C'est moi ou... le trottoir s'est agrandi ?

Aujourd'hui, certaines rues de Port-Louis me paraissent étrangement vides alors que je me rends au bazar pendant ma pause de midi. J'ai mis un moment à me rendre compte que ce n'étaient pas tout à fait les rues qui étaient vides, mais plutôt les trottoirs qui étaient devenus spacieux... Et ce qui manquait, c'était les marchands ambulants !

Leurs stands encombrent généralement trottoirs et caniveaux. Fruits, vêtements, colle, cotons-tiges et bijoux : on trouve de tout à même le sol ou sur des cartons ou des structures en bois, et les clients s'agglutinent parfois autour des étals quand les offres sont vraiment alléchantes.

Là, plus rien. Sur la rue Royale et autour du marché central, les trottoirs font à nouveau un mètre et demi de large et les piétons circulent librement.

Les marchands ambulants ont depuis belle lurette interdiction d'opérer dans un rayon de 500 mètres autour du bazar, mais, ais-je appris dans Le Mauricien, ce n'est que depuis hier que la police fait en sorte que cette loi soit respectée. Ce qui n'est évidemment pas du goût desdits marchands, qui ont semble-il fait un sit-in aujourd'hui.

Instant de vie - How old is your baby ?

En balade au Caudan, je courais derrière le Minus qui se sauvait quand un homme d'une trentaine d'années me demande, en anglais, quel âge il a. "Mon fils a 15 mois. Je me disais que peut-être, il était comme le vôtre."

Une petite discussion commence. L'homme est philippin, il travaille sur un bateau qui fait escale à Port-Louis. Il n'a pas vu sa femme et son bébé depuis six mois. "Quand je lui ai parlé au téléphone, elle m'a dit qu'il courait partout".

Il me demande si le Bibou sait parler. Le sien sait semble-t-il dire "papa", "maman" et "dehors". Pendant qu'on parle, mon petit continue de se sauver - le manège qui tourne, avec ses petits chevaux qui montent et descendent, l'attire énormément. Je dois abréger la conversation. J'en garde une marque, un souvenir... J'aime ces petits instants de vie.

Excursion au Jardin Balfour

Il y a quelques temps (mes parents étaient là), j'avais lu dans le journal que la municipalité de Beau-Bassin / Rose-Hill essayait désespérément de se débarrasser de petits intrus. Des singes avaient en effet élu domicile dans un parc public, le jardin Balfour.

Du coup, on était allé y faire un tour avec A & A, deux amis de Suisse qui ont passé quelques jours chez nous.

J'aime beaucoup ce parc. De l'herbe verte, de hauts arbres, de petits ruisseaux qui courent ça et là. Des jeux pour les enfants : un bateau, un petit train, des balançoires... Dans un enclos, de grosses tortues.

Tortue au Jardin Balfour

Les singes, on les a aperçus en haut des arbres. Mais ils sont timides, ils filent à tout vitesse et restent bien à l'abri tout là-haut. Malgré les talents d'escalade d'A et moi, ils restaient encore largement hors de portée. J'ai tout de même réussi à faire une ou deux photos, floues à cause du manque de lumière.

Singes...

On a aussi vu les cages installées pour essayer de les attraper... Sans succès, vraisemblablement.

Non mais, on les prend pour qui ? C'est malin, un singe...

Sinon, il y a avait une drôle de petite bête qui avait l'air de bien prendre son pied sur le petit train rouge !

Le Bibou s'éclate

Bibou-perroquet

Le Bibou raconte de plus en plus de choses. Au fait, il n'arrête pas de parler, de dire, de raconter, de répéter ce qu'on dit. Je l'appelle petit perroquet.

• Quand le Bibou veut que je vienne jouer avec lui, il me prend par la main, me dit : "Maman, paterre", et me fait m'assoir sur le sol près de sa caisse à jouets.

• Quand on chante au Bibou le début de cette chanson : "Meunier, tu dors...", il crie "ton moulin !"

• Il y a des choses qu'il trouve tellement belles qu'il ne peut s'empêcher de les nommer. On l'entend donc souvent crier "étoile !", "toutou !", "canard !" et... "camion poubelle !"

