devaient se former, qui ?

Et la dernière raison, je vous la donne en mille : qu'est-ce que vous avez enviede faire quand vous avez fini de nettoyer votre salle de bains ? Vous doucher ! Et donc recommencer aussi vite à salir ce que vous venez de passer une demi-journée à nettoyer.

mardi 30 octobre 2012

Sur le chemin de l'école

Tous les matins, j'emmène mon petit garçon à pied à la crèche. Quand il était plus petit, on le mettait dans sa poussette, mais à présent, je préfère le faire se dépenser un peu. Il faut dire que le parcours est plutôt acrobatique, quand on mesure 80 cm !

On part généralement sous l’œil de notre voisine, une dame âgée qui aime se mettre à sa fenêtre et observer la rue. Celle-ci crie à mon Bibou : "Trappe lamé to mama ! Dégazé, avancé !" ("Attrape la main de ta maman ! Dépêche-toi, avance !"). Puis elle lui dit "Bye bye !" et généralement, le Bibou s'en fiche royalement.

Le parcours est ensuite semé d'embuches. Il y a les mangues pas encore vraiment mûres qui sont tombées par terre et qu'on a très envie de ramasser. Le caniveau dans lequel il vaut mieux faire attention de ne pas tomber. Ici, un tas de cailloux et de morceaux de carrelage cassés qui encombre le trottoir. Là, quelques marches qu'il faut monter, puis redescendre de l'autre côté. Ça, le Bibou aime !


Plus loin, le trottoir est en piteux état. Les pavés de celui-ci, de belles pierres noires, en place depuis l'époque française, si je ne m'abuse, ont apparemment fait de l’œil à certains, qui n'ont pas hésité à les déchausser, une nuit, comme ça. Pour en faire un mur peut-être, ou je ne sais quoi.

Maurice, le pays où on vole même les trottoirs...


Dans cette rue, les murs des terrains à l'abandon sont peints en bleu-blanc-rouge, vestiges des élections législatives de 2010, ou l'Alliance du Cœur affrontait l'Alliance de l'Avenir - formée du Parti Travailliste, dont l'emblème est rouge, du Mouvement Socialiste Mauricien ou MSM, le parti orange et blanc, et du PMSD, dont la couleur est le bleu.


On arrive enfin à la crèche, parfois avec une coquille d'escargot ou un bout de bois dans la main. Là, le Bibou fait comme toujours le timide avant d'entrer dans la salle où l'attendent ses petits camarades : Il avance, puis recule, essaie de s'enfuir, je le rattrape par la main... Jusqu'à-ce que sa miss ne le prenne.

En fin d'après-midi, le trajet du retour se fait avec super-papa ! Qui sait, peut-être viendra-t-il un jour raconter ici comment ça se passe.

dimanche 28 octobre 2012

Une histoire de savates

Depuis quelques semaines, le Bibou adore mettre nos savates. Celles de son papa, celles de sa maman, beaucoup trop larges et trop grandes. Il les met, souvent à l'envers et s'applique à marcher avec.


J'étais étonnée de voir qu'il y arrivait si bien ! Il les portait sans tomber, et sans qu'elles ne tombent.


Du coup, on a décidé de lui en acheter une paire, des petites rien que pour lui ! C'est pas mignon, tout ça ? Et sans les petits élastiques derrière, de vraies savates comme celles des grands.


Le Bibou est tout content, il les met et les enlève tout seul, va les ranger avec les autres chaussures dans l'entrée, les reprend, les remet.


Elles sont encore un petit peu longues derrière son talon, mais ses petits pieds poussent à une vitesse phénoménale ! Il faudra d'ailleurs bientôt qu'on lui rachète des sandalettes, ses orteils commencent à dépasser des siennes.

vendredi 26 octobre 2012

A la place de jeux

Aujourd'hui, à la place de jeux, le Bibou a commencé par jouer tout seul.


Puis il s'est trouvé une babysitter.


Et enfin, il s'est fait une amoureuse. Enfin, c'est plutôt elle qui semble avoir eu le coup de foudre. Et à voir la tête du Bibou quand elle lui a fait un bisou, je ne suis pas tout à faire sûre que ce soit réciproque...


jeudi 25 octobre 2012

Avant / Pendant / Après...

...ou le jour où mon homme a perdu 500g d'un seul coup !

Comme une image vaut parfois mieux que mille mots... tadam :

Avant
Pendant 1

Pendant 2

Après !

On s'est un peu amusés avant le passage de la tondeuse. Il faut dire que, d'après les dires de mon chéri, le coiffeur aurait pris environ 300 roupies s'il s'était pointé avec sa belle chevelure... Là, cela lui en a coûté 75 !

