Z'avez déjà vu un Bibou
raplapla, grognon, et bouillant de
fièvre ? Ben je ne vous le conseille pas. C'est plutôt
triste à voir.
Notre petit chou s'est réveillé samedi matin avec un peu de fièvre. Qui a bientôt évolué en
beaucoup de fièvre. Au point que nous l'avons finalement emmené à
l'hôpital (où nous allons plutôt que chez le médecin parce que les soins y sont gratuits, et que c'est tout près de chez nous).
Quelques médicaments et un jour plus tard, les
39.5 de fièvre sont de nouveau là. Et le dimanche d'Eid-Ul-Adha (une fête islamique), il est plutôt
difficile de trouver un pédiatre disponible (surtout quand on n'en connait aucun et qu'on n'a guère envie de se retrouver chez
n'importe qui). Du coup, re-direction l'hôpital.
Là, les médecins nous disent qu'il vaut mieux le faire
admettre. Je n'étais pas vraiment pour, sachant comment cela se passe quand on "reste" à l'hôpital, mais on a tout de même accepté. C'est qu'un Bibou malade, ça fait beaucoup
stresser les parents.
Du coup, je me retrouve avec lui dans une
grande salle, dans laquelle sont disposés une
douzaine de berceaux et presque autant de lits. Dans les berceaux, des
bébés. Dans les lits ou jouant dans les allées, des
enfants un peu plus grands. A côté des lits et des berceaux, des
mamans qui s'occupent de leur petit ou discutent entre elles.
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La "salle des femmes enceintes" de l'hôpital |
Première étape : prise de sang, puis insertion d'une aiguille dans le bras de mon minus, qui servira à lui administrer ses antibiotiques plus facilement. Le petit chou a beaucoup
pleuré, apparemment plus parce qu'il n'appréciait pas qu'on lui maintienne le bras pendant si longtemps que parce qu'il avait mal,
heureusement, grâce à la crème analgésique.
Ensuite, c'est le
cirque "habituel" qui commence. (j'ai déjà fait deux séjours dans cet hôpital, l'un pendant ma grossesse et l'autre juste avant - et après - l'accouchement). Le Bibou est dans son berceau, les infirmières à leur table. Elles passent trois ou quatre fois par jour pour prendre sa
température et lui donner son antibiotique. (On semble adorer les
antibiotiques ici, on en donne pour tout et n'importe quoi, même pour la grippe !) Sa température est montée plusieurs fois - j'ai donc demandé un
suppositoire. Le matin, les médecins passent l'un après l'autre voir les patients qui leur sont attribués.
"
Alors, qu'est-ce qu'il a ?" "De la fièvre. Et on m'a dit qu'il avait une inflammation à la gorge". On écoute sa respiration avec un
stéthoscope, on regarde dans sa gorge, et on repart comme on était venu. En disant qu'il faut rester un jour de plus "
sous observation", au cas où il ferait des convulsions (je me demande d'ailleurs de quelle observation il s'agit, car les infirmières présentes toute la journées n'observent absolument rien).
Les deux nuits à l'hôpital, je les ai passées sur une espèce de
chaise longue à côté du berceau du Bibou. La première nuit,
impossible de dormir, entre la lumière qui reste allumée, les bébés qui pleurent (les autres, puis le sien !), le portable de la dame à côté qui sonne à des heures indues, son bébé qui se réveille aux aurores et se met à secouer une boîte pleine de je-ne-sais-quoi : tchac-tchac-tchac !
Après cela, sa fièvre est tombée.
On sort. Le lendemain, on remarque qu'il a des tas de
petits boutons sur tout le corps. Réaction allergique ? Rougeole ? Un peu inquiets, on retourne à l'hôpital, où le médecin aimerait le refaire admettre, et / ou lui faire une piqûre de pyrithon, un anti-allergique.
Je refuse. On part à la recherche d'un pédiatre, qu'on trouve. Il diagnostique une
réaction allergique, probablement à l'antibiotique qui lui a été administré, prescrit un anti-allergique et un autre antibiotique. Un peu rassurés, on peut rentrer chez nous.
Jusqu'à-ce que quelqu'un nous fasse penser à quelque chose : et si c'était une
roséole, cette maladie relativement bénigne, qui provoque une forte fièvre pendant quelques jours avant de déclencher une éruption de petits boutons rosés ?
Je pense qu'on ne le saura jamais. Mais l'important, c'est que mon
Bibou est de nouveau tout
fringant, qu'il s'est remis à ramper à toute vitesse dans notre salon, à
rire, bref, que tout cela n'est plus qu'un
mauvais souvenir.