Je crois pouvoir dire que je traverse en ce moment une période
d'incertitude. Je n'ai pas encore de travail, ne sais pas exactement ce que j'aimerais faire ni ce qui sera
compatible avec l'arrivée de notre tout petit. Mon homme n'est
pas encore arrivé (même s'il a enfin eu son visa !), il me manque, il manque à son fils... Je ne sais pas
où je serai dans trois mois, ou dans quatre. Ici ? Dans un petit appart' rien qu'à nous ? On verra.
En attendant, même si je passe beaucoup de temps à ne rien faire, j'essaie aussi de profiter des
petites choses qui seront plus difficiles à faire quand notre deuxième minus sera arrivé, ou que j'aurai un travail. Comme passer des moments
seule à seule avec mon Bibou. Des journées mère-fils, comme mercredi, où nous avons pris le train ensemble pour nous rendre à Neuchâtel.
Nous sommes d'abord allés à un espace appelé la
Courte Echelle. C'est un lieu d'accueil pour les enfants, qui viennent avec un accompagnant, leur maman ou quelqu'un d'autre. Il y a une grande salle
remplie de jouets, des petites voitures, des livres, un coin pour jouer avec de l'eau, de la pâte à modeler. Une petite pièce toute rembourrée où on peut se rouler par terre et
sauter sans se faire mal. Un autre endroit avec des petites voitures sur lesquelles rouler. Bref,
tout pour plaire à mon petit mec, qui ne savait plus où donner de la tête.
C'est aussi l'occasion de
rencontrer d'autres parents (bon, surtout des maman et des grand-mamans, à vrai dire) et de discuter avec les deux animatrices du lieu. Très sympa.
Ensuite, on est allé
manger. Tous les deux, juste le Bibou et moi, dans le restaurant d'un grand magasin. Comme j'aime
marcher dans la rue avec mon grand garçon qui me tient par la main ou marche près de moi. Prendre le bus avec lui. Monter en escaliers roulants jusqu'au restaurant. Manger en
tête à tête avec lui. Mon petit mec à moi.
On est aussi allé au Musée d'histoire naturelle, où le Bibou a aimé voir les
animaux empaillés. Il est à l'âge où il n'arrête pas de poser des questions tout le temps ; il passait d'une vitrine à l'autre en me demandant :
"C'est quoi comme animal, ça ?" - "Et ça s'appelle
comment, cet animal ?" - "Mais il s'appelle comment d'autre ?". A la salle des oiseaux, il a adoré
appuyer sur les boutons pour entendre leur chant. Enfin, surtout appuyer sur les boutons, en fait, il n'écoutait pas vraiment ce qui se passait après.
La journée n'était pas encore finie, puisque nous avons encore pris un
funiculaire pour aller jouer à une jolie petite
place de jeux dans les hauteurs. C'est là que j'ai pris la seule photo de la journée, avec mon téléphone.
Du coup, en rentrant, le Bibou était
épuisé. A tel point qu'il a fait une énorme crise de nerfs avec
hurlements, sanglots et larmes et qu'il refusait d'entrer dans la maison, mais ne voulait rien faire dehors non plus... Il a fini par
s'endormir dans mes bras, au milieu de la salle à manger.