Sans déc', filez-moi votre pire ennemi, et je le massacre (à défaut d'avoir le mien sous la main).
A pied, je me fais agresser. A bicyclette, on se moque de moi. Et y a des jours où vraiment, ça saoule.
- Attention à ne pas vous prendre une amende ! Je poussais mon vélo sur le trottoir, dans la rue en sens unique à deux pas de mon travail, lorsqu'un vieux couillon qui n'a rien d'autre à foutre de ses journées m'a interpellée de la sorte, hilare.
Mon sang n'a fait qu'un tour. Je m'arrête, recule, le fixe droit dans les yeux.
- Vous me voyez rouler, là ?
- Il y a deux roues... (en riant)
- Je pousse mon vélo. Sur le trottoir, parce la route est réservée aux voitures, ça peut être dangereux. (j'aurais dû ajouter : avec tous ces abrutis qui ont sans doute dû soudoyer l'examinateur pour avoir leurs permis) Un piéton a l'obligation de marcher sur le trottoir... vous avez le permis, vous, monsieur ?
Je ne sais quelle autre couillonnade il a ajoutée, mais j'ai repris de plus belle.
- Mo roule mo bicyclette, dimoune amerde moi. Mo marsé aussi ena dimoune faire remarque. Nek ferme ou labous.
Balancez-moi vite un punching ball ou je pète un cable. Un de ces jours, je vous raconte l'histoire du mec qui trouvait étrange je rentre chez moi... avec mon sac à main.
Hé bé, tu lui a bien renvoyé dans les dents. Belle maîtrise de la langue et de la culture. BRAVO.
RépondreSupprimerJ'admets que le vélo est une activité dangereuse à Maurice. D'autre part, beaucoup de Mauriciens sont "limités":
le vélo c'est pour les enfants ou les seuls adultes à vélo ce sont des hommes. C'est pour cela qu'il t'a balancé ses quolibets.
Pour la petite histoire, ma mère a eu son permis de conduire dans les années 80. Rares étaient les femmes à conduire. Dans le village les gens disaient:
"Aryo, guété, madame pé kondir !"
Ah, la délicatesse et la politesse sur la voie publique, on pourrait en parler des heures durant...
RépondreSupprimerCe week-end mes enfants et moi sommes allés faire un tour à bicyclette et, alors que nous quittions la route pour continuer dans un carreau de cannes, passe un van de l'intérieur duquel un type hurle quelque chose à ma fille. Comme elle était plus près de la grande route que moi, je lui demande si elle a compris ce que criait le quidam. “Fucking ! fucking !”, voilà ce que la jeune fille à bicyclette — encore une enfant — a reçu comme “commentaire”.
Pas besoin de les tuer, y vont mourir de larvitude de cerveau ou de manque d'exercice tôt ou tard. ;)
RépondreSupprimerJ'trouve ca trop bien comme tu leur a répondu. Joli :)
Pépé le Beagle : Aïe, je ne peux pas m'imaginer à la place de ta mère.
RépondreSupprimerLà aussi, ce n'est (de très loin) pas la première fois qu'on m'emm**** avec mon vélo. Le nombre de personnes (je devrais dire, le nombre d'hommes) qui trouvent hilarant de pédaler avec les mains en me demandant où est ma bicyclette quand ils me voient passer à pied est assez impressionnant.
Une fois, j'ai répondu à l'un d'eux : "Ou pa capave dire bonjour couma tou dimoune ?" Depuis, il me salue ou m'ignore, mais a arrêté ses idioties.
Signatur Sutor : Charmant, en effet ! Y en a, vraiment...
Laf : Bof, malheureusement, il n'est pas prouvé que les plus cons meurent les plus jeunes.
On peut avoir l'impression qu'une partie non-négligeable des habitants mâles de Maurice ont un problème dans la tête. Ce qui pourrait expliquer le nombre de cas mettant en cause des femmes ou des enfants. À se demander s'il n'existe pas un grave problème d'éducation des jeunes générations, ou un problème de modèle de société.
RépondreSupprimerSiganus Sutor : Il y a eu beaucoup de cas d'enlèvements d'enfants, d'attentat à la pudeur ces derniers temps... Je pense qu'il y a un problème, effectivement ! A commencer par le fait qu'il n'y ait pas d'éducation sexuelle à l'école... mais il ne faudrait pas trop simplifier le problème non plus.
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