• Quand on lui lit son livre des Trois petits cochons, il crie successivement "en paille", "en bois", "en bique" et "le loup !"

• Quand je lui chante des chansons pour l'endormir, il en répète des bouts.
  
  Moi : "Il était un petit homme..."
  Lui : "Pititom"
  
  Moi : "Ohé, ohé, matelot !"
  Lui : "Matalo"

• Parfois, il agite son doigt et disant : "buuuu, buuuu", puis le pointe sur son torse et dit : "Pitte !" C'est l'abeille, qui bzzzzz, bzzzzz, pique !

En voiture, cap sur le sud !

Aujourd'hui, j'ai passé une bonne journée de congé. Et ce qui est incroyable, c'est que demain, une deuxième bonne journée m'attend. Ça ne m'arrive pas si souvent, moi qui d'habitude travaille le samedi matin. En plus, comme la chance me sourit vraiment, et que la lune n'a pas été aperçue ce soir ici, la fête d'Eid-ul-fitr, qui clôt le ramadan, tombera lundi. Je me vois donc, comme ça, gracieusement, offrir un troisième jour de congé. Elle n'est pas belle, la vie ?

Comme ma sœur et son copain sont chez nous, nous avons décidé de louer une voiture pour le week-end et d'aller un peu nous balader. Le programme du jour : lac sacré et les beautés du sud.

Je crois bien que c'est là première fois que je me rendais au Ganga Talao (le "lac du Gange", appelé couramment Grand Bassin) et qu'il ne pleuvait pas. Il y avait même quelques rayons de soleil, un vrai miracle !

Le Grand Bassin, ou Ganga Talao

Offrandes

L'endroit est un lieu de pèlerinage pour la population hindoue, à l'occasion de la fête de Maha Shivaratree célébrée chaque année en février ou mars. A cette occasion, des milliers de pèlerins convergent vers le petit lac, ce qui explique le grand boulevard qui y mène.

Etonnant ruban noir au milieu de la forêt

Nous avons continué en direction du sud. Traversé des champs de thé du domaine de Bois Chéri...

...avant de s'arrêter à Gris-gris pour manger notre pique-nique. Le Mini comme les grands ont apprécié la promenade dans le petit parc que nous avons déniché, puis le petit tour sur la plage.

Les marches sont hautes pour les rase-mottes !

Restes d'offrandes au milieu des coraux

Petites lampes à huile, laissées là sur la plage.

Après cela, un tour à la Roche qui pleure, puis aux Rochester Falls. J'en publierai probablement des photos bientôt, nous y avions déjà fait un tour il y a quelques temps avec des amis.

Les "jeunes" (on n'est pas vieux non plus, hein) et le Bibou ont un peu roupillé sur le chemin du retour, pendant qu'on remontait la côte ouest. Du coup, le Minus n'avait pas du tout sommeil arrivé à la maison. Il s'est donc endormi il y a une trentaine de minutes... vers onze heures et demi !

Oh my god !

Oh my god ! L'heure de la photo du mois - la fameuse, celle que l'on poste sur nos blogs tous les 15 du mois - est à nouveau arrivée. Le thème de ce mois-ci est en titre et ouvre ce billet. Je dois dire que cette expression résume assez bien l'état dans lequel je me trouve en ce moment (le 14, à onze heures du soir) : Mon Dieu, faut que je trouve une photo pour demain !

Nous avons fait une petite séance l'autre jour : ma sœur et son copain, bouche ouverte, faisant semblant d'avoir peur... J'ai aussi pensé à aborder le thème plus littéralement. Des dieux en tout genre, il y en a partout, ici. Ils sont hindous, chrétiens ou musulmans, ils cohabitent plus ou moins pacifiquement... j'en avais parlé ici.

Et puis finalement, j'ai fait une photo toute différente. La peur / la surprise / l'étonnement se lisent-ils dans l’œil de mon chéri ? En tout cas, ce qu'il voit est, comment-dire... plutôt surprenant !

Nom d'une pipe, mais c'est quoi, ça ?

