dimanche 31 mars 2013

Port-Louis sous les flots...

Au matin, il faisait beau. A midi, les quelques gouttes de pluie ne nous ont pas empêché de faire quelques courses au bazar. Jusqu'à la fin de la journée, une dizaines de personnes mouraient noyées dans des inondations, ici, à Port-Louis.

De notre côté, on ne s'est pas vraiment rendu compte de ce qui s'est passé. Ma maman et ma sœur étaient arrivées le matin même ; on était à la maison, avec le projet de sortir dans l'après-midi.

On a bien vu la pluie tomber, de plus en plus fort. C'était impressionnant : à un moment, on voyait comme un rideau translucide devant la fenêtre ; la cuisine et l'entrée on même été un peu inondées. Puis on a eu l'idée de se pencher par la fenêtre, et on a vu comme un torrent qui passait juste à côté de la maison. Dans notre rue, plusieurs maisons ont été inondées. Un homme est même tombé dans le canal qui débordait et dévalait la pente en trombes déchaînées - on l'a appris plus tard, à la radio. Son corps a été retrouvé bien plus bas.

Le canal déborde et la rue ruisselle (photo faite par Loulou)

Nous avons quand même réussi à quitter Port-Louis vers trois heures trente. C'est dans la voiture, en écoutant la radio, qu'on s'est rendu compte de l'ampleur de la situation. On annonçait déjà plusieurs morts - dont une personne d'une crise cardiaque, et deux retrouvés dans le souterrain qui mène au Caudan Waterfront. Des personnes appelaient pour dire que leurs voisins étaient sur le toit de leur maison inondée, un journaliste découvrait au moment même une quinzaine de voitures encastrées les unes dans les autres sur l'autoroute, vraisemblablement portées par les trombes d'eau.

Devant le supermarché où on a l'habitude de faire nos courses (photo empruntée sur lemonde.fr)

C'est sans encombres que nous sommes allés jusque dans le Nord, que nous avons fait notre shopping, puis que nous sommes rentrés. En allant ramener la voiture chez les parents de mon homme, et en passant par le chemin habituel, nous nous sommes soudain retrouvés bloqués : un trou béant au milieu de la route nous empêchait d'avancer, d'où sortait un important filet d'eau, qui dévalait ensuite la rue en pente. Nous nous sommes alors rappelé avoir entendu à la radio que cette rue s'était transformée en véritable rivière pendant la journée, emportant de gros morceau d'asphalte et des voitures qui venaient percuter contre les murs.

Aujourd'hui, dimanche, certaines rues de Port-Louis étaient méconnaissables. Jonchées de boue et de détritus. Commerçants et particuliers avaient sorti leur mobilier sur les trottoirs et évacuaient l'eau comme ils pouvaient, puis s'efforçaient de nettoyer leurs locaux. On voyait sur les murs la trace laissée par l'inondation, à environ 1m50 du sol. Aux abords du Harbour Front, un bâtiment proche du Caudan, se pressait une foule que les quelques policiers présents essayaient en vain de disperser. Des plongeurs venaient d'entrer dans un parking souterrain inondé d'où ils ont, d'après la presse, retiré au moins deux corps.

Des chaises empilées devant le Matinal, un journal. (photo prise par... moi ! J'ai un nouvel appareil ;)

Fait assez rare, l'AFP a même relayé l'information. J'ai vu l'article sur le site du Monde. D'après celui-ci, il serait tombé 152 millimètres de pluie en 90 minutes.

Vous reconnaissez la voiture de la deuxième photo ?

Demain a été décrété jour de deuil national, et sera donc férié. Les partisans du lundi de Pâques congé public seront sans doute ravis.

mardi 26 mars 2013

Paroles de Bibou (4) (On sort de la grisaille)

Sortons un peu des idées noires pour quelque chose de plus joyeux : les nouvelles sorties surprenantes ou attendrissantes de mon Bibou. A deux ans et un mois, il continue à nous impressionner.

  • J'étais debout sur une chaise, à la recherche d'un boîte en carton sur le placard de la cuisine, alors que mon homme s'apprêtait à mettre le Bibou au lit.

    Papa : Tu dis bonne nuit à Maman, Bibou ? Tu dis : "Je t'aime, Maman" ?
    Bibou : Maman ! Descends sur la chaise, Maman !

