Week-end prolongé, Ascension. Je suis seule à la maison puisque les enfants sont chez leur papa. Oui, parce que, depuis tout ce temps où je n'ai plus écrit sur mon blog, il s'est passé pas mal de choses. Entre autres événements positifs, je me suis séparée, j'ai enfin terminé mes études et trouvé du travail - j'en reparlerai sûrement si j'arrive à me motiver à continuer à écrire.
Week-end prolongé, donc. C'est chaque fois la même chose quand je me retrouve au début de quelques jours de congé avec rien de spécial de prévu : je ressens un mélange de joie d'être libre de faire ce que je veux et de stress qui me noue littéralement le ventre. Je suis tendue parce que je sais que je devrais utiliser ce temps pour faire certaines choses nécessaires (payer des factures, résoudre quelques problèmes administratifs, faire le ménage, trier mon armoire, débarrasser quelques affaires qui trainent dans le galetas), parce que je me dis que devrais profiter de ce temps pour faire certaines choses que j'ai envie de faire, parfois depuis longtemps (fabriquer enfin ce porte-bijoux avec le cadre chiné il y a quelques semaines, sortir me promener en forêt ou pourquoi pas aller visiter un musée), parce que je suis souvent fatiguée et que j'ai juste envie de me reposer, parce que je sais dès le début que je n'aurai pas le temps de faire tout cela et que le dimanche arrivera bien trop vite.
Souvent, la simple perspective de ce temps à disposition et des choix que je vais avoir à faire sur la manière de l'occuper suffit à me paralyser, et je me retrouve, après avoir fait les traditionnelles courses du samedi matin, à me coucher dans mon lit, mon natel à la main, à regarder des idioties sur Youtube ou Facebook.
Mais il s'agissait là d'un long week-end, ce qui signifie plus de choix, certes, mais aussi plus de temps pour faire un peu de chaque activité. Alors jeudi soir, j'ai pris mon vélo pour aller faire un petit tour ainsi que prendre quelques photos, chose que je n'ai plus faite depuis très longtemps. C'est un vélo que j'ai acheté de seconde main (il faudra que je fasse un billet pour vous parler de mon amour des objets d'occasion) il y a quelques semaines et dont je suis vraiment ravie d'avoir fait l'acquisition.
Qui eût cru que les premiers animaux que je croiserais seraient... des girafes ?
J'ai dû me tenir au milieu de la route pour prendre cette photo, et c'était assez effrayant parce que l'autoroute passe tout près et que je croyais en permanence qu'une voiture était en train de m'arriver dessus à cause du vrombissement des moteurs - alors qu'en fait cette route était complètement déserte en cette fin de jour férié. Les girafes, elles, ne semblaient pas le moins du monde dérangées par le bruit... ce qui est tout à fait normal, puisqu'elles vivent dans cette haie depuis des années.
Un peu plus loin, je suis restée embusquée près d'un buisson de ronces pour photographier deux charmants petits papillons.
C'est un endroit très agréable, une petite réserve naturelle vers l'ancien bras d'une rivière maintenant devenue canal. Les papillons ont bien voulu se poser suffisamment longtemps pour que j'aie le temps de les immortaliser. J'ai aussi entendu un oiseau faire un drôle de chant que j'ai essayé de garder en mémoire, sans succès. Trois ou quatre petites notes assez lentes, que je ne me souviens pas avoir déjà entendues.
Sur le chemin du retour, je me suis arrêtée près de coquelicots. J'aime beaucoup les coquelicots, et le contraste de leur rouge éclatant sur le pastel des champs d'orge et de la colline au loin.
Je suis rentrée deux heures après être partie, plutôt satisfaite d'avoir fait cette balade, et c'est donc sans trop de culpabilité que j'ai pu regarder quelques vidéos sur Youtube plus tard - tout en retouchant ces photos puis en dessinant une nouvelle page dans mon bullet journal.