Allez donc jeter un œil aux photos des autres participants, c'est par là :

Cindy Chou, Ava, Champagne, Lauriane, Où trouver à Montréal ?, Tambour Major, Renepaulhenry, Cynthia, Akaieric, David et Mélanie, Dr CaSo, Guillaume, Alexanne, Mamysoren, Petite Marie, Berliniquais, Dan, Gilsoub, Vanilla, Nataru, Maïder, Cricriyom from Paris, Louiki, Violette, Karrijini, Dreamteam, Viviane, Jean Wilmotte, Agrippine, Elapstic, Cessna, oui !, Anne Laure T, Chris et Nanou, Céliano, Krn, E, Alban, Frédéric, Les voyages de Seth et Lise, Isabelle, Galinette, Nathalie, André(eric)Fernandes, Le Mag à lire, Melting Pot, LaFamilleD , Leviacarmina, Lhise, Narayan, Mistinguett, Titem, Olivier, Filamots, Une niçoise, Ori, Stéphie&lesCacahuètes, Dorydee, Les voyages de Lucy, Pilisi, Kyoko, Les petits supplices !, magda627, Cekoline, Arwen, Lucile et Rod, Kyn, Emma, Hibiscus, Oryann, The Mouse, Lesegarten, J'adore j'adhère, La Messine, Sephiraph, Nicky, Gizeh, Blogoth67, 100driiine, La Fille de l'Air, Laurent Nicolas, Fanfan Raccoon, Sinuaisons, Cara, Véro Beramelo, florianL, Louisianne, Batilou, Annick, Cherrybee, La Papote, Super Lisa, Mgie les bons tuyaux, Alexinparis, Lavandine, Manola, La Parigina, Clara, Xoliv', Anne-Cécile, Skipi, LaGodiche, A&G, Anne, La Flaneuse, Xavier Mohr, Stephane08, Alice Wonderland, Carnets d'images, Lost in London, Céline in Paris, Escapade en Tunisie, Bestofava, Cathy, Caro, François le Niçois, jen et dam, Carnet d’une Réunionnaise, Lyonelk, Testinaute

Un départ, une arrivée et un virus

Et voilà, mes parents ont finalement dû repartir jeudi dernier. Après presque quatre semaines chez nous, ça fait bizarre. J'avais le cœur serré de les voir s'en aller. Parce qu'on a passé de très (très, très) bons moments ensemble et qu'ils vont me manquer, mais aussi parce que c'est de nouveau l'inconnu pour eux : ils ne savent pas quand ils reverront leur petit-fils, ce qu'il aura appris à faire, à dire, jusque-là... A cet âge-là, quelques-mois, c'est un monde...

Pour le moment, je n'ai pas encore vraiment eu le temps d'avoir l'ennui. Déjà parce que, un jour avant leur départ, ma petite sœur et son copain sont arrivés et qu'on passe nos soirées à rire et à jouer aux cartes. Ensuite parce que, pendant cinq jours (cinq jours !), j'ai été malade. Grippée comme ça ne m'était plus arrivé depuis des années !

Le premier jour, j'avais mal à la tête, je me sentais épuisée et j'avais des courbatures partout. Le deuxième jour, j'avais encore mal à la tête et je me suis mise à tousser. Le troisième jour, j'avais des vertiges et je toussais. Le quatrième jour, je grelottais, n'arrêtais pas d'éternuer, et mon nez à commencé à couler. Et le cinquième jours, j'étais toujours frigorifiée (par 25°C, quand même), et je n'ai pas arrêté de me moucher.

J'ai pris des tas de médicaments, bus de l'eau chaude au citron, de la soupe pour me soigner, et je me suis lavé les mains un bon millier de fois pour essayer de ne pas propager mes microbes partout... mais je n'ai pas réussi à éviter à mon Minus de les attraper, vu la fièvre qu'il a eue la nuit dernière... Pauvre petit Bibou.

Bref, ça a été des moments assez étranges, qui ont eu pour avantage de m'offrir quelques jours de "vacances" supplémentaires et de m'éviter de trop penser à la séparation qui me fait de la peine. Du coup, c'est aujourd'hui, de retour au travail, que le coup de blues s'est fait sentir. Pap', Mam, vous me manquez !