Vous remarquerez que le fait de se couper les cheveux a aussi miraculeusement changé la lumière et transformé son t-shirt en chemise. C'est que mon homme, après de loooongues années d'études (si si, je vous assure, c'était long), a enfin trouvé du travail !

lundi 15 octobre 2012

Bienvenue chez moi

Le thème de la Photo du Mois de ce mois d'octobre, Bienvenue chez moi, a eu plusieurs effets sur ma petite personne.

Premièrement, il a fait résonner en boucle dans ma tête une certaine chanson de Florent Pagny - dont je ne connais que cinq mots : "Tu seras bienvenu chez moi... bienvenu chez moi..."

Imaginez donc les heures de brainstorming, à secouer mes neurones pour trouver une idée convenable (le deuxième effet sur moi), avec en arrière-plan, dans un coin de ma tête, ces quelques notes !

Des idées, j'en ai eu plusieurs, plus ou moins réalisables. J'avais envie de vous parler du site 'couchsurfing', à travers lequel nous accueillons des voyageurs du monde entier chez nous. J'avais envie de vous montrer l'Ile Maurice autrement, loin des clichés sable-blanc-mer-turquoise. Et pourquoi pas prendre le thème à contrepied, et montrer un aspect désagréable de ma région, plutôt que quelque chose qui donne envie de venir.

Mais j'ai finalement décidé de vous souhaiter la bienvenue ici avec une photo que j'aime beaucoup, prise en février dernier, et qui montre bien la ville de Port-Louis telle que je l'aime. Depuis un lieu quelque peu en hauteur, pas très loin de chez moi, on la voit entourée de verdure. On est au calme, mais on sent encore son agitation, le bruit des klaxons nous arrive de très loin. La ville est en pleine métamorphose, les immeubles poussent comme des champignons. Il y a toujours une grue et des échafaudages quelque part. Au loin, on voit la mer... Bleue, impassible.


Bientôt, on n'aura plus droit à cette vue. Un projet d'autoroute risque de détruire cet endroit, ou d'en bloquer l'accès. Je me demande quand ils arrêteront de bétonner cette île... Quand ils comprendront que l'argent ne se mange pas ? Espérons que le déclic se fasse le plus rapidement possible...



Avant de continuer votre chemin, allez donc jeter un œil aux blogs de mes camarades de jeu, tous vous souhaiteront la bienvenue chez eux !

Dr CaSo, Isabelle et Gilles, David et Mélanie, Alice Wonderland, Annick, Filamots, Mamysoren, Le Mag à lire, Berliniquais, Lo, Nora, La Fille de l'Air, Dorydee, Lisa adore, Les voyages de Lucy, Pilisi, Akaieric, Laurent Nicolas, Viviane, El Padawan, Nathalie, Pat Québec, Petite Marie, Sinuaisons, Renepaulhenry, Cessna, oui !, The Mouse, Galinette, Blogoth67, Chris et Nanou, Violette, DelphineF, M, Sephiraph, Cekoline, Gilsoub, Stephane08, Ava, Titem, Batilou, Djoul, Marmotte, Arwen, La Papote, Mgie les bons tuyaux, Narayan, Vanilla, Carnets d'images, Happy Us, Anne, Escapade en Tunisie, Les zinzins, Lyonelk, J'adore j'adhère, Cherrybee, Maïder, Une niçoise, Bestofava, La Parigina, Ori, François le Niçois, Christeav, Un jour une rencontre, La Messine, 100driiine, Cara, Champagne, Krn, La Flaneuse, Jean Wilmotte, A&G, Cocosophie, Coco, Flo, E, Gizeh, Kob, Xavier Mohr, Lucile et Rod, Les petits supplices !, Guillaume, N, Xoliv', Kyoko, Céline in Paris, André(eric)Fernandes, Clara, Karrijini, Fanfan Raccoon, Anne Laure T, Hibiscus, Nicky, Louiki, Sophie Rififi, Nataru, Sébastien, Dreamteam, Caro, Testinaute, Dame Skarlette, Marion, LaFamilleD , LaGodiche, Alban, Alexanne, Emma, Les voyages de Seth et Lise, Laure, Frédéric, Alexinparis, Cricriyom from Paris, La Nantaise, Solveig, Tambour Major, Olivier, Lavandine, Melting Pot, Lauriane, AnneSoPhotos, Manola, Cynthia, Céliano, Agrippine, magda627, Lhise, Cathy, Skipi, Isaquarel, Leviacarmina

mardi 9 octobre 2012

Les enfants de Troumaron

Nous n'allons pas souvent au cinéma - à vrai dire, je n'y suis allée que deux fois depuis que j'habite à Maurice - mais la semaine dernière, il y avait un film que j'avais vraiment, vraiment envie de voir.

Les enfants de Troumaron est un film mauricien, réalisé par Harrikrisna et Sharvan Anenden d'après un livre qui m'avait déjà bouleversée : Eve de ses décombres, d'Ananda Devi.



