Je suis de retour d'une semaine de vacances, une semaine un peu magique, dans un chalet à la montagne.
Le chalet se situe dans un endroit à couper le souffle : au milieu des pâturages et des bois, sans même une route pour le rejoindre, avec une vue époustouflante sur des sommets où se réfugie encore un peu de neige et la vallée en contrebas. Pour y accéder, il faut traverser un champ - le premier jour, on a dû tracer une sorte de sentier entre les herbes hautes et tenter d'éviter les orties et les chardons.
Au chalet, pas d'eau courante : une petite fontaine alimentée par un puits fait l'affaire. On y prend l'eau pour cuisiner, faire la vaisselle, et même se laver - dans une petite bassine, avec un gant de toilette. Pas vraiment d'électricité non plus : un petit panneau solaire permet juste d'alimenter quelques prises dans la cuisine pour y brancher une petite lampe ou y charger un portable. On cuisine sur un réchaud à gaz, posé à côté de l'antique cuisinière à bois.
L'entrée se fait directement dans la cuisine, par une porte en deux parties, l'une en haut, l'autre en bas, comme les anciennes portes d'étable. On l'ouvre à l'aide d'une grosse et antique clé. Le plafond est bas, je suis contente de ne pas être bien grande. Un petit escalier, caché derrière une porte qu'on avait d'abord prise pour celle d'un placard, monte vers deux toutes petites chambres, chacune équipée d'un lit : parfait pour chacun de nos deux loups. Après la cuisine, le salon, une table de bois, un ancien canapé, un autre plus récent. Au fond, on a rajouté une porte pour accéder à une autre chambre avec un lit double. Tous les duvets, les oreillers et les couvertures sont emballés dans des sacs poubelles et suspendus en hauteur, à cause semble-t-il des souris, qui dévorent tout quand le chalet est inoccupé.
Le premier jour, les enfants se sont battus pour faire la vaisselle. Le deuxième, ils ont commencé à réclamer leur Switch. Ça a surtout été difficile pour Grand Loup, qui est vraiment accro à ses écrans et ne se laisse pas si facilement changer les idées. Ce n'est pas de sa faute, c'est sa manière de fonctionner. Ça lui a pris plusieurs jours, mais il a fini par lâcher un peu de lest. Le cinquième ou sixième soir, il a murmuré : « Aujourd'hui, il n'y a eu que des trucs bien ». J'étais soulagée, enfin.
On a eu l'occasion de faire toutes les jolies choses que j'avais imaginées, et même plus encore. On a observé les papillons dans le pâturage tout autour du chalet - c'était incroyable, le nombre de papillons qu'il y avait. On a joué à attraper des sauterelles - pas facile, elles ont tendance à... sauter pour s'échapper ! On a cueilli de petites fraises des bois et des framboises dans les talus, on a fait des barrages de pierres et des tours de cailloux sur le bord d'une rivière. On a joué à des jeux de société, les enfants ont lu leurs BDs, nous nos livres.
Puis on s'est rendu compte qu'on avait droit à des activités gratuites dans la région en payant comme il faut la taxe de séjour. Alors on a pris les télécabines pour faire plaisir au Petit Loup, Grand Loup a fait de la tyrolienne, de l'accrobranche.
On s'est nourris principalement de pâtes avec une sauce aux légumes toute prête, de riz avec des haricots blancs à la sauce tomate, et surtout de pain, de saucisse, de terrine de porc et de fromage. On s'est aussi fait plaisir en allant au resto manger une fondue, puis une pizza pour les louveteaux. Avec une boule de glace comme dessert, citron pour le grand, framboise pour le petit, ou alors mangue.
C'était vraiment une chouette et belle semaine. Je suis toute nostalgique de ces bons moments, le champ plein de papillons et de sauterelles, les couchers de soleils incroyables sur les montagnes qui se parent d'orange puis de rose, les levers sans stress, les moments passés à lire, les rires des enfants... à refaire, vraiment.