  • En fin d'après-midi, le Bibou mange une mandarine. Il la termine, puis réclame « Orange ! Je veux une orange ! » et va chercher une deuxième mandarine.

    Moi : Tu ne veux pas une prune, plutôt ? Tu as déjà mangé une mandarine.
    Bibou, en grognant et pleurnichant : Orange ! Orange ! Je veux une orange !
    Moi : C'est bon Bibou, pas besoin de pleurer, dis-le simplement.
    Bibou : S'il te plaît ! Bibou veut une o-range ! (Là, il m'a sciée. J'essaie de lui apprendre à dire 's'il te plaît', mais il n'y pense en général pas spontanément)

  •  Souvent, le Bibou tend une feuille de chou ou de laitue à notre petit compagnon à quatre pattes en lui criant :

    - Lapin, mange ! Mange, lapin ! en s'énervant si par hasard la bête refuse d'obéir (ce qui est le plus souvent le cas, puisque ce pauvre lapin a une peur bleue du Bibou, qui aime bien... lui tirer les oreilles)

    Et à table, parfois, il s'amuse à jeter de la nourriture par terre en disant :

    - Du riz pour le lapin !

  • En ce moment, le Bibou dit ce qu'il ne faut pas faire juste après l'avoir fait. Par exemple, on l'entend affirmer d'un air docte : « Y faut pas renverser le gobelet » quand son t-shirt et le sol sont déjà trempés, ou « Y faut pas casser le livre » alors qu'il vient d'en arracher une page.

    J'ai failli piquer une crise le jour où il m'a annoncé, un feutre à la main : « Y faut pas dessiner sur le sofa ! »

  •  Il commence à savoir répondre aux questions qu'on lui pose sur ce qu'il a fait en notre absence, à la crèche, par exemple. Avant, quand je lui demandais ce qu'il avait fait, il répondait invariablement : « Joué au tracteur jaune ! ». Quand je lui demandais : « Et quoi d'autre ? » il ajoutait : « Joué au tracteur rouge ! »

    Aujourd'hui, on l'a questionné sur l'anniversaire d'un camarade :

    Papa : Et il a soufflé les bougies ?
    Bibou : Il a soufflé les bougies ? (en reprenant la même intonation que la question)
    Papa : Et ensuite, vous avez coupé le gâteau ?
    Bibou : Miss a coupé le gâteau. (Ouf, on est rassurés ! Notre mini n'a pas eu le couteau dans les mains ;)

Bibou aime parler presque autant que jouer et galoper !

Ça fait du bien d'avoir un petit soleil comme lui à la maison, même si le Bibou peut être aussi un vrai cyclone ou un petit orage parfois !

dimanche 24 mars 2013

Quand la victime devient coupable...

Depuis que je me suis fait agresser, j'ai entendu beaucoup de choses. Il y a eu des mots de réconfort, bien sûr, mais si je dois tenir les comptes, je crois qu'il y a eu encore plus de propos énervants, blessants, vexants, ou carrément insultants.

Ce qui est ressorti le plus souvent dans les discours ou les « conseils » que j'ai entendus, c'est que j'étais en quelque sorte coupable de ce qui m'est arrivé. Ou en tout cas, que j'avais ma part de responsabilité. Bien sûr, cela ne m'a en général pas été dit si directement, mais mettons tout de suite les choses au point :

Ils étaient à deux contre un, étaient armés d'un couteau et m'ont approchée par derrière. Il n'y a que deux coupables dans cette histoire, ce sont les deux hommes qui étaient sur cette moto. Je suis la victime.

Une rue de Port-Louis, un jour de pluie

La première personne a m'avoir fait un reproche, c'est un vieil homme qui marchait dans la rue, un peu plus bas, au moment où je me suis fait agresser. « Il fallait crier plus fort, j'aurais pu pousser la roue de la moto et ils seraient tombés. »

Vu la vitesse à laquelle ils se sont carapatés, je doute qu'il en eût été capable. Et je me demande bien où étaient les yeux de ce bien-pensant pour qu'il ne remarque rien de la scène qui se déroulait deux cents mètres devant lui.

On m'a redit par la suite que j'aurais dû crier plus fort, ou plus rapidement, ou plus longtemps. Quand on n'a rien à dire, on ferait parfois mieux de se taire. Certaines personnes hurlent en voyant une araignée, d'autres ne peuvent émettre un son quand elles ont très peur. On ne maîtrise pas ce genre de choses. Pas plus qu'on ne peut lutter à mains nue contre une lame de 15 centimètres.

Oiseau sur un arbre mort
« Mais tu lui as donné ton sac ? » La question a échappé à l'une de mes collègues. Quelques secondes, faites donc un petit jeu. Fermez les yeux, et imaginez. Vous êtes seul dans la rue, deux personnes vous entourent. A cinquante centimètres de vous, une longue lame est pointée vers vous. Vous auriez fait quoi, vous ?

Il me faut toutefois encore rectifier quelque chose. Je n'ai rien donné, on a pris tout ce qui a disparu. Mon sac, mon appareil photo, ainsi qu'une bonne part de ma confiance en moi.

La remarque la plus humiliante qu'on m'ait faite a été prononcée par un vieil homme, le gardien d'une salle de fêtes, qui se trouve non loin de là où le vol s'est produit. Je lui demandais s'il était possible de jeter un œil sur les vidéos de ses caméras de surveillance, sur lesquelles ont apercevait peut-être un petit bout de la route, et donc la photo de mes agresseurs. Après m'avoir répondu, sans même vérifier, qu'elles ne filmaient que le terrain de football, il m'a demandé « innocemment » :

« Mais où alliez-vous donc avec votre sac ? »

Cette remarque m'a tellement blessée et mise en rage que je bous encore à chaque fois que j'y repense, plus d'une semaine plus tard. Où est-ce que j'allais avec mon sac ? Où est-ce que j'allais ?!

Justement, je rentrais chez moi. Je n'étais pas « au mauvais endroit », je ne m'étais pas mise en danger de manière inconsciente. J'étais exactement là où je devais être, au moment où je devais y être. A cent cinquante mètres de chez moi, après une journée de travail. Dans une rue où tout le monde me connaît, où je passe tous les jours, pour aller acheter du pain ou me rendre au travail. C'est peut-être ça le plus terrible, c'est sans doute ça qui m'effraie le plus. Il ne me suffira pas d'être prudente « dans les endroits inconnus », je devrai vivre avec la peur d'être attaquée encore une fois à deux pas de mon appartement, à deux pas de cet endroit si rassurant.

C'est bien cela le pire que ces deux hommes m'ont fait : me faire perdre ce sentiment de sécurité que j'avais dans cette rue sans histoires.

La Mare-aux-Vacoas sous un ciel nuageux

On m'a également donné tout un tas de conseils après que c'est arrivé, pour la plupart peu utiles, voire très mauvais. « Ne vous baladez pas toute seule une fois la nuit tombée », « N'allez pas toute seule dans les endroits inconnus », « Changez tous les jours de chemin, qu'on ne puisse pas vous attendre », « Préférez les rues bien fréquentées ». Ceux-là ne sont pas mauvais en soi, mais le jour où c'est arrivé, il faisait encore clair, j'étais dans une rue pas tout à fait déserte ; et vous voulez bien m'expliquer comment je fais pour éviter les cent derniers mètres pour rentrer chez moi ? On m'a même indiqué de quel côté de cette rue je devais marcher ; précisément le côté où je me trouvais quand je me suis fait attaquer.

Quand vous n'avez rien à dire, fermez-là. Franchement, y a des fois où ça vaudrait mieux.

On dirait bien que par ce texte, je suis en train de me justifier. De tenter de me déculpabiliser. C'est vrai, et c'est invraisemblable que je doive le faire. Dans quels monde vivons-nous, pour que je n'aie entendu presque aucune parole de haine ou de mépris contre ceux qui ont fait ça mais tant de propos culpabilisants envers moi ?

Cannes à sucre sous un ciel d'orage

A ceux qui m'ont réellement soutenue, merci, merci mille fois. On compte ceux-ci sur les doigts de la main, et encore, trop de doigts. Gaëlle, Maman, Maïeva, merci ! Je vous suis tellement reconnaissante de tout ce que vous avez fait pour moi, même si ce tout n'a été qu'un sms, un coup de téléphone où un e-mail, c'est exactement ceux dont j'avais besoin.

mercredi 20 mars 2013

J'ai envie de tuer quelqu'un... je peux ?