Je n'ai pas été déçue par le film, loin de là. J'ai replongé avec plaisir - et angoisse - dans ce quartier défavorisé de Port-Louis où les jeunes tentent de se construire un avenir qui semble bien incertain. Il y a Eve, qui se prostitue. Sad, un peu amoureux d'elle. Savita, qui deviendra sa meilleure amie.

L'histoire, sombre dès le début, finit par virer au drame. C'est terrible, c'est beau, c'est émaillé de citations du bouquin qui m'ont donné une folle envie de me replonger dans celui-ci.

Kitty Philips, qui incarne Eve dans Les Enfants de Troumaron

J'ai aussi trouvé magique de reconnaître les lieux, les bâtiments, les rues. J'avais lu le livre avant de venir habiter ici - j'avais donc déjà vu Port-Louis, mais en tant que touriste, rapidement, probablement sur le chemin d'une plage ou l'autre. Maintenant, je sais, j'y ai vécu, je connais ces endroits, je sais les manières de faire, je comprends mieux les subtilités de l'histoire, les personnages. Même si heureusement, la réalité très noire dépeinte dans ce film - et ce livre - est bien éloignée de ce que je vis tous les jours.

Un film à voir si vous le pouvez, et un livre à lire, assurément.

mercredi 3 octobre 2012

Bibou chante Frère Jacques

Vous connaissez la nouvelle chanson à la mode ? Celle qui fait fureur en ce moment, qu'on entend au moins quinze fois par jour ?

Frère Jacques !

Si si, je vous assure, chez les moins de deux ans (ou du moins, chez mon moins de deux ans), ça a un succès fou. Mon Bibou n'arrête pas de la chanter du matin au soir. Quand ce n'est pas Une souris verte ou Meunier, tu dors.

Place à l'artiste !


lundi 1 octobre 2012

3 ans... de blog !

Il y a trois ans, un premier octobre, j'écrivais ici que je m'apprêtais à m'envoler pour "une petite île", que j'essayais tant bien que mal de faire mes valises et de remplir toutes les formalités nécessaires... C'était le tout premier billet de ce blog, ce carnet où je me suis efforcée par la suite de conter ce qui m'arrivait, de montrer ce que je voyais, d'écrire ce que je pensais.

Je pense avoir bien évolué depuis le début, tant dans ma manière d'écrire que dans le contenu de mes messages... Ce blog était celui d'une jeune fille qui, par amour, s'est envolée à l'autre bout du monde pour se marier. Je ne savais pas alors ce que j'allais trouver comme travail, je ne savais pas que je resterais plus d'une année chez mes beaux-parents, par manque de moyens pour louer un appartement. Je ne savais pas pour combien de temps je venais. Deux ans, trois ?


Ce blog était celui d'une jeune fille, il est maintenant celui d'une jeune maman. En quelque sorte, mon blog a vu naître mon Bibou, il y a 19 mois de cela. Il l'a vu grandir, évoluer, apprendre à marcher et à parler.

Enfin. Assez parlé de moi. Parlons plutôt de lui. De mon blog, de C'est Reparti !

Il a un joli nombre de lecteurs, qui a bien augmenté depuis ses débuts. 771 visites en novembre 2009, 1966 en mai 2012 (le point culminant !) et 1686 en septembre de la même année. Beaucoup ou peu ? Pour un petit blog sans prétention, qui au départ devait avant tout servir à donner quelques nouvelles à ma famille et mes amis, je trouve ça plutôt pas mal.


Ses plus grosses sources de trafic ? Expat-blog arrive en tête, suivi par Je n'ai que deux pieds (le blog de ma petite Maman !), talonné par Blog Allet (Blog d'une amie virtuelle de ma Mam's, qui entrera, qui sait, peut-être bientôt dans la famille... ? ;). C'est bizarre, j'ai comme l'impression d'avoir été un peu pistonnée.

Google aussi le trouve, avec des mots de recherche plus ou moins farfelus. "C'est reparti" bien sûr, mais aussi "Party Malin" (c'est vendeur de parler politique !), "Paroles nous deux pour toujours" (utile de mettre la vidéo d'un clip à succès), mais aussi "bébé grognon rhume" ou "bain papa bébé".

Et les visiteurs de mon blog viennent apparemment de plusieurs coins du monde : La Suisse d'abord (ben oui, ma plus grande fan, c'est ma maman ;), de France, de Maurice, des Etats-Unis, de Belgique, du Canada, d'Allemagne, de Russie (gneuh ?), etc.

Certains arrivent et repartent aussi sec, mais d'autres restent. Certaines personnes me contactent ; je pense à "Malimimi" qui est devenue une amie, à L. qui m'a demandé des conseils par e-mail, à La Bernique que je n'ai malheureusement pu rencontrer qu'à la veille de son départ...

Il y aurait encore beaucoup de choses à dire, mais il faut quand même que j'aille me reposer ;) En bref, une belle aventure, qui, je l'espère, n'est pas près de se terminer.