La semaine passée, j'aurais dû me rendre chez le
médecin avec mon Tout-Petit, pour son troisième
vaccin. Eh bien devinez quoi, j'ai
oublié.
Mère indigne.
J'ai rattrapé le coup en y allant ce mardi.
Les rendez-vous chez le médecin,
ici ou à Maurice, c'est radicalement différent.
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Ces derniers temps, le brouillard ne s'en va presque plus... |
A Maurice, on a fait faire tous les vaccins de notre Bibou au
dispensaire, géré par l'Etat, où tous les soins sont gratuits. On allait faire la queue à
l'heure indiquée sur le carnet de santé de notre petit avec les autres
mamans (parfois, les papas) et leurs bambins (qui avaient toutes la même heure de rendez-vous que nous, oui parce que c'était
trop compliqué de donner un rendez-vous personnalisé à chacun), bébé hurleurs ou endormis dans les bras. Le principe du
premier arrivé, premier servi s'appliquait : on s'asseyait sur un banc à la suite de ceux qui étaient déjà là, et on déplaçait notre popotin
d'un cran au fur et à mesure que les enfants passaient devant l'infirmière.
Je dis l'infirmière, mais elles étaient
au moins quatre : une pour prendre le carnet de santé du bout de chou, l'autre pour préparer la seringue, la troisième pour faire la
piqûre et la quatrième pour mettre le sparadrap. J'exagère
à peine (
en fait, j'ai oublié de mentionner la cinquième qui notait la date du rendez-vous suivant ;-).
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Mais ce n'est pas ce qui nous empêche d'aller nous promener. |
Ici en Suisse, on arrive cinq minutes avant l'heure du rendez-vous. (oui enfin, quand on n'oublie pas), on s'annonce à la secrétaire, qui nous prie
poliment de passer en salle d'attente. L'attente n'est jamais longue (ou alors, j'ai eu de la chance jusqu'à présent).
Puis le médecin prend son temps,
répond à nos questions, nous explique ce qu'il fait. On
mesure notre bout de chou (67,7 centimètres, déjà !), le
pèse (plus de 7 kilos et demi, tu m'étonnes qu'on ait des crampes aux bras à le porter trop longtemps), mesure son
tour de tête (qui augmente en flèche, il semblerait qu'il ait la tête d'un bébé d'une année). Puis arrive le moment de la piqûre. Mon Tout-Petit est un
solide : cette fois, il n'a
rien dit tant que l'aiguille était dans sa cuisse, a
à peine râlé lorsque le médecin l'a retirée, puis il l'a regardé et lui a fait un
grand sourire.
A Maurice, même les rendez-vous chez le médecin privé sont toujours un peu
expéditifs (du moins, ceux que j'ai vécus). Lorsque j'allais chez la
gynécologue, la consultation durait une dizaine de minutes, échographie comprise, et bien qu'elle ait été toujours
à l'écoute et prête à répondre à nos questions, je la sentais toujours quand même plus ou moins
pressée d'en finir et de faire entrer la patiente suivante, qui attendait son tour. Et à la fin de l'examen, arrivait toujours ce moment un peu
désagréable où elle nous disait au revoir et où on devait lui demander : "Alors, heu...
qu'est-ce qu'on vous doit ?"
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Parfois, le brouillard a même un certain charme... (Non, les photos n'ont rien à voire avec le texte ;) |
Ici, le moment un peu désagréable arrive un peu
plus tard, quand on reçoit la facture par courrier. Finis les soins
gratuits et la possibilité d'avoir une petite baisse de tarif parce qu'on n'a pas d'assurance (ce que faisait ma gynéco). Heureusement, le Tout-Petit est
bien assuré et cela ne nous coûte donc presque rien.
Le prochain contrôle du Minus devra avoir lieu pour ses 9 mois, c'est-à dire
dans 4 mois. D'ici-là, l'eau a le temps de couler
sous les ponts et j'ai préféré ne pas prendre rendez-vous tout de suite, c'est plus sûr ! Par contre, j'ai déjà mis un
rappel sur mon portable pour y penser, des fois que
j'oublierais...