Sans déc', filez-moi votre pire ennemi, et je le massacre (à défaut d'avoir le mien sous la main).

A pied, je me fais agresser. A bicyclette, on se moque de moi. Et y a des jours où vraiment, ça saoule.

- Attention à ne pas vous prendre une amende ! Je poussais mon vélo sur le trottoir, dans la rue en sens unique à deux pas de mon travail, lorsqu'un vieux couillon qui n'a rien d'autre à foutre de ses journées m'a interpellée de la sorte, hilare.

Mon sang n'a fait qu'un tour. Je m'arrête, recule, le fixe droit dans les yeux.

- Vous me voyez rouler, là ?

- Il y a deux roues... (en riant)

- Je pousse mon vélo. Sur le trottoir, parce la route est réservée aux voitures, ça peut être dangereux. (j'aurais dû ajouter : avec tous ces abrutis qui ont sans doute dû soudoyer l'examinateur pour avoir leurs permis) Un piéton a l'obligation de marcher sur le trottoir... vous avez le permis, vous, monsieur ?

Je ne sais quelle autre couillonnade il a ajoutée, mais j'ai repris de plus belle.

- Mo roule mo bicyclette, dimoune amerde moi. Mo marsé aussi ena dimoune faire remarque. Nek ferme ou labous.

Balancez-moi vite un punching ball ou je pète un cable. Un de ces jours, je vous raconte l'histoire du mec qui trouvait étrange je rentre chez moi... avec mon sac à main.

vendredi 15 mars 2013

Savoir

Si j'avais su que je me ferais voler mon appareil photo, je me serais peut-être dépêchée de faire ma photo du mois de mars avant que cela n'arrive.

Si j'avais su que je pouvais me faire attaquer si près de chez moi, en plein jour, j'aurais... qu'est-ce que j'aurais fait, d'ailleurs ?

Si j'avais su que la moto qui s'arrêtait juste devant moi ne l'avait pas fait par hasard, j'aurais peut-être pu réagir...

Mais ce genre de choses, on le sait toujours trop tard.

En ce moment, j'ai d'ailleurs l'impression de ne plus rien savoir. Beaucoup de mes certitudes ont été ébranlées, beaucoup de ce que je croyais maîtriser s'est avéré m'échapper, beaucoup de ce dont j'étais sûre s'est avéré inexact...

Ma photo du mois sera donc un rectangle noir. Le noir que je m'efforce d'arrêter de broyer.


J'espère bien sûr que les autres photographes du mois ont eu des histoires plus gaies à raconter sur le thème "savoir" ! Je vous laisse en juger par ici :

Wolverine, Agrippine, Alice Wonderland, Violette, Gizeh, Carnet d'escapades, La Fille de l'Air, Sébastien, Tuxana, Viviane, Carole In Australia, Cara, Akaieric, Lauriane, Isaquarel, LisaDeParis, Meyilo, flechebleu, Karrijini, Leviacarmina, M, Testinaute, N, Nataru, Dr. CaSo, Les bonheurs d'Anne & Alex, Caro from London , Champagne, magda627, Christelle, La Papotte, Eurydice, Xavier Mohr, Berliniquais, Frédéric, Akromax, LaGodiche, Angélique, Céline in Paris, La Flaneuse, Lucile et Rod, Lyonelk, Pat Québec, Fesse fouille, Filamots, Mamysoren, Coco, Emma, Lavandine, Gilsoub, Krn, Chris et Nanou, J'adore j'adhère, Cynthia, Céliano, Skipi, La Parigina, E, Djoul, Eloclemence, Caterine, Zaza, Hypeandcie, Sinuaisons, Arwen, Cherrybee, Thalie, El Padawan, Laulinea, Cocosophie, Laurent Nicolas, Mistinguett, Nie, Anne Laure T, Christeav, Dorydee, Cindy Chou, scarolles-and-co , The Parisienne, Cricriyom from Paris, Juriste-in-the-city , Isa ToutSimplement, Solveig, Laure, Anne, Happy Us, Renepaulhenry, The Mouse, David et Mélanie, Blogoth67, Xoliv', Elodie, Bestofava, Narayan, Alexinparis, La Messine, Fanfan Raccoon, Les voyages de Seth et Lise, Louisianne, Chat bleu, A&G, Christophe, Sephiraph, Cook9addict, Les voyages de Lucy, Kyoko, Ava, La voyageuse comtoise, Alban, Homeos-tasie, DelphineF, Nicky, Cekoline, Flo, Mclw, L'Azimutée, Josiane, La Nantaise, Calamonique, Tambour Major, Lau* des montagnes, Dame Skarlette, Marmotte, Carnets d'images, Chloé, A'icha, Sophie Rififi, Ori, Cath la Cigale, Giselle 43, Hibiscus, Stephane08, Guillaume, François le Niçois, Galinette, Mimireliton, Louiki, Julie, Les petits supplices !, Photo Tuto, Pilisi

mardi 12 mars 2013

Dévalisée, sans papiers

Je marche dans la rue pour rentrer chez moi, comme tous les soirs, en sortant du travail. Soudain, une moto s'arrête juste devant moi. Je peste intérieurement contre ces chauffards qui ne respectent pas les autres usagers de la route et me déporte sur la droite pour monter sur le trottoir.

Mais quand j'arrive à sa hauteur, l'homme assis à l'arrière de la moto tend le bras et m'empêche de passer. Je crie et le frappe avec le sac que j'avais dans la main, quand mon regard se pose sur quelque chose qu'il tient dans la main.

Un long couteau à la lame pointue et tranchante.

Paniquée, je cesse de me débattre, lâche mon sac et tombe à la renverse. L'homme remonte sur la moto qui avait déjà fait demi-tour, et les deux redémarrent à toute vitesse, avec comme butin mon sac à main et la sacoche de mon appareil photo.

« Al lapolice ! » me lance un jeune garçon. Du haut de son balcon, il a vu toute la scène.

Je me mets à courir après la moto, mais ne peux évidemment rien faire. Plusieurs passants s'arrêtent, me demandent ce qui s'est passé. Un homme sur son scooter a repéré une voiture de police un peu plus bas dans la rue et va la chercher.

Les policiers m'emmènent dans leur 4x4. On patrouille un peu dans les environs, sans rien trouver, avant de revenir là où cela s'est produit. Ma belle-mère est là, accompagnée du Bibou. Mon homme, que j'avais eu le temps d'appeler avec le portable d'un passant, s'est rendu à la station de police, croyant que j'y serais déjà.

Mais en route vers le poste de police, le policier au volant repère un motocycliste au comportement étrange. En bandoulière, il porte une sacoche d'appareil photo.

Commence alors une course-poursuite digne d'un film d'action avec des voitures qui font des tonneaux et des camions-citerne qui prennent feu. Le policier klaxonne, accélère, fait signe au motard de s'arrêter. Celui-ci continue de rouler.

Nous enclenchons la sirène. Le 4x4 saute et rebondit là où la route est en mauvais état. On roule à vive allure, mais la moto est loin devant. Sur une place fréquentée, elle tourne à droite, se faufile entre deux véhicules, et disparaît.





Et voilà comment je me retrouve sans appareil photo, sans portable, sans carte bancaire et... sans passeport. VDM ?

Un policier près de sa voiture, un autre jour

mardi 5 mars 2013

Un joli coin de nature, au coucher du soleil

Depuis quelques temps, ma belle-sœur et son mari habitent là.


Voyez-vous la montagne du Pouce ? Nous habitons à son pied, de l'autre côté.


Prenez n'importe quel ensemble d'immeubles, placez-le sur une île tropicale, sous un soleil radieux, et il vous semblera tout de suite moins triste...


Plantez quelques cocotiers dans la cour, sur lesquels vous pourrez casser quelques cocos un dimanche matin - le jus délicieux, la chair encore tendre - et vous verrez, vous verrez.


Si les immeubles peuvent se trouver juste à côté d'un petit coin de nature, avec un petit sentier, des oiseaux à observer, c'est bien sûr encore mieux.


Une balade au coucher du soleil, on s'aventure dans les herbes hautes (hautes, hautes, plus hautes que moi).


 On s'amuse, on profite, on s'envole...


Le pays étant atteint de développite aiguë, ce coin de nature n'en sera peut-être plus un dans quelques années (vous voyez, les quelques maisons entre les hautes herbes ? C'est un morcellement, d'autres ne vont pas tarder à pousser... comme des champignons).

Alors profitons, tant qu'on